Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

lundi 10 juin 2013

AMITYVILLE, AU-DELA DE LA LEGENDE


112 Ocean Avenue, Amytiville



La maison hantée la plus célèbre du monde

Tout le monde connait, tout-au-moins de nom, la "maison d'Amityville", sur l’île de Long Island, état de New York. Au départ, ce qui a vraiment lancé l'intérêt du public pour cette demeure sera le livre "The Amityville Horror", de Jay Anson, co-écrit avec George et Kathleen Lutz, publié en 1977 (et en 1979 en France sous le titre "Amityville, la maison du diable - une histoire vraie"). L'histoire sera ensuite immortalisée pour la première fois au cinéma en 1979, avec le film "The Amityville Horror" (suivi de plusieurs autres films reprenant le sujet et le film initial fera l'objet d'un remake en 2005). Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce qui est montré dans le film ne correspond pas avec ce qui ce serait exactement passé. Les scénaristes ont pris pas mal de liberté, même si on peut considérer que cette adaptation se rapprocherait le plus des événements  par rapport au livre. Mais avant de devenir la maison hantée "la plus célèbre du monde", le lieu avait déjà défrayé la chronique un an avant que les Lutz n'y emménagent. En effet, le fils des précédents propriétaires, Ronald De Feo Jr., avaient tué ses parents et ses quatre frères et sœurs au fusil, durant la nuit du 13 novembre 1974. Ce sextuple meurtre avait profondément marqué l'opinion publique. Nous allons d'abord nous intéresser aux séjour des Lutz et aux fait relatés dans le livre de Anson. Nous aborderons la nuit de la mort de la famille De Foe, puis la question de la "maison hantée" proprement-dite dans les parties suivantes.

Le séjour de la famille Lutz

Contrairement à ce que l'on pourrait penser quelques fois, les Lutz ne sont resté qu'à peine 28 jours dans la maison. Du 18 décembre 1975 au 14 janvier 1976.

La famille Lutz se composait du mari George Lee Lutz (entrepreneur, propriétaire d'une société d'arpentage, la "William H. Perry Inc" à Syosset) de son épouse Kathy (mère au foyer) et des enfants de cette dernière: Daniel, "Dany" 9 ans; Christopher, "Chris" 7 ans et Missy, 5 ans. La famille possède un chien, un labrador nommé Harry. 

Dès le début, ils ressentirent quelque chose d'étrange et de malsain. Nous étions alors en plein hiver et George disait qu'il avait toujours froid, malgré qu'il lui arrive fréquemment de monter le thermostat du chauffage au-dessus de 25°C et que la chaudière fonctionnait parfaitement. Au contraire de kathy, qui ne ressentait pas ce froid persistant. Une pièce du haut, qu'ils appelaient la "salle de couture" était celle où se déroulaient le plus de choses étranges et ils avaient pris l'habitude de l'éviter le plus possible et personne n'y résidait jamais. Une chose ou un "une entité, un esprit" semblait "occuper" le hangar à bateau et le chien aboyait régulièrement sur des personnages invisibles. Comme si il s'y trouvait quelqu'un à l'intérieur, mais quand on le fouillait, il n'y avait personne. Ils découvrirent de manière fortuite une petite pièce cachée derrière un placard dans la cave, sous l'escalier, entièrement peinte en rouge et qui sentait le sang. Toujours sous l'escalier dans la cave, il y avait un puits rempli d'eau, qui était bouché par une petite dalle de ciment. George et Kathy se rendirent compte que leur fille Missy, la plus jeune, parlait d'un "ami" imaginaire qu'elle nommée "Jodie" et dont elle disait qu'il venait la voir dans sa chambre pour lui parler. Elle dira qu'il ressemblait à un cochon. Le couple mit cela sur le compte des histoire d'enfant (qui inventent souvent des choses pour s'amuser). Mais à deux reprises, ils verront par la fenêtre deux yeux rouges avec une tête de porc en train de les regarder. Et un jour, alors que George revenait d'avoir fouillé le hangar à bateau, il vit de loin une tête de cochon dérrière sa fille Kathy, pendant qu'elle le regardait de la fenêtre de sa chambre. Mais le plus intriguant pour George était qu'il se réveillait régulièrement (et même toutes les nuits pendant les deux premières semaines) à 3h15 pile.

Deux fois, George se réveilla en pleine nuit en voyant Kathy être complètement endormie avec le corps  complètement rigide, flotter à plus d'un mètre au-dessus du lit. Ils se sentaient régulièrement observé, comme épié. Kathy ressentait souvent une présence, le parfum d'une femme et avait été souvent effleurée, touchée et carrément ceinturée par des mains invisibles.

Pendant leur séjour, les Lutz demandèrent l'aide de l'église par le biais du père Ralph J. Pecoraro (qui est nommé "Mancuso" dans le livre et le film, des noms avaient été changés pour préserver l'anonymat), qui avait béni la maison, le jour de l'arrivée de la famille. Et avaient contacté l'université de Duke, pour obtenir la visite d'un para psychologue, pour les aider.

Chronologie des principaux événements  d'après le livre de Jay Hanson

- 18 décembre 1975: Les Lutz emménagent dans leur nouvelle demeure, au 112 Ocean Avenue dans la petite ville d'Amityville, dans l'après-midi.

- Du 19 au 21 décembre: 

Le jour de l’emménagement  le prêtre qui bénit la maison entendra une voix inconnue dans la maison lui dire "Va t'en !". Et en regagnant son domicile, il aura un accident avec sa voiture.

George se réveille toutes les nuits à 3h15 du matin. Il n'a plus envie d'aller à son travail, ni de se laver et de se raser. Il commence à s'énerver pour un rien et fait sans cesse du feu dans la cheminée, disant qu'il a toujours froid, tout en mettant aussi le chauffage à 27°C. De son côté, Kathy ressent régulièrement une présence quand elle est dans la cuisine et sent qu'une main invisible la touche ou l'effleure. Il lui arrive à elle aussi de devenir méchante envers ses enfants, n'hésitant pas à les frapper, alors que cela ne lui arrivait jamais auparavant. La porte du hangar à bateau est retrouvée ouverte, alors qu'elle est fermée à clé, et qu'elle est toujours refermée à clé après qu'on l'est trouvée ouverte. George se sent continuellement attiré par cet endroit et veut toujours aller voir ce qui se passe dans le hangar, vérifier qu'il n'y a personne ou que la porte est bien fermée. Le chien Harry, qui a sa niche dans un chenil à l'extérieur, près du hangar à bateau, n’aboie jamais, alors que l'on retrouve régulièrement la porte ouverte. George se demande pourquoi le chien ne se met pas à aboyer, si quelqu'un s'avance sur la propriété jusqu'au hangar pour seulement ouvrir la porte (pour faire une plaisanterie) ou y pénétrer (pour voler quelque chose).

- 22 décembre 1975: 

Dans les toilettes, le WC dans l'une des deux salle de bains du deuxième étage sont bouché, tout comme celui du premier étage  Ils refluent un liquide noir est nauséabond et l'intérieur de chaque cuvette est trouvée recouverte d'une même substance qui s'y est incrustée. Il faudra à kathy plusieurs jours en utilisant plusieurs détergents  avant de parvenir à les faire disparaître  Dans la salle de couture, des centaine de mouches sont trouvées complètement agglutinées à la fenêtre, la recouvrant presque complètement, alors que l'on est en plein hiver. Et après s'être encore réveillé en pleine nuit à 3h15, George découvre que la porte d'entrée (en bois massif et qui pèse près de cent kilos), n'était plus attachée que par un gond seulement. La poignée de porte était tordue. Mais ce qui était le plus étrange, c'est que l'effraction avait été commise de l'intérieur. Ce n'était donc pas un cambrioleur qui avait tenté de pénétrer dans la maison.

- 23 décembre 1975:

Alors qu'elle vérifie si les enfants dorment, Kathy remarque qu'ils dorment tous sur le ventre (ce qui ne leur arrive jamais habituellement). George fera remarquer à kathy que elle-aussi se met à dormir dans cette position.

Mais c'est le comportement de la petite Missy qui intrigue le plus sa mère. Kathy l'entend parler toute seule dans sa chambre. En fait, elle comprendra que Missy se met à parler à un être invisible, même quand sa mère est là. La petite chantonne aussi une chanson que l'on ne lui a jamais apprise. Et passe pas mal de temps dans la salle de couture et n'a plus envie de jouer avec ses poupées parce qu'elle préfère discuter avec son nouvel "ami". Ce dernier étant l'être invisible qui lui parle. Et elle demandera à sa mère "Est-ce que les anges parlent ?".

Une odeur d'excréments se fait sentir dans le dressing. A l'intérieur de ce dernier, Kathy trouvera le crucifix qu'elle avait installé au mur à son arrivé, posé à l'envers, la tête en bas.

