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lundi 20 mai 2013

Le cholestérol, un coupable sans preuves


En septembre 2012, les Dr Philippe Even et Bernard Debré s’en prenaient dans un livre retentissant à la prescription de médicaments inutiles – au premier rang desquelles les statines. (1) Aujourd'hui le Pr Even s'attaque de front à ces médicaments et aux laboratoires qui les vendent, avec la parution du livre La vérité sur le cholestérol (Le Cherche Midi). L'analyse des essais cliniques menés pour évaluer l'efficacité des statines le conduit à conclure que "d’une manière ou d’une autre, et souvent de plusieurs manières, chaque essai multiplie les pièges, les illusions, les non-dits, les chausse-trapes et pour tout dire les truquages ou les falsifications de la part de l’industrie."

Une prise de conscience dont a fait état un dossier spécial du Nouvel Observateur jeudi 14 février 2013, et qui, comme l'écrit Anne Crignon dans l'hebdomadaire, doit beaucoup aux travaux du Dr Michel de Lorgeril, un cardiologue français du CNRS (Grenoble). Ce chercheur dénonce depuis des années, preuves scientifiques à l’appui, l’imposture du dépistage et du traitement du cholestérol.

Michel de Lorgeril s’est fait connaître comme principal investigateur de la célèbre étude de Lyon (initiée avec Serge Renaud), qui a établi la preuve qu’un régime de type méditerranéen riche en acides gras oméga-3 (issus du colza) diminue la mortalité chez des cardiaques. Cette étude connue dans le monde entier a contribué (hélas avec retard, en raison de la mauvaise volonté de l’industrie agro-alimentaire) à mettre à disposition des Français des matières grasses bien plus équilibrées que celles de tournesol et de maïs qui régnaient jusqu’alors - j'ai raconté cette incroyable histoire dans Santé, mensonges et propagande (écrit avec Isabelle Robard). Michel de Lorgeril est aussi l’un des pères du French Paradox, selon lequel, en dépit d’un cholestérol moyen plutôt élevé, les Français jouissent d’une excellente santé cardiovasculaire du fait de leur mode de vie et en particulier d’une consommation modérée de vin.

Ces travaux ont fait de lui à l’étranger un chercheur reconnu et éminemment respecté, probablement l’un des seuls spécialistes français de nutrition dont la renommée dépasse nos frontières. Je l’ai connu à cette époque, et j’ai relayé ses travaux dans Le Nouvel Observateur et Sciences et Avenir.

L’autre French Paradox, c’est que ses travaux auraient dû lui voir dérouler un tapis rouge dans notre pays. Au contraire, l’unité dans laquelle il œuvrait, que beaucoup à l’étranger nous enviait a été fermée par l’Inserm. Le Dr de Lorgeril s’est retrouvé praticien à l’hôpital de Saint-Etienne, sans réels moyens de poursuivre ses recherches. Il est aujourd'hui à Grenoble, dans une unité du CNRS.

Jusqu’au milieu des années 1980, Michel de Lorgeril a cru que le cholestérol était le vrai coupable des maladies cardiovasculaires. Il a même conduit des études pour tenter de prouver cette implication. C’est parce que toutes ses études se sont révélées négatives qu’il a cherché à comprendre ce qui se passe réellement.

Ce qui se passe réellement, c’est que contrairement à ce qu’on lit partout, le cholestérol ne « bouche » pas les artères, et la théorie du cholestérol ne tient pas la route. Michel de Lorgeril et d'autres ont amplement publié sur ce sujet. J’ai proposé à Michel de rassembler ces preuves dans un livre. C’est ainsi que « Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent, il vous soignera sans médicament » est paru le 13 juin 2007.

Le jour-même, trois communiqués de presse, pas moins, s’en prenaient aux conclusions du livre et à son auteur. Ils émanaient l’un de l’industrie du médicament, l’autre de la Société française de cardiologie, et le dernier, à nouveau de la Société française de cardiologie, assistée de la Fédération française de cardiologie, et d’autres organismes plus obscurs comme le Collège National des Cardiologues Français, la Nouvelle Société Française d’Athérosclérose (ex-Arcol et SFA), la Société Française d’Hypertension Artérielle, l’Association de Langue Française pour l'Etude du Diabète et des Maladies Métaboliques et la Société Française de Nutrition.

Ces « sociétés savantes expertes » autoproclamées (qui ne sont que de simples associations de médecins, de surcroît liées aux laboratoires pharmaceutiques) dénonçaient les propos « fantaisistes » et les « mauvais conseils» de l’auteur. Le président de la Société française de cardiologie, Nicolas Danchin à l'époque, ira même jusqu’à accuser Michel de Lorgeril de tenir des propos « criminels ».

