Les Suisses diront le 22 septembre s'ils veulent abolir le service militaire obligatoire, améliorer l'arsenal de lutte contre les épidémies et libéraliser les horaires des stations-service. Ils devront en revanche attendre le 24 novembre pour trancher sur l'initiative dite «1:12» sur les rémunérations, a décidé mercredi le Conseil fédéral.
Ce délai supplémentaire pour ce sujet chaud correspond à un souhait de l'économie et déplaît fortement aux initiants. Interrogée par l'ats, la porte-parole de la Chancellerie fédérale Ursula Eggenberger a refusé de s'exprimer sur les motivations du gouvernement. Pour respecter les échéances, le texte des Jeunes socialistes ne pourra en revanche être soumis au peuple au-delà de novembre, a-t-elle indiqué.
Les Suisses devront en revanche donner leur verdict en septembre sur l'initiative populaire du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) pour abroger le service militaire. Les initiants veulent en finir avec ce qu'ils estiment un modèle désuet. Ils voudraient également inscrire dans la constitution un service civil volontaire et abroger la taxe militaire. C'est la troisième fois que le peuple est appelé aux urnes pour abroger l'armée à l'initiative du GSsA.
Stations services
La population statuera encore sur la révision de la loi sur les épidémies. Les référendaires de la droite conservatrice emmenés par le naturopathe alémanique Daniel Trappitsch craignent que le texte n'entraîne des vaccins obligatoires et une sexualisation précoce des enfants.
Enfin le peuple se prononcera sur la libéralisation des horaires des magasins de stations-service en raison du référendum de "l'alliance du dimanche" regroupant gauche, syndicats et représentants des églises. La révision doit permettre à certaines stations-service d'offrir en tout temps les produits et prestations répondant principalement aux besoins des voyageurs alors que certains articles sont actuellement interdits de vente entre 01h00 et 05h00 ainsi que le dimanche.