- 24 décembre 1975:

Le père Pecoraro tombe gravement malade avec une forte grippe et sa température approche les 40°C. Malgré tout, il a un très mauvais pressentiment par rapport à ce qui l'a ressenti dans la maison et souhaite faire part de ses inquiétudes aux Lutz (et aussi pour savoir si tout va bien). Alors qu'il téléphone, au moment où George décroche et pourrait parler au prêtre, de gros parasites sur la ligne rendent la conversation impossible entre les deux hommes. Il arrivera aussi qu'il y est la sonnerie mais que personne ne soit entendu à l'autre bout du fil (comme un appel anonyme, alors qu'il y avait bien une tentative d'appel passé par George ou Pecoraro). Et il en sera de même, plusieurs fois que l'un des deux, les habitants de la maison ou le père Pecoraro cherchera à entrer en contact avec l'autre. Le père préférera alors pendant un moment s'occuper de lui et se soigner. De ne plus penser à la maison et à la mauvaise aventure qu'il lui été arrivé, pour sa tranquillité d'esprit personnelle.

Le frère de George, Jimmy, vient rendre visite à son frère et sa belle-sœur pour Noël. Il doit se marier bientôt et George sera son témoin. Jimmy ressent lui aussi régulièrement un courant froid. Avec son frère ils vérifient tous les deux que la chaudière est en marche et que les fenêtres sont bien fermées (elles le sont). Mais en faisant leur tour d'inspection, ils voient le retour de centaine de mouches dans la salle de couture. Un grand bruit se fera entendre du côté du hangar à bateau. Ils y courront et y trouverons la porte encore ouverte.

- 25 décembre 1975:

Durant la nuit à 3h15, Kathy se réveille en hurlant: "On lui a tiré dans la tête". Les Lutz apprendront par la suite qu'ils dormaient dans la même chambre que les parents De Foe. Et rappelons-le, Louise De Foe avait été tué d'une balle dans la tête. Dans le même temps, George remarque que leur chien devient complètement léthargique. il dort tout le temps et n’aboie plus. 

Ce sera cette fameuse nuit que, alors qu'il va refermer la porte du hangar à bateau encore ouverte, en revenant dans la maison, il verra un personnage avec une tête de cochon avec des yeux rouges, placé derrière Missy, tous les deux le regardant par la fenêtre. Quand il monte dans la chambre de la petite fille, il l'a trouvera profondément endormie, sans d'autre personne dans la pièce. Mais la petite chaise à bascule de Missy est en train de se balancer toute seule, comme si quelqu'un était assit dedans.

- 26 décembre 1975:

Voulant en avoir le cœur net, Kathy demande à Missy à qui elle parle quand elle est dans sa chambre: "A qui parles-tu, Missy, à un ange ?". Cette dernière répondra: "Non maman, juste à Jodie". La mère l'interrogea: "Jodie, c'est l'une de tes nouvelles poupées ?". La réponse fera glacer le sang de Kathy quand elle répondit: "Non, Jodie c'est un cochon. C'est mon ami. Personne ne peut le voir sauf moi".

Les Lutz constatent que certaines pièces et particulièrement la salle de jeux est glaciale. Alors que le chauffage fonctionne et que les radiateurs sont brûlants.

C'est le jour du mariage de Jimmy, le frère de George. Ce dernier est malade, il a des maux d'estomac avec de fortes diarrhés  Kathy sent un parfum et une présence féminine dans la cuisine et sent des attouchements. Jimmy, qui sert dans l'US Marines Corps a obtenu une permission pour Noël, qui lui permet de se marier et de partir en voyage de noces. Il arrive à la maison à 17h30. Il montre une enveloppe contenant mille cinq cent dollars en liquide, pour payer le solde au traiteur pour la réception prévue après la cérémonie de mariage. Il la range soigneusement dans la poche intérieure de son imperméable  et la pose sur une des chaises de la cuisine. Quelques instants après, alors que tout le monde est près à partir, Jimmy s'aperçoit que son enveloppe contenant les billets à disparue. Tout le monde se mettra à la chercher partout. Elle ne sera jamais retrouvée et l'argent non plus. Pour payer la réception, c'est George qui fera trois chèques de cinq cent dollars (et qui devra réapprovisionner son compte personnel avec le compte de sa société). 

- 27 décembre 1975: 

Ce jour-là, la tante de Kathy, Thérésa, avait prévue de leur rendre visite. Elle n'y restera que quelques minutes ne voudra pas s'y attarder, malgré les sollicitations de sa nièce. La tante de Kathy avait été religieuse, mais n'avait pas dépassée le noviciat et avait quitté le voile avant d'avoir prononcé ses vœux définitifs. Elle s'était ensuite mariée. Est-ce pour cette raison qu'elle ne "sentait pas" cette maison ? Quand Kathy voulu lui montrer la salle de couture, alors qu'elle lui faisait visiter la maison, Thérésa lui dit qu'elle n'entrerait pas dans cette pièce et elle n'entra pas non plus dans les chambres des enfants.

C'est aussi ce jour-là que, en rangeant des courses, qu'ils avaient pris l'habitude de ranger dans le placard sous l'escalier de la cave, George découvrit qu'il s'y trouvait une petite pièce secrète dissimulée derrière  Cette petite pièce (1,50 mètres sur 1,20 mètres) avait les murs peints en rouge et cette pièce ne figurait pas sur les plans.

- 28 décembre 1975:

George, désirant prendre l'air et quitter un temps l'atmosphère pesante de la demeure, se rendra dans le bar du coin, pour se changer les idées. Le barman du "Wiches Brew" est très surpris, car George ressemble à Ronald et il vit dans l'ancienne maison des De Foe. Il lui parle de la nuit des meurtres et lui raconte ce qu'il sait et ce qu'il a entendu dire sur la maison. De son côté, kathy, cherchant toujours l'argent disparu de Jimmy, changera de place un lion en céramique (cadeau qu'elle avait fait à George). Elle le remettra en place en l'ayant déplacé d'un mètre environ. Quand George reviendra du bar, il se tapera dans le living room dans le lion, qui avait repris sa place initiale. La cheville de George n'aura pas seulement un bleu, mais montrera des traces de morsures. George mettra le lion en céramique dans la salle de couture. 

- 29 et 30 décembre 1975:

George commencera à faire des recherches sur la maison du 112 Ocean Avenue, dans les archives du "Newsdays", le journal d'Amityville. Mais il trouvera surtout des informations sur la tuerie du 13 novembre 1974. Sur le chemin du retour à la maison, un automobiliste apostera George pour lui faire remarquer que sa roue arrière est en train de partir de l'essieux. George, en vérifiant sa roue, verra que tous les boulons qui maintiennent la roue sont tous quasiment entièrement dévissés. Ne trouvant pas sa clé dans le coffre il les revissa à la main, avant de reprendre la route vers un garage pour les serrer plus solidement.

De son côté, le père Pecoraro, toujours malade, verra des marques rouges apparaîtrent sur ses mains et se mettre à suppurer.

- 31 décembre 1975:

Les deux garçons, Daniel et Christopher, se bagarrent de plus en plus et ne veulent plus entrer dans la salle de jeux où il fait un froid glaciale, malgré le chauffage qui fonctionne. Les mouches ont fait leur réapparition à la fenêtre dans la salle de couture. Le soir, alors que la famille est dans le salon, le couple verra distinctement un visage encapuchonné se dessiner à la suie dans l'âtre de la cheminée. Ils verront la fumée des flammes, comme s'élevait pour prendre une forme et une taille plus ou moins humaine, puis s'évanouir complètement.

-1er janvier 1976:

Dans la nuit, George et Kathy seront réveillés par un froid intense et constatèrent que leurs couvertures n'étaient plus sur le lit et que toutes les fenêtres étaient grandes ouvertes au premier étage. Toutes, sauf celle de la chambre de Missy. Dans la chambre de la petite fille, qui dort profondément  règne une chaleur suffocante  kathy verra le siège à bascule se balancer d'avant en arrière alors qu'il est vide. Le soir, alors qu'ils se trouvent au salon, le couple apercevra par une fenêtre, deux yeux rouges en train de les regarder du dehors. George se précipitera à l'extérieur mais ne verra rien ni personne.  

- Les 2 et 3 janvier 1976:

Sortant ce matin-là, George verra des empreintes en forme de sabots fourchus (comparables à des sabots de porc) laissées dans la couche de neige gelée, qui longeaient la maison, le chenil et allaient jusqu'à l'entrée du garage. Cela semblait être les seules traces visibles laissées par le visiteur aux yeux rouges de la nuit précédente. Et la lourde porte du garage avait été presque arrachée de son bâti métallique  George inspecta le garage pour constater que rien n'avait été volé. Alors que George est à son travail, Kathy ressentira des étreintes plus fortes (semblant être le fait d'un homme et plus d'une femme) et la même odeur de parfum, mais cette fois alors qu'elle est à l'étage dans sa chambre. L'entité qui l'étreignait semblait vouloir prendre possession d'elle (comme elle l'expliquera plus tard). La peur aura raison de Kathy qui s'évanouira, avant de se réveiller allongée sur le lit quelques instants plus tard.