Après avoir refusé de publier le droit de réponse que nous lui avions adressé, la Société française de cardiologie finira par s’exécuter sous la menace du procès qui s’annonçait. Ambiance…

En 2008, Michel de Lorgeril publie le livre « Cholestérol, mensonges et propagande », dans lequel il montre, toujours études à l’appui, que les statines ne diminuent pas la mortalité. Les essais qui concluent au contraire ont été biaisés, comme par exemple l'étude Jupiter. En plus, ces médicaments entraînent des effets indésirables, parfois graves comme le diabète, pudiquement passés sous silence par les laboratoires.

En 2011, les hypolipémiants ont coûté à la collectivité française près d'un milliard et demi d'euros, et beaucoup plus encore si l'on tient compte de la prise en charge des effets indésirables. Pour un bénéfice vraisemblablement nul.

Si abaisser le cholestérol par des statines ou des margarines aux stérols végétaux ne diminue ni le risque d’infarctus ni celui d’AVC, que faire ? C’est à cette question que Michel de Lorgeril et Patricia Salen répondent avec leur dernier livre « Prévenir l’infarctus et l’accident vasculaire cérébral ». Ces maladies, expliquent-ils, sont des maladies du mode de vie, qui ne peuvent être prévenues ou guéries qu’en modifiant son alimentation, en se livrant à un minimum d’exercice physique, en diminuant son stress. Au moment où les médias sortent enfin de leur frilosité et relaient les critiques sur les statines, ce message de bon sens mérite d’être entendu non seulement par les patients et les bien-portants mais aussi par ceux qui sont en charge de la santé publique.

En 2009, chaque Français a dépensé en moyenne 16,1 euros de statines pour traiter son cholestérol, ce qui représente un record dans l’Union européenne. A titre de comparaison, cette dépense était de 14,7 euros aux Pays-Bas, 12,1 en Espagne, 10,7 en Italie, 10,1 au Royaume-Uni et seulement 5 euros par habitant au Danemark !

Cette propension à vouloir faire baisser le cholestérol des Français est proprement sidérante. En effet, si le taux moyen de cholestérol en France n'est pas particulièrement bas, cela ne s’est jamais traduit par une mortalité cardiovasculaire élevée. C’est même l’inverse : notre pays jouit historiquement de l’une des mortalités cardiovasculaires les plus faibles de la planète. C’est d’ailleurs ce qu’on appelle le French Paradox.

Si l’on compare les hommes âgés de 45 à 64 ans en France et en Grande-Bretagne, on constate que les taux moyens de cholestérol y sont les mêmes (6,1 mmol/L en France et 6,2 mmol/L en Grande-Bretagne) alors que la mortalité cardiovasculaire en France est presque 4 fois moins importante qu’outre-Manche (128/100 000 contre 487/100 000).

En 1995, l’analyse de données issues de la fameuse étude des Sept pays, d’Ancel Keys, a révélé que dans le sud de l’Europe et notamment en bordure de la méditerranée, le niveau de cholestérol moyen (5,2 mmol/L) est aussi élevé que dans le nord de l’Europe, mais que la mortalité cardiovasculaire y est 5 fois plus faible. (1)

Le taux de cholestérol est classiquement relié à la consommation de graisses saturées et de cholestérol. En 1993, des chercheurs ont examiné la relation entre la mortalité cardiovasculaire et la consommation alimentaire dans 40 pays. Ils ont défini un indice « cholestérol-graisses saturées » (CGS) et étudié de quelle manière cet index pouvait être associé à la mortalité. La France et la Finlande avaient parmi les plus hauts CGS soit 24 pour 1000 calories (kcal) pour la France, et 26 pour la Finlande. Pourtant, le taux de mortalité cardiovasculaire pour 100 000 hommes de 55 à 64 ans était de 198 en France, et 1031 en Finlande. (2)

Ces quelques exemples montrent à quel point le cholestérol est loin d’être un facteur de risque cardiovasculaire en France. Il est donc absurde; au moins en prévention primaire (personnes sans antécédent cardiovasculaire) de vouloir le traiter à grandes rasades de statines – des rasades si larges qu’elles nous placent en tête des dépenses par habitant ! Comme ces médicaments n’ont toujours pas fait la preuve de leur efficacité, le déremboursement des statines (et des autres anti-cholestérol) ferait économiser plus d’un milliard d’euros à la sécurité sociale, sans que cela aggrave la mortalité. Au contraire, cela permettrait de valoriser de vrais comportements de prévention, avec des effets favorables non seulement sur la santé cardiovasculaire mais aussi l’obésité, le diabète, l’ostéoporose, la dépression…

La partie n’est pas gagnée tant les enjeux financiers sont colossaux. Le marché des médicaments cardiovasculaires est celui qui croît le plus dans le monde et en Europe. En 2010, les ventes de ces médicaments approchaient les 100 milliards d’euros dans sept pays : Etats-Unis, France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Japon. Environ 40% de ces ventes concernaient des médicaments prescrits pour traiter les lipides du sang. En fait, ces molécules (contre le cholestérol et les triglycérides) sont depuis 2003 les familles de médicaments les plus vendues au monde, créant de facto un puissant lobby du cholestérol.