Inquiet de l'état du chien, George le conduit chez le vétérinaire pour le faire examiner. Le médecin ne voit rien d'anormal, Harry est en parfaite santé.

George parvient à contacter le père Pecoraro par téléphone un court moment, lui demandant de venir et lui racontant brièvement quelques événements seulement, qui s'étaient déroulés depuis sa venue. Mais avant qu'il aient pu parler davantage, il y eu beaucoup de friture sur la ligne et la communication devint impossible. Le père ne voulait pas remettre les pieds dans leur maison. Mais voulant les aider, il acceptera de bénir une fois encore la maison mais pas sur les lieux, il le fit de l'église du Sacré-Cœur de sa paroisse de North Merrick. Il dira aussi une messe, dite "votive" (c'est une messe non conforme à l'office du jour, mais destinée à répondre à une intention spéciale). En regagnant son appartement, le père Pecoraro sentira une odeur pestilentielle. Il ouvrit les fenêtres, mais l'odeur persistait malgré tout. Il y avait une fosse sceptique devant le presbytère, mais après l'avoir fait vérifiée par le concierge, aucun animal mort ne s'y trouvait et elle fonctionnait bien. Mais l'odeur se répandit dans tout le presbytère. Et cela causa une sévère altercation entre le père Pecoraro et un autre prêtre de la même paroisse, lors d'une réunion de travail. La violence des propos de l'autre prêtre surpris Pecoraro, car ils étaient amis depuis de nombreuses années et jamais auparavant il s'en était prit à lui de la sorte.

Dans l'après-midi, le sergent-détective Lou Zammataro, de la police d'Amityville arriva. George avait contacté la police suite à l'incident de la porte du garage. Le policier inspecta le garage ainsi que les empreintes encore visibles dans la neige gelée. Il entra ensuite dans la maison où le couple lui contèrent les étranges événements arrivés depuis leur arrivée. Le policier verra aussi le visage, toujours visible dans l'âtre de la cheminée. Il leur conseilla de se diriger vers d'autres personnes, plus à même de les aider. Leur disant que les faits étaient plus du ressort d'un prêtre que d'un policier.

C'est ensuite qu'une odeur nauséabonde d’excréments se fît sentir en provenance de la petite pièce rouge, sous l'escalier de la cave.

- Les 4 et 5 janvier 1976:

George, voyant que le lion en céramique qu'il avait rangé dans la salle de couture, avait fait sa réapparition sur la table du salon, décida de s'en débarrasser en le jetant à la poubelle. 

Durant la nuit, George fût réveillé par un vacarme venant du rez-de-chaussée. On aurait dit qu'un orchestre de plusieurs dizaine de musiciens claquaient des pieds et jouaient à tue-tête. Étrangement  Kathy ne fût pas réveillée par le bruit et dormait profondément  Quand il se leva et alluma la lumière de l'escalier pour descendre, on entendit plus rien. Il revint dans la chambre, pour voir Kathy, toujours endormie, en train de flotter à cinquante centimètres au-dessus du lit et s'éloignant en direction de la fenêtre. George la rattrapa, elle était raide comme une planche. Il senti une certaine résistance pendant un court moment, mais kathy tomba finalement sur le plancher. Elle se réveilla  demandant ce qu'elle faisait là et qu'est-ce qui était arrivée ? Elle n'avait pas eu conscience, ni aucun souvenir de l'incident. George ne voulu pas l'inquiéter davantage et lui dit simplement qu'elle avait dû faire un cauchemar et qu'elle était tombé du lit. George n'osa pas se recoucher et passa le reste de la nuit assit sur une chaise dans la chambre, à surveiller ce qui se passait jusqu'au petit matin.

Le lendemain, George appela le père Pecoraro à son domicile mais il n'y eu pas de réponse. Il téléphona au Presbytère où on lui dit que le père était chez sa mère, on ne voulu pas lui donner le numéro de téléphone de cette dernière mais on dit à George que l'on ferait part de son appel au père Pecoraro. En effet, afin de pouvoir dormir, et ne pouvant rester dans son appartement à cause de la puanteur, le père avait trouvé refuge chez sa mère pour quelques jours. Son état de santé s'améliora considérablement et sa fièvre retomba complètement  Informé de l'appel de George il le rappela. Cette fois-ci, George raconta absolument tout, de ce qui était arrivé dans la maison depuis qu'ils avaient emménagés  Le père répondit qu'il viendrait, mais il n'eu pas le temps de terminer sa phrase et la communication fût coupée. De plus, le père eu l'impression d'avoir reçu une gifle en pleine figure et la peur de se rendre au 112 Ocean Avenue le reprit. malgré tout, il téléphona le soir à la chancellerie du diocèse pour rencontrer les chanceliers et avoir leur avis. On lui dit de venir le lendemain matin.

Au soir, après que Kathy ait couché les enfants, alors que le couple allait se coucher, le vacarme de la fanfare se fît entendre dans le salon comme la première fois. George y descendit, mais tout bruit cessa à son arrivée. Mais dans le salon, tous les meubles avaient été déplacés. Le tapis roulé, la tables et les chaises poussées contre le mur, comme si on voulait faire de la place.

- 6 janvier 1976:

Le père Pecoraro rencontre les chanceliers et leur demande s'il serait possible d'exorciser la maison des Lutz. On lui répond que l'on exorcise que les gens et non les habitations. Ils lui conseille de se rapprocher du docteur Rhine, un para psychologue qui travaille à l'Université de Duke. Il y fait des recherches en parapsychologie et sur les PES (Perceptions Extra-Sensorielles). Et demandent que le père redirige les Lutz vers le Docteur Rhine.

Pendant ce temps, George examine plus attentivement le petit local rouge dans la cave. Il découvre une ouverture qui est en fait un puits (qui ne figurait pas non plus sur les plans de la maison). George appela le père Pecoraro, parce que celui-ci avait promit de venir mais n'était pas encore revenu. Le père informa George de sa rencontre avec les chanceliers et lui donna l'adresse de l'institut de recherches psychique en Caroline du Nord. Mais le père, malgré l'insistance de George, refusa de revenir chez eux. George se résolu à faire venir une équipe de para psychologues et à tenir au courant le père de la suite des événements  Il écrivit le jour même à l'institut en racontant les faits qui s'étaient déroulés et demanda une aide. Il téléphona aussi à une femme nommée Francine. C'est Eric, un collègue de travail de George qui lui avait suggéré de la contacter. Francine était médium. Elle promit de passer chez eux dans un jour ou deux. Elle lui conseilla de chercher si il n'y avait pas un vieux puits abandonné, qu'on aurait recouvert. George ne lui fit pas part de sa découverte (il avait déjà trouvé un puits dans la cave), mais lui demanda pour quelles raisons il devait en chercher un. Francine lui dit qu'il arrivait souvent que des esprits (de genre malfaisants) sortent d'un vieux puits. George la remercia puis téléphona aussi à l'institut de recherches psychique à Durham, en Caroline du Nord, où il avait déjà prévu d'envoyer sa lettre, où il raconta son histoire. On lui dit qu'on lui enverrait quelqu'un dès que possible et que les frais seraient à sa charge.

- Les 6 et 7 janvier 1976:

Par prudence, George préfère ne plus laisser le chien dormir à l'extérieur et le prend pour la nuit dans la maison. kathy était contente des démarches de George auprès de l'institut et de Francine. Quelqu'un allait enfin les aider. Kathy avait passée la journée chez sa mère et elle fît part de son désir de retourner vivre chez elle avec les enfants, le temps que les choses étranges se calment ou disparaissent complètement. Mais George lui dit que cela causerait des complications pour conduire les enfants à l'école. La soirée se passa sans incidents. Mais dans la nuit, George se réveilla à deux heures du matin, en ayant une grande soif et, malgré qu'il y en ait dans le frigo, l'irrésistible envie d'aller boire des bières au Witch' Brew. Il se tourna vers Kathy pour la prévenir qu'il allait sortir. C'est à ce moment qu'il l'a vit, en train de flotter un trentaine de centimètres au-dessus de lui. Il l'attrapa et la tira vers lui. Kathy retomba sur le lit. Après avoir allumé la lumière, George regarda Kathy, et son visage ressemblait à celui d'une femme de 90 ans avec les cheveux complètement blanc et une bouche édentée. Kathy vit la terreur dans les yeux de son mari et se précipita dans la salle de bains pour voir son visage dans le miroir  Voyant son visage comme celui d'une femme très âgée couvert de rides, elle se mit à pleurer. ils s'inquiétèrent des enfants, mais ils dormaient profondément  Ils se recouchèrent, sans pouvoir se rendormir. Et quelques instants plus tard, alors que c'était l'aube, les profondes rides avaient disparues et son visage était redevenu comme avant. George appela le père Pecoraro le lendemain pour le raconter ses démarches et ce qui était arrivé à kathy durant la nuit. Après leur conversation, les symptômes que le père avait connu après avoir béni la maison le premier réapparurent soudain.

Dans la soirée, Eric et son amie Francine arrivèrent. Après les présentations d'usage, Francine visita les pièces de la maison. Commençant par la cuisine, elle ressentit la présence de deux personnes âgées, un homme et une femme qui avaient habités là jadis. Ils se rendirent ensuite dans la cave. En voyant la partie du sous-sol sous l'escalier elle dira que la maison était construite sur un cimetière ou quelque du même genre. S'arrêtant devant les placards sous l'escalier, elle dit que "Quelqu'un avait a été tué et pourrait même être enterré là-dessous. Mais on dirait que c'est nouveau, comme si on avait ajouté cette partie là juste au-dessus de la tombe". Puis ce fût le tour de la salle de couture. C'est là que Francine se retrouva en transe. Elle s’exprima avec un voix masculine, parlant des esprits qui hantent des lieux et disant qu'il fallait exorciser la maison. Par la suite, les Lutz se rendront-compte que cette voix leur était familière et qu'en fait, c'était celle du père Pecoraro. Toujours avec la même voix et en transe, Francine dit: "Une fillette et des garçons... Je vois des tâches de sang. Quelqu'un qui leur fait du mal... Quelqu'un essaie de les tuer !". Francine sortit de sa transe, mais ne souhaita pas continuer à visiter le reste de la maison et préféra s'en aller, tout en promettant de revenir plus tard.

Avant d'aller se coucher, George fît une inspection de la maison et quand il remonta dans sa chambre, verra que la rampe de l'escalier avait été arrachée et pendait, presque complètement détachée de sa base. 

- 8 janvier 1976:

De retour de leur voyage de noces, le frère de George, Jimmy, avait téléphoné pour prévenir que les jeunes mariés souhaitaient venir leur rendre visite. Et aussi pour récupérer sa voiture, que durant son absence, Jimmy avait demandé à son frère de garder. Pour le père Pecoraro, la grippe était revenue et il était cloué au lit avec quarante de fièvre.

George passa la matinée à remettre en état la rampe de l'escalier. Pendant que Kathy était sorti pour faire des courses avec les enfants, George téléphona à Eric, pour savoir si Francine avait dit autre chose à propos de son expérience durant sa visite. Eric lui dit que Francine ne voulait pas revenir chez eux parce que selon elle, la force de la présence maléfique était trop grande. Il y eu un appel de George Kekoris, un enquêteur de l'institut de recherche psychique de la Caroline du Nord, qui demanda pour faire quelques tests dans la maison et dit qu'il ferait son possible pour venir le lendemain matin.

Après le retour de Kathy vers 16 heures, George alla chercher Jimmy et sa femme Carey à East Babylon et fût de retour en moins d'une heure. George jugeait la route dangereuse à cause du verglas et le couple accepta la proposition de passer la nuit chez eux avant de reprendre la route le lendemain. Ils dormiraient tous les deux dans la chambre de Missy, tandis que la petite dormirait dans le dressing, sur un vieux sofa, au premier étage. George et Jimmy firent une inspection des fenêtres, du hangar à bateau et du garage avant d'aller dormir. Tout le monde fût couché à 23 heures.

A 3h15, George se réveilla en entendant les cris de Carey. Carey était effrayé dans les bras de son mari. Elle avait senti une présence, quelqu'un assit sur le coin du lit qui lui avait touché le pied. Carey dit encore que ça l'avait alors réveillé  qu'elle avait vu un petit garçon, qui avait l'air malade et qui lui demandait de l'aider. Et qu'il avait aussi demandé où était Missy et Jodie. Kathy ira vérifier que tout allait bien pour la petite Missy. Les Lutz les laissèrent se rendormir, puis prirent la décision de bénir eux-mêmes la maison. Ils commencèrent par le deuxième étage, dans la salle de jeux. Ensuite dans leur propre chambre puis ce fût le tour de la cuisine et la salle à manger. A chaque fois en tenant le crucifix comme on le ferait lors d'une procession et en disant le Notre Père. c'est là qu'un bourdonnement se fit entendre, qui devint un brouhaha de voix, semblant provenir de tous les côtés à la fois. Et ils entendirent toutes les voix crier en chœur: "Arrêtez !".

Les 8 et 9 janvier 1976:

Le père Pecoraro téléphona à George pour avoir des nouvelles. Apprenant leur tentative de bénédiction et ses conséquences, le prêtre leur intima de ne plus recommencer, de peur que cela n'attire encore plus les foudres des esprits malfaisant qui hantent les lieux, et qu'il se passe quelque chose de grave. Et pour leur sécurité, il leur demanda de quitter la maison pour quelques temps. C'est alors que le hurlement de Kathy mit fin à la conversation  George lança un "Je vous rappelle" et raccrocha  avant de s'élancer vers l'escalier pour monter jusqu'au deuxième étage. Des murs du couloir du deuxième étage, s'écoulait une substance gélatineuse de couleur verte. Elle avait l'air de provenir du plafond. Le couple pensa que c'était peut-être les enfants qui avaient aspergé de la peinture, mais ce n'en est pas. Ils se mirent à nettoyer les murs du mieux qu'ils purent. 

Le soir, alors que George est dans le salon, il ressenti un froid glacial qui venait de l'étage. Il montera au second et verra que les fenêtres des chambres des enfants étaient grandes ouvertes. Après les avoir refermées, il portera les trois enfants dans la chambre des parents dans leur lit pour les réchauffer.

- 10 janvier 1976:

Au matin, Kathy appela sa mère, Joan Conners, au téléphone en lui demandant de venir car elle avait besoin d'elle. Sa mère arriva en taxi d'East Babylon et fût conduit par George dans la chambre. Kathy avait plusieurs brûles sur le ventre. Mme Conners voulu appeler un médecin, mais Kathy refusa. La mère téléphona à Jimmy pour le mettre au courant de ce qui était arrivé à sa belle-sœur. Jimmy voulait que Carey vienne tenir compagnie à Kathy mais sa mère refusa. Elle ne voulait pas que la belle famille soit trop au courant de ce qui se passait dans la maison et qu'ils les prennent pour des fous. George profita de la présence de la mère de Kathy pour aller faire des courses avec les enfants et après les avoir ramené, sa mère quitta la maison vers 16 heures. George se rendit à la bibliothèque pour en savoir plus sur les sorcières et les démons. Au soir, George appela le père Pecoraro pour lui dire qu'il avait trouvé des incantations et des prières susceptibles de chasser les démons et qu'il voulait les utiliser. Le père l'en dissuada, dit que s'attaquer aux forces maléfiques de la maison ne se faisait pas sans risques. Mais quand George demanda comment prononcer correctement le nom d'un démon, la communication fût coupé immédiatement. Pendant ce temps Kathy était descendu, elle dit à son mari que les traces de brûlures avaient totalement disparues et qu'elle ne ressentait plus aucune douleur. C'est alors qu'ils entendirent crier Daniel. Ils se précipitèrent dans la chambre des garçons où ils virent que le garçon avait les doigts de la main droite coincés sous la guillotine de la fenêtre. Ils parvinrent à le dégager et l'emmenèrent à l'hôpital. Arrivé au centre hospitalier de Brunswick, le médecin fit une radio et ne constata pas de fractures ni de lésions. Malgré que les deux premières phalanges soient tout aplaties  Selon le médecin, cela pouvait être définitif. Il fît un bandage sur la main et dit que c'était tout ce qu'il pouvait faire.

- 11 janvier 1976:

Durant la nuit il y avait eu un gros orage. George se réveilla à 6h30, en voyant que toutes les fenêtres étaient ouvertes, et que certains bâtis et serrures des fenêtres avait été presque arraché et plusieurs vitres étaient brisées. Les serrures des chambres des enfants étaient aussi arrachées. La pluie ayant trempée les meubles et la moquette, les Lutz passeront une partie de la matinée à tout nettoyer et sécher. George téléphona à un menuisier et un serrurier pour effectuer les réparations. En attendant, il cloua des planche au bâti des portes de la salle de couture et de la salle de jeux. George Kekoris appela pour dire qu'il ne pouvait venir tout de suite, mais qu'il viendrait dans les jours suivants et qu'il souhaitait passer une nuit dans la maison. Mais que, n'ayant pas d'instrument avec lui, l'Institut ne pourrait se porter garante de l'enquête et que celle-ci serait alors non officielle (?). Sur les conseils de Kekoris, George fera le tour de la maison, pour observer les réactions du chien Harry. Mais à part ne pas vouloir rester dans la cave, ni dans la chambre de Missy, ni vouloir monter à l'étage, à moins que l'on ne le force, l'animal n'aura pas de réactions particulières.