LaNutrition.fr va, avec d’autres associations, prendre dans les jours qui viennent des initiatives pour interpeller les autorités sanitaires et l’assurance-maladie, en réclamant notamment le déremboursement des statines en prévention primaire. D’ores et déjà nous vous demandons de relayer cette information autour de vous, et d’en informer vos proches, votre médecin, votre député, votre sénateur.

Références

(1) Artaud-Wild SM, Connor SL, Sexton G, Connor WE. Differences in coronary mortality can be explained by differences in cholesterol and saturated fat intakes in 40 countries but not in France and Finland. A paradox. Circulation. 1993 Dec;88(6):2771-9.

(2) Verschuren WMM, Jacobs DR, Bloemberg BPM et al. Serum total cholesterol and long-term coronary heart disease mortality in different cultures. Twenty-five years follow-up of the Seven Countries Study. JAMA 1995; 274: 131–6.

Statines et cholestérol : la longue marche vers la vérité

Le cholestérol semble jouer un rôle préventif important dans cette maladie et on peut se demander s’il est bien raisonnable de le faire baisser. La discussion est naturellement venue sur ce terrain car les prescriptions de médicaments contre le cholestérol caracolent en tête des ordonnances en France et beaucoup de pharmaciens sont persuadés que ces médicaments sont véritablement utiles.

L'idée que le cholestérol joue un rôle majeur dans les maladies cardiovasculaires est si intimement implantée dans nos esprits qu’il paraît saugrenu de vouloir la remettre en cause. C'est pourtant ce que font un nombre croissant de médecins et de chercheurs du monde entier. En France, le message est porté par le Dr Michel de Lorgeril.

Il n’est pas inutile de rappeler les arguments en faveur de l’implication du cholestérol en tant que facteur de risque cardiovasculaire. Dès le début du vingtième siècle les pathologistes ont relevé la présence de plusieurs substances dans les lésions artérielles, les fameuses plaques d’athérome. Parmi ces substances qui sont très nombreuses, il y a du cholestérol y compris sous forme de cristaux, d’où l’idée que le cholestérol boucherait les artères.

Confusion

Dans son nouveau livre (Prévenir l’infarctus et l’AVC), Michel de Lorgeril rappelle néanmoins l’origine de la confusion : « Le cholestérol est une molécule précieuse dans notre organisme, tellement précieuse que nous ne savons pas le détruire, seulement le transformer, par exemple en hormones stéroïdes ou en vitamine D. En conséquence, si le cholestérol se retrouve dans des conditions où il n’y a pas de cellules capables de le métaboliser, il s’accumule et constitue un résidu indestructible (…). L’accumulation de cholestérol n’est donc pas la cause de la lésion – comme le croient certains – mais la conséquence du vieillissement des lésions. »

A la fin des années 1960, les biochimistes ont mis au point une technique pour mesurer le taux de cholestérol à l'intérieur des lipoprotéines qui les transportent - de haute densité (HDL, le "bon"), de basse densité (LDL, le "mauvais") et de très basse densité (VLDL). Les autorités de la santé ont financé quelques études pour savoir si ces «fractions de cholestérol» pourraient prédire le risque de maladies cardiovasculaires. En 1977, les chercheurs ont rapporté leurs résultats. Cela peut surprendre beaucoup de lecteurs de savoir qu'ils concluaient que le cholestérol total est un marqueur inutile pour prédire le risque cardiovasculaire. Ainsi l’étude de Framingham dit clairement que chez les hommes et les femmes de 50 ans et plus, « le cholestérol total n'est absolument pas un facteur de risque des maladies coronariennes. "

Le cholestérol des lipoprotéines de basse densité (LDL) pouvait être cependant associé à un « facteur de risque marginal ». Quant au cholestérol des lipoprotéines de haute densité (HDL) il semblait prédire le mieux le risque cardiovasculaire : plus son taux était élevé, plus le risque était faible (depuis, on sait que le fait d'augmenter le cholestérol-HDL par un médicament n'apporte absolument aucun bénéfice).

Les hypocholestérolémiants : des bénéfices marginals et douteux

Mais revenons à notre "mauvais" cholestérol. En fait, une très grande proportion de victimes d’infarctus n’ont pas des taux de cholestérol particulièrement élevés. Par ailleurs, les preuves que les médicaments anti-cholestérol réduisent la mortalité sont au mieux controversées. La prise de fibrates, la famille d’hypocholestérolémiants les plus prescrits avant l’arrivée des statines n’a pas permis de diminuer la mortalité totale, certaines analyses trouvant même que ces médicaments l’ont augmentée.