- 12 janvier 1976:

Durant la nuit, Missy arrive dans la chambre de ses parents en disant: "Papa, viens dans ma chambre. Jodie dit qu'il veut te parler". George lui demanda qui était Jodie ? kathy dit qu'elle s'était inventé un ami imaginaire. La fillette dit: "Mais si maman. Je le vois tout le temps. C'est le plus grand cochon qui existe". Et elle quitta la pièce en courant. George comprit que le cochon devait être dans sa chambre et il la suivie. Missy était sous les couvertures. "Où est Jodie" demanda George ? "Il va revenir. Il est sorti une minute". Kathy les avait rejoint. "Le voilà, papa !", dit Missy en montrant une des fenêtres. George vît à travers la fenêtre, deux yeux rouges qui le fixaient. "Voilà Jodie ! Il veut entrer !", cria la petite fille. Kathy, en voyant les yeux, s'était mise à hurler. Et de rage, s'empara d'une des petites chaises de la chambre et l'envoya à travers la fenêtre. La fenêtre vola en éclat, on entendit un cri d'animal et les yeux disparurent. George regarda à travers la fenêtre. Il n'y avait plus rien, sauf les cris d'un animal, s'estompant comme si il s'éloignait vers le hangar à bateau.

Le lendemain, George dût s'absenter pour se rendre à son travail. Kathy resta seul avec Missy, les garçons étaient à l'école. Elle téléphona à un vitrier pour réparer la fenêtre de la chambre de Missy. Puis elle questionna la petite: "Maissy, est-ce que Jodie est l'ange dont tu m'a parlé ?". "Oh oui maman !, Jodie est un ange. Il parle tout le temps". Kathy ne comprenait pas, Missy avait déjà vu des anges en illustration et elle disait que c'était un cochon. Missy expliqua que Jodie lui avait dit qu'il en était un, qu'il était un ange. Kathy demanda ce qu'il lui disait d'autre. "Il me parle du petit garçon qui vivait dans ma chambre. Il est mort, maman. Il était très malade et il est mort". Et termina en disant: "La nuit dernière, il m'a dit que j'allais vivre pour toujours pour que je puisse jouer avec le petit garçon". Au retour de George, qui avait prit les garçons à l'école en revenant, après que Kathy ait mit au courant de ce qu'avait dit Missy, le couple prit la décision de quitter la maison (George irait chez son frère et Kathy chez sa mère avec les enfants). Alors qu'ils sortaient et mettaient leurs bagages dans la camionnette  celle du vitrier arriva. George le fît entrer pour qu'il puisse réparer la fenêtre. Quand il eu terminé, il était passé 18 heures. Kathy se mit à préparer le dîner et ils décidèrent finalement de partir le lendemain. Le fait que le vitrier n'avait rien vu d'anormal et qu'il ne s'était rien passé de bizarre pendant qu'il était dans la maison, avait en peu redonné confiance aux Lutz.

Les enfants dormirent dans le lit des parents et leur mère et George s'installèrent sur des chaises pour la nuit. A 3h15, George entendit une fois encore la fanfare faire un boucan du diable, mais Kathy et les enfants ne se réveillèrent pas. 

- 13 et 14 janvier 1976:

Les enfants n'allèrent pas à l'école ce jour-là. Kathy prépara les bagages pour le départ. George téléphona au père Pecoraro pour l'informer de leur intention de quitter leur maison. En début d’après midi, ils montèrent tous dans la camionnette  mais celle-ci ne démarra pas. George ne s'expliquait pas la panne du moteur. L'orage et la pluie firent leur apparition. Ils furent contraint de retourner dans la maison. Vers 16 heures, il se produisit une panne d'électricité, mais cela n'empêcha pas le chauffage de monter jusqu'à 30°C. Il faisait sombre et une demi heure plus tard ils durent s'éclairer à la bougie. A 20 heure, la chaleur se dissipa et le froid arriva, la température descendant à 17°C, puis à 15°C.

Durant la nuit, George verra les tiroirs de la table de nuit et de la commode s'ouvrir et se fermer tout seul. Puis un brouhaha de voix dans le salon, comme si il s'y déroulait un réception. Puis le bruit de la fanfare se fît entendre à son tour. A peine endormi, il fût réveillé par des coups, comme si un animal le piétinait avec des sabots. Il s'évanouit et fût réveillé par les cris des deux garçons. Ils dirent qu'il y avait un monstre dans leur chambre. George en allant voir, apercevra sur le palier un visage encapuchonné, identique à celui qui était apparu dans l'âtre de la cheminée, en train de le regarder. N'en pouvant plus, il dira aux garçons d'emmener leur sœur de descendre et d'aller dans la camionnette  Il réveilla Kathy, lui disant de prendre quelques affaires en vitesse et qu'ils partaient sur le champs. Arrivée au rez-de-chaussée, la porte était grande ouverte, pendant encore une fois, à moitié sortie de ses gonds. George monta dans la camionnette et démarra  Il était 7 heures du matin ce 14 janvier 1976, quand les Lutz abandonnèrent la maison pour ne plus jamais revenir y vivre.

Voilà donc les faits, tels que relatés dans le livre. Un documentaire est visible afin de poursuivre l'étude des événements.


Source:

"Amityville, la maison du diable", par Jay Anson, Editions du Club France Loisirs.





Que s'est-il passé exactement durant la nuit de la mort de la famille De Feo ? 

Au-delà du côté "maison hanté", qu'on uniquement retenu beaucoup de personnes du public, il ne faut pas oublier que nous sommes aussi face à une affaire criminelle, certes exceptionnelle, mais qui reste être des crimes classiques. Et d'un autre côté des manifestations paranormales qu'auraient connu la famille Lutz. Nous allons d'abord chercher à comprendre ce qui ce serait passé exactement dans la nuit du 14 novembre 1974. Ensuite nous verrons si la maison du 112 Ocean Avenue était bien hantée, selon l'histoire de ses occupants successifs. Et s'il s'y est réellement produit ce qui a été relaté dans le livre de Jay Anson.

Les événements dans la nuit du 13 novembre 1974

Selon les témoins, au matin du 13 novembre 1974 vers 6h30, Ronald Jr. arriva dans le bar d'Amityville "Henry's Pub" (renommé "The Wiches Brew" dans le livre de Anson), dans lequel il avait ses habitudes. En déclarant  que ses parents avaient été assassinés. Il dira à son ami Bobby au bar: "Bobby, tu dois m'aider. On a tiré sur mon père et ma mère". Des amis de Ronald et des clients du bar - John Altieri; Joseph "Joey" Yeswit; Al Saxton; Robert "Bobby" Kelske et le propriétaire de bar, William Scordamaglia - l'accompagnèrent chez lui. Ils s’entassèrent tous les six dans la Buick Electra Bleu de Ronald. Arrivé rapidement sur les lieux - il n'y a qu'un pâté de maison entre le domicile et le bar - ils découvrirent que non seulement les parents avaient été tués, mais également leurs quatre enfants. La police fût appelée au 112 Ocean Avenue par Joey Yeswit à 6h35 (ce qui fait que Ronald a dû en fait arriver au bar avant 6h30) et ce seront l'officier Kenneth Greguski et le sergent William Smith qui feront le constat d'homicides. Les agents de police emmenèrent Ronald chez le voisin, Rufus Ireland, parce qu'à ce moment, Ronald n'était pas encore accusé, il était considéré comme témoin. Il racontera à la police qu'il s'était levé le matin pour aller travailler, qu'il n'avait alors vu personne de sa famille et que c'était en rentrant du travail, qu'il avait découvert ses parents morts (1).

Les constations de la police

La maison fût fouillée complètement (galerie des photos prisent par la police, Lien). On trouva six armes à feu, appartenant au père ou au fils. Mais aucune de ces armes n'avaient servi cette nuit-là. Chaque victime avaient été trouvées allongées sur son lit, sur le ventre, en tenu de nuit. D'après les premières constatations, aucune ne montrait de signes de lutte ou de résistance. Ni qu'elles auraient entendues ou auraient été réveillés par les coups de feu. Le médecin légiste, le Dr. Howard C. Aldeman, s'occupa des corps. Les analyses montrèrent que aucune des victimes n'avaient été droguées. Il sera établi que les parents avaient été tués chacun de deux coups de feu et un seul pour chacun des enfants. Le chien des De Feo, Shaggy, fût retrouvé attaché par sa laisse dans la cuisine. Chose qui intrigua vivement les policiers, les voisins interrogés dirent tous qu'ils n'avaient pas entendu le moindre coup de feu. L'arme utilisé, une carabine Remington, modèle Marlin 336 RC, calibre 35mm (finalement retrouvé le 15 novembre dans l'eau des Docks de la ville, approximativement à l'endroit indiqué par Ronald, Lien) n'avait pas de silencieux et, surtout en pleine nuit, huit détonations auraient dû être entendues au minimum par les voisins les plus proches.