Quant aux statines – les médicaments anti-cholestérol les plus vendus – les preuves qu’elles réduisent la mortalité sont extrêmement discutables et extrêmement discutées.  Par exemple, les statines ne semblent apporter aucun bénéfice sur la mortalité des personnes sans antécédent cardiovasculaire, qu’elles soient à risque faible ou à risque élevé. (1)

En ce qui concerne les personnes déjà victimes d’un infarctus, des méta-analyses rapportent une réduction de la mortalité de l’ordre de 10% avec une prise au long cours de ces médicaments. Non seulement c’est peu (on peut faire beaucoup mieux par un simple changement d’hygiène de vie !) mais surtout les études qui contribuent à ces résultats sont suspectes. Il s’agit en général d’études anciennes, financées par l’industrie, à une époque où tous les garde-fous pour éviter une contamination par l'argent n’étaient pas en place. Le Dr Fiona Taylor, (London School of Hygiene and Tropical Medicine, Royaume-Uni) qui a publié une analyse récente d’études conduites avec des statines considère que les données de ce type ont pu être « biaisées » (2). Enfin, il faut se souvenir que les méta-analyses sont réalisées par définition avec des données publiées. Ont pu disparaître du radar des statisticiens toutes les études négatives que les laboratoires ont décidé de ne pas publier, ce qui fausse bien sûr le constat global.

Certes la prise de statines a pu s’accompagner dans quelques études de certains autres bénéfices, et ceci a pu être interprété comme une relation de cause à effet : un médicament qui fait baisser le cholestérol entraîne certains bénéfices, donc il faut faire baisser le cholestérol. Mais cette logique est douteuse, car la plupart des médicaments ont des actions multiples, et c’est le cas en particulier des statines.

Comment économiser un milliard d'euros

Les autorités sanitaires ont toujours abordé l'hypothèse du cholestérol en tant que problème de santé publique, plutôt que sous un point de vue scientifique. En conséquence, les statines sont prescrites à tour de bras. Ceci coûte cher, très cher : un milliard d’euros sont remboursés chaque année par l’Assurance-maladie aux laboratoires qui vendent des statines. (Lire Des millions de Français sous statines... pour rien).

Mon point de vue est que l'élévation du cholestérol n'est souvent que le marqueur d'une rupture d'équilibre, une conséquence, pas un facteur en soi. Par exemple, une augmentation du taux d'insuline dans le sang, qui est le signe d'un manque d'exercice associé à une alimentation riche en féculents raffinés et en sucres peut entraîner une élévation du cholestérol.

Cette phobie du cholestérol alimente des conseils nutritionnels douteux, comme ceux de diminuer les corps gras et le cholestérol dans l’alimentation. Ces conseils ont-ils un effet sur votre santé ? Ce n’est pas évident. Dans une étude récente (3), des chercheurs du groupe Cochrane ont voulu savoir si les conseils du type réduisez votre cholestérol, mangez moins gras, (et d’autres conseils plus avisés : maigrissez, évitez de trop saler, ne fumez pas, faites de l’exercice etc)… ont un effet sur le risque d’infarctus et la mortalité cardiovasculaire. Résultat : zéro effet.

L’heure est venue de mettre à l’épreuve de la science, de manière indépendante, les présupposés sur lesquels sont fondés les conseils de prévention de l’infarctus, à commencer par la prescription massive de médicaments qui n’ont pas prouvé indiscutablement leur efficacité, ainsi que les mesures diététiques douteuses qui découlent du même raisonnement. Nous allons lancer des initiatives dans ce sens. Car la guerre contre le cholestérol nous a détournés des préconisations réellement efficaces, étayées, elles, par plus de trente années de recherche, et qui vont de la nutrition à l’exercice physique en passant par la gestion du stress. C’est moins cher et plus efficace que les statines, mais je ne sais pas si pour la diffusion des informations auprès des médecins et du public, c'est un avantage ou un handicap.

Références

(1) Ray KK, Seshasai SR, Erqou S, Sever P, Jukema JW, Ford I, Sattar N. Statins and all-cause mortality in high-risk primary prevention: a meta-analysis of 11 randomized controlled trials involving 65,229 participants. Arch Intern Med. 2010 Jun 28;170(12):1024-31. Review. PubMed PMID: 20585067.

(2) Taylor F, Ward K, Moore THM, et al. Statins for the primary prevention of cardiovascular disease. Cochrane Database Syst Rev2011; 1 (CD004816).

(3) Ebrahim S, Taylor F, Ward K et al. Multiple risk factor interventions for primary prevention of coronary heart disease. Cochrane Database Syst Rev 2011; 1 (CD001561).