Ronald Jr. subit un interrogatoire serré (sévère mais il ne fût pas brutalisé) au commissariat de police, qui dura plusieurs heures. Ronald finit par avouer être l'auteur du meurtre de ses parents et de ses frères et sœurs  Il déclara: "Tout a été si vite. Une fois que j'avais commencé, je ne pouvais plus m'arrêter. çà été si vite...". Il décrira chacun des meurtres, ce qui ne l'empêchera pas de donner plusieurs versions des faits, quand les questions des policiers se firent plus précises. Après les meurtres, il dira avoir pris une douche, s'être rasé, avoir rassemblé ses vêtements ensanglanté, ramassé les cartouches tirées, et avoir mis le tout dans une taie d'oreiller. Les enquêteurs retrouvèrent effectivement les objets où il l'avait dit et on retrouva l'arme du crime à l'endroit indiqué (Photos des boites de munitions, de l'étui du fusil, avec les vêtements à gauche, Lien et sur les six douilles, Lien, le tout à terre à l'extérieur). D'autre objets seront retrouvés dans une bouche d’égout  dans la rue . C'est William Weber qui fût assigné à Ronald comme avocat commit d'office, pour le défendre.

Mais ce qui intriguait le plus la police d'Amityville, ce sera bien-sûr le mobile des crimes. Personne ne pouvait expliquer une telle tuerie et pourquoi un individu avait tué délibérément l'un après l'autre, son père, sa mère, ses deux frères et ses deux sœurs  Il faut ajouter que les enquêteurs ont toujours douté qu'un tueur unique ait pu commettre tous les meurtres sans complicité. Ce sera pendant son procès que son avocat présentera comme défense que Ronald De Foe aurait "entendu des voix" qui "lui avaient commandées" de tuer tous les membres de sa famille. 

Après un long procès, Ronald Joseph "Butch" De Feo a été reconnu coupable de crime au second degré à l'unanimité du Jury (si ça avait été un crime au premier degré il n'aurait certainement pas échappé à la peine de mort, en vigueur à l'époque), pour avoir tué son père, sa mère, ses deux frères et deux sœurs  Le psychiatre qui examina Ronald rendra son rapport en concluant qu'il était fou. Le 4 décembre 1975, l'accusé a été condamné à six peines de 25 ans de prison consécutives  Aucun autre suspect n'a jamais été poursuivi pour ce crime. Officiellement, Ronald Jr. De Feo a agi seul. Le prétendu mobile des meurtres serait une assurance-vie en cas de décès des membres de la famille, d'un montant de 290.000 dollars qu'il espérait toucher. Mais des éléments montraient des complicités, avec d'autres personnes que Ronald, impliquées dans les meurtres.

Ronald De Foe est depuis toujours emprisonné à la prison de Haven Green, à Stormville, dans l'état de New York.

La famille De Foe

La famille De Foe, d'origine Italienne et catholique, se composait du père, Ronald Sénior âgé de 44 ans; de la mère, Louise (née Brigante) agée de 43 ans; Ronald junior (l'auteur des meurtres) âgé de 23 ans; Down âgée de 18 ans; Allison âgée de 13 ans; Marc âgé de 12 ans et John âgé de 9 ans.

On apprendra que dérrière la façade de famille sans histoires, le père était plutôt irascible et sujet à de fort accès de violence envers sa femme et surtout leurs enfants. Les excès d'humeur sans raisons apparentes étaient courantes, et Ronald Jr. en fera les frais à de nombreuses reprises.

Des témoins diront que le père de Ronald, était "un monstre", qu'il battait sa femme et ses enfants, que Ronald Jr. avait fait plusieurs fugues pour quitter le foyer. Ce climat eu des répercussions sur le caractère de ce dernier et ce, dès sa petite enfance. Il était indiscipliné à l'école, n'hésitant pas à jeter des objets à la tête des instituteurs et fût renvoyé de plusieurs écoles. Plus tard on le montra à un psychiatre, le Dr. Fried, qui fît plusieurs séances avec lui. Cela eu l'air de le calmer pendant un temps. Mais quand les séances avec le psychiatres prirent fin, Ronald se mit à boire, puis s'orienta vers les drogues. D'abord des barbituriques, le LSD, puis l'héroïne. Et le fait de boire de l'alcool devint chronique. Les parents tentèrent, afin de canaliser la mauvaise tournure que prenait la vie de leur fils, de l'envoyer à l'armée. Le bureau de recrutement l'envoya à Fort Hamilton, basé à Brooklyn, dans l'état de New York. Là, un psychologue militaire voulu évaluer son état. Par la suite, il s’avéra que le grand-père maternel de Ronald, Michale Brigante paya cinq mille dollars un homme d'influence, pour faire quitter l'armée à son petit-fils. Est-ce cette tentative de corruption ou le résultat de l'expertise du psychologue, toujours est-il que Ronald junior revint à la vie civile et revint chez ses parents. Mais il commettra de nombreuses infractions (surtout des vols) et il avait déjà un casier judiciaire.

Beaucoup de connaissances de Ronald n'osaient pas se rendre chez lui, parce que le sachant violent et colérique, ils avaient peur de son père, une force de la nature pesant pas moins 127 kilos.

Les De Foe ne manquaient pas d'argent. Le père était concessionnaire de voitures. Quelques semaines avant la nuit tragique, le père accusera Ronald de lui avoir subtilisé plus de vingt mille dollars et contacta la police. Et il y eu une bagarre entre Ronald et son père. L'examen médical de Ronald  Jr. le 18 novembre montra des traces de coups sur l'abdomen, remontant de quatre à sept jours, et Ronald Jr. reconnaîtra s'être battu avec son père le 11 novembre (lien vers le rapport, Lien). Cela remonterait au 11 novembre avec un délai de sept jours. Mais avec un délai de quatre jours, cela pourrait confirmer une bagarre la nuit des meurtres. 

Des rumeurs circuleront, à cause du fait que les De Foe étaient d'origine Italienne et avaient beaucoup d'argent. Et le père, Ronald senior  sera soupçonné à tort, dans l'esprit de beaucoup de gens après sa mort, d'avoir de prétendus liens avec la Mafia, avec des allégations d’extorsion de fonds, de fraude, et même de plusieurs meurtres. Il faut dire que le 9 septembre 1934, Peter De Feo avait, avec quatre hommes, sur l'ordre de Vito Genovese, tué par balle Ferdinand Bocci, un lieutenant du clan Genovese (et il ne sera jamais condamné pour ce crime). Mais que Ronald De Feo lui-même aurait réellement eu des liens avec le milieu, cela n'a jamais été prouvé.

Dawn, jeune fille de 18 ans, avait eu aussi maille à partir avec son père. Cette dernière avait un petit ami (William Davidge, 17 ans au moment des faits) auprès de qui elle souhaitait partir vivre en Floride (confirmé par celui-ci, avec son témoignage tardif, un "affidavit", le 24 juin 1990, Lien). Apprenant ses intentions, son père s'y opposa formellement. Et il y eu même d'après Davidge, un "sévère incident" entre Dawn et sa mère et son père à cause de ça. 

Par la suite, certaines personnes liées à l'enquête sur la mort de la famille De Foe, soupçonnèrent des rapports incestueux entre Dawn et son frère Ronald (ce qu'il a toujours réfuté). Mais d'après d'autre, il se pourrait que ce soit le père, qui aurait entretenu des relations incestueuses avec sa fille. Mais là encore, rien n'est prouvé. 

Les différentes versions de Ronald De Feo

Ronald a donné plusieurs versions ds événements de la nuit où sa famille a été assassinée:

1974: Ronald dit à la police qu'un homme nommé Tony Mazzeo était probablement responsable de ces meurtres;

1974: Ronald avoue à la police qu'il a tué les six membres de sa famille et leur dessine une carte de l'endroit où il a caché les vêtements qu'il portait ainsi que l'arme;

1975: Ronald raconte à un surveillant de prison nommé James DeVito qu'il était dans la maison avec Bobby Kelske, Mindy Weiss, et un autre homme et une femme, dont il ne donne pas les noms. Dans cette version, il prétend que les quatre autres personnes étaient responsables de la mort de la famille;

1975: Ronald dit à un codétenu qu'il a seul, tué toute sa famille;

1975: Ronald dit à sa tante Phyllis Procita qu'il a été réveillé par des coups de feu, qu'il s'est caché dans le local sanitaire hors sa chambre, et plus tard a trouvé sa famille morte;

1975: Ronald dit à Phyllis Procita que son ami est venu à la maison, est monté dans sa chambre, s'est y endormi, et qu'il était incapable de réveiller cet ami quand il est monté se coucher. Il a affirmé qu'il a demandé à l'aube à cet ami de se lever, et qu'il a ensuite quitté parce qu'il devait aller travailler. À son retour à la maison, Ronald a trouvé sa famille assassinée;

1975: Ronald dit à Phyllis Procita que Tony Mazzeo a commit les meurtres;

1975: Ronald dit à Phyllis Procita que Bobby Kelske à tué sa famille;

1975: Ronald dit à Phyllis Procita que M. DeGennaro tué sa famille;

1975: Ronnie dit à Phyllis Procita que Dawn a tué sa famille;

1975: Ronald avoue devant le tribunal qu'il avait agi seul pour tuer sa famille - un aveu judiciaire;

1979: Ronald donne une interview audio à Hans Holzer dans laquelle il admet encore avoir agi seul;

1986: Ronald dit à Bob Keeler du journal "NewDay" que Dawn a tiré et a tué son père et a ensuite été tué par sa mère. Puis, se sentant désemparé, la mère a tiré et a tué ses enfants Allison, Marc et John avant de se suicider. Qu'il est ensuite revenu à la maison, a vu le carnage, entra dans une colère et a tiré sur sa mère blessée; 

1992: Lors de son audition (n° 440), Ronald prétend que Dawn avait tué tout le monde, mais qu'il n'a pas abattu sa soeur;

1993: Ronald donne une interview audio où il affirme qu'il était dans la cave avec un demi-frère fictif, et comment ce dernier et lui-même ont couru à l'étage après avoir entendu les coups de feu. Dans cette version, après que Ronald ait tué Dawn, lui et son "demi-frère" auraient été croisés dans le couloir par une personne inconnue qui "s'est précipité dans les escaliers et sur ​​la porte d'entrée.";

1999: Ronald déclare devant la Commission des libérations conditionnelles, que des "autres personnes" ont commis les meurtres, et qu'il n'a pas tué Dawn;

2002: Ronald raconte dans le journal "New York Post" que lui et Dawn étaient responsables des meurtres;

2005: Ronald déclare devant la Commission des libérations conditionnelles qu'il a tué ses parents, a quitté la maison, et revenu et constaté que Dawn avait tué Allison, Marc et Jean, puis admet avoir tué Dawn;

2007: Ronald déclare devant la Commission des libérations conditionnelles qu'il ne peut tout simplement pas se souvenir des événements de cette nuit. 

Les nouveaux éléments découverts depuis 1974, suite à une enquête privée

Herman Race, un ancien détective de la police de New York, a été embauché par Michael Brigante Sr. (le père de Louise Brigante-De Feo) pour enquêter sur les meurtres. Brigante avait témoigné au procès qu'il ne pensait pas que son petit-fils avait agi seul pour perpétrer ces crimes. Depuis, Brigante avait engagé Race, un enquêteur accrédité et aussi un ami, pour établir comment les choses s'étaient passées. Que les éléments viennent à confirmer ou infirmer la culpabilité de Ronald.

Des preuve finalement découvertes ont permis d'établir qu'il y avait plusieurs hommes armés et au moins deux fusils utilisés lors de la nuit des crimes. Au cours d'une audience privée ainsi qu'au procès, les conclusions ont été corroborées par le procureur et le médecin légiste, qui s'étonnaient qu'un unique individu puisse être accusé d'être le seul tireur.

Le 30 novembre 2000, l'enquêteur Ric Osuna, auteur du livre "La nuit de la mort des De Foe" publié en 2002, a rencontré et interrogé Ronald pour son enquête. Ce dernier lui a avoué que, en même temps que sa sœur Dawn, lui et un de ses amis avait réellement commis les meurtres en désespoir de cause. Ce fait a été confirmé par une lettre écrite par Ronald De Feo. Il avait écrit: "...c'était assassiner de sang-froid. Méthodiquement. Pas de fantômes. Pas de démons. Juste trois personnes dont je faisais partie." (lien vers la lettre, Lien).

Lors de l'entrevue, le développement des heures qui ont précédées les meurtres a émergé. Le ménage De Feo avait été dans un état frénétique au cours de la soirée du 12 novembre 1974. Le père de Ronald, selon ce dernier, s'en était régulièrement prit à sa famille. A la fin de la soirée, Ronald, sa sœur Dawn, et deux des amis de Ronald sont descendu au sous-sol, pour discuter entre eux.

Furieuse que son père l'empêchait de rejoindre son petit ami en Floride et usée par des années de violence physique, Dawn dévoila auprès de son frère aîné, son intention de tuer leurs parents. Ronald a d'abord refusé. Mais après l'abrutissement de drogues, d'alcool et le désespoir vécu au cours des dernières heures, Ronald a finalement accepté de répondre à la demande macabre de Dawn. Ronald et Dawn, accompagné de leurs deux amis, ont quitté le sous-sol et se dirigèrent vers la chambre de leurs parents au deuxième étage. Il était environ 1h00 le 13 novembre 1974. Pendant qu'un des deux amis soit revenu avec son Colt Python, Ronald lui, s'était armé d'une carabine Marlin calibre 35mm.

Une bougie brûlait sur ​​la commode de son père, la lumière de salle de bains du deuxième étage était allumée, et une lampe de poche de style militaire qui a ensuite été retrouvé par la police sur le fauteuil brun dans le couloir à l'extérieur de la chambre principale (Lien) étaient leur seule source de lumière. 

Les parents ont été attaqués alors qu'ils se mettaient au lit. Le père a cependant était en mesure de se défendre et à lutté contre les assassins. Il avait esquivé la premier tir, mais une seconde balle l'a frappé à mort. La mère, Louise, était déjà couché dans son lit quand on lui tira dessus, elle gémissait mais elle n'était pas morte. On l'acheva d'une deuxième balle (photo de la police, montrant les corps, Lien).

Bien que leur plan initial prévoyait d'emmener les plus jeunes frères et sœurs chez leurs grands-parents à Brooklyn, Dawn, selon Ronald, a tuée les trois enfants pour les éliminer en tant que témoins et les empêcher de parler. Ronald a affirmé qu'il n'était pas dans la maison au moment des meurtres des enfants, mais qu'il a apprit par l'un de ses amis, qui avait assisté à la scène, quand il venait le chercher pour les aider au nettoyage. Même en simulant un accès de folie au procès, Ronald De Feo n'a jamais admis avoir tiré sur les enfants.

Marc et John ont vu leur sœur aînée entrer dans leur chambre avec un fusil. Dawn a froidement ordonné aux garçons de se mettre sur le ventre la tête dans l'oreiller, parce qu'il lui était plus facile de les tuer sans voir leurs visages (Photo du corps de John prise par la police, Lien). Un indice que les De Feo étaient éveillés au moment des meurtres repose sur la position du corps de Marc. Parce que Marc avait subi une blessure pendant un match de football, il était contraint de dormir sur le dos. Pourtant, il a été abattu dans le lit en étant allongé sur le ventre. Le procureur a confirmé ce fait au procès (Photo du corps de Marc prise par la police, on remarque sur la droite un enquêteur de profil, bas du visage, bras et haut du corps, qui a l'air de se refléter dans un grand plastique tendu en travers de la pièce,  à moins que ce ne soit une surimpression, Lien)

Ensuite Dawn est entrée dans la chambre de sa jeune sœur Allison. Debout à la porte, Dawn a soulevée le fusil, tandis qu'Allison avait légèrement relevé la tête pour la regarder. La mort a été instantanée, la balle est entrée par la joue gauche de Allison et est ressortie par l'oreille droite. Tirer dans le visage d'Allison était intentionnel et destiné à défigurer la jeune fille (Photo du corps prise par la police, les traces sur la porte sont des relevés d'empreintes, Lien).

Ronald, revenant sur les lieux, était furieux de l'assassinat des trois enfants, il s'est confronté à Dawn dans sa chambre au troisième étage. Après avoir lutté brièvement pour lui prendre le fusil, Ronald a pris le dessus et a fait tombé sa sœur sur son lit en l'assommant avec la crosse. Comme elle était inconsciente sur son lit, Ronald a placé le canon du fusil sur la tête de Dawn et a tiré (Photo du corps prise par la police, on remarque qu'elle est sous les couvertures. Aurait-elle été recouverte avec la couverture ou mise dans le lit après le meurtre ? Ronald ne dit pas toute la vérité, Lien). 

Voilà la version de Ronald. Mais on peut néanmoins être certain de plusieurs choses.

Les crimes ont bien eu lieu entre 3h00 et 3h15

De plus, avec deux autres photos prises par la police du corps de Allison, où le corps a été retourné (je préviens les âmes sensibles, la seconde photo est très sanglante !), on peut constater que la position des membres du corps est exactement la même que celle de la position couchée (photo couché sur le ventre, Lien; photo du corps retourné, Lien). Cela signifie que le corps avait déjà sa rigidité cadavérique au moment de sa découverte par la police. Les policiers ont enlevé les corps peu après leur arrivée alors qu'il faisait encore nuit, donc si l'on retire trois heures (délai pour obtenir la rigidité cadavérique), cela fait que la mort est bien survenue entre 3h00 et 3h30 du matin dans la nuit du 13 novembre. D’ailleurs le médecin légiste établira l'heure de la mort des victimes "quelques temps après 3h00 le 13 novembre" (Lien).

(Les deux autres photos d'Allison montrant des gros plans du visage que l'on trouve aussi sur Internet ont été prises après que le corps ait été placé dans le sac mortuaire. Elles semblent avoir été faites à la morgue, à l'ouverture du sac). 

La rumeur erronée d'un soi-disant "septième corps"

Je ne montre pas les deux photos de la victime (Allison) par pur "voyeurisme", mais pour couper-court à une éventuelle méprise. En effet, il existe une autre photo circulant sur Internet, qui est parfois présentée comme étant celle d'Allison (lien vers cette photo, avec les mises en garde de rigueur, Lien). Mais comme on peut le remarquer, en comparant avec l'autre - d'Amityville celle-là - on voit bien que le visage est différent, tout comme la couleur du vêtement, ainsi que le lit et la pièce. On s'aperçoit tout-de-suite que cette photo n'a rien à voir avec Amityville. Elle a en fait été prise lors d'un autre crime, celui de Karen Marie De Gennaro, commit par Vito Coscia à la résidence de Lake Ronkonkoma (Comté de Suffolk), le 19 janvier 1974. Lors de la transmission de retirages-photos de la scène de crime d'Amityville à des journaliste ou des enquêteurs à leur demande (qui est payante), un négatif du crime K.M. De Gennaro à été mélangé avec ceux de la Famille de Feo à cause d'un mauvais classement. Voilà pourquoi la rumeur s'est mise à circuler à tort, qu'il y aurait eu un "7ème corps" (certain allant jusqu'à prétendre que la police aurait fait disparaître le corps de cette victime supplémentaire).

Mais d'autre chose ne sont pas expliquées, comme la découverte d'une enveloppe d'argent dissimulée sous la moquette à la porte de la chambre des parents (Lien). Ou encore une chaussure avec des tâches de sang qui ont aussi coulées sur la moquette, trouvées dans la maison (on a dit que la photo de cette chaussure aurait été prise ailleurs, parce que la plinthe du mur ne serait pas la même que celle de la maison, mais quand on regarde bien les photos des différentes pièces, on voit que les plinthes sont différentes (Lien). L'enquête de Herman Race a confirmé que la photo a bien été fait dans la maison des De Foe. 

Dawn a bien fait usage d'une arme à feu avant d'être tué

Quant à Dawn, l'autopsie a montrée qu'elle avait des résidus de poudres d'armes à feu sur elle et des brûlures de poudre sur sa chemise de nuit (rapport du laboratoire de la police, Lien). Démontrant qu'elle avait tirée avec une arme à feu cette nuit-là. Ce qui apporte de la crédibilité aux allégations de sa participation aux meurtres. 

Qui d'autre a sans doute participé aux meurtres ?

En 2000 et 2005, Ronald De Feo mettra les cinq crimes sur le compte de Dawn, même si il avoue clairement son implication dans les meurtres, dont celui de sa sœur  Néanmoins, des preuves soutiennent les allégations selon lesquelles plus d'une arme et plus d'un tueur étaient impliqués dans les crimes. Et dans une lettre du 19 septembre 2000, Ronald donnera le nom d'un témoin (et suspect) présent lors de la nuit des meurtres (lien vers la lettre, Lien).

Bien que plusieurs tentatives ont été faites par Ric Osuna pour contacter l'un des complices nommés par Ronald De Feo, la rumeur courait que celui-ci serait entré dans le programme de protection des témoins, à cause d'une autre affaire, étant sans rapport avec celle d'Amityville (2). L'autre complice nommé par Ronald est décédé le 1er janvier 2001. L'homme avait refusé la demande de l'enquêteur Osuna pour une entrevue et de pouvoir ainsi dissiper toute spéculation sur son implication éventuelle.

Par la suite, comme son nouvel avocat à fait valoir que les six meurtres s'étaient tous déroulés au même moment, les uns après les autres, ils pouvaient être considérés comme étant un acte unique. Et il obtiendra que les six peines de 25 ans prison consécutives soient confondues en une seule. Ce qui donne à Ronald la possibilité de pouvoir demander depuis 1999, une possible libération conditionnelle. 

Conclusion

Exactement, il est difficile de savoir comment les choses se sont passées avec certitude. Mais il y a eu plusieurs personnes (dont Dawn, l'une des victimes) qui auraient commis les crimes avec Ronald. La nuit des meurtres - ou plus précisément des assassinats - a impliquée plusieurs complices, identifiés d'après les dires de Ronald mais ils n'ont jamais pu être interrogés, et la police ne les a jamais inculpé de quoi que ce soit, ni enquêté sur eux. 

Ce qui a contribué au passage à l'acte est-il dû à la prise de drogue ? Un désir de meurtre spontané irrépressible ? Un plan concerté prévu depuis longue date ? Un règlement de compte de la Mafia ? Il est difficile de dire si le désir de tuer par pure haine ou par vengeance du père (de la part de Ronald, de Dawn, ou encore des deux à la fois) est bien la seule explication, même si elle n'est pas à exclure. Mais dans ce cas, pourquoi tuer aussi les enfants ? pour toucher la prime d'assurance ? Si l'appât du gain est possible, le fait que les jeunes garçons aient été tués eux-aussi ne cadre pas avec un profond ressentiment envers la violence du père. 

Si des choses ont été finalement éclaircies, la nuit du 13 novembre 1974 gardera sa part de mystère. 

La maison était-elle réellement hantée ?


L'historique du site d'Amityville


Après des recherches, on a dit que ce lieu avait été occupé par la tribu des Indiens Shinnecock (exactement, la tribu shinnecock fait partie de la Nation Montaukett, qui englobait tous les Indiens de Long Island). Ces dernier si battirent contre les colons et 120 Indiens seront massacrés. Lors d'excavations pour des travaux en 1935, on a aussi dit avoir trouvé les ossements de vingt quatre Shinnecocks, non loin de l'endroit de la maison (mais d'après la "Amityville Historical Society" et le "New York State Records on Cemeteries", aucun rapport ne mentionne d'ancien cimetière ou lieux d'hinumation d'Indiens sur le site de la maison ou à proximité. Les derniers cimetières changés de place et relocalisés l'avaient été en 1913, d'après un recensement établit par William A. Eardeley, commissaire de l'état de New York). Et d'après une légende, John Ketcham, accusé de sorcellerie lors du célébre procès des "sorcières de Salem", y aurait établi sa propriété après avoir été expulsé (mais par la "Ketchun Geneology Organization", on sait qu'il habitait à Huntington Township, à dix miles d'Amityville);


- 1913: Annie Ireland y fait bâtir une ferme;


- 14 janvier 1924: John et Catherine Moynahan reprennent la ferme, pour construire une maison dans le style coloniale Holandais que nous connaissons aujourd'hui. Ils feront déplacer la maison de bois de cent mètres pour continuer d'y vivre, le temps que la construction soit terminée (la maison initiale se trouve aujourd'hui située au coin nord-ouest de Ireland Street et Carmen Place, Lien);


- Janvier 1960: Eilen Fitzgerald héritera de la maison et n'y resta que neuf mois;


- 17 octobre 1960: John et Mary Riley rachetèrent la maison pour la somme de 35.000 dollars. Le couple divorça et la maison fût mise en vente;


- 28 juin 1965: Les De Foe achètent la maison pour la somme de 30.000 dollars; 


- 13 novembre 1974: A part le fils ainé Ronald, toute la famille est assassinée;


- 18 décembre 1975: George et Katheleen Lutz rachètent la maison et y emménagent le jour-même;


- 14 janvier 1976: Les Lutz quittent la demeure pour ne plus y revenir;


- 15 janvier 1976 au 29 août 1976: La maison est abandonnée, elle est toujours la propriété des Lutz;


- 30 août 1976: Afin de payer leurs créanciers, les Lutz cédent la maison à leur banque. La maison appartient à la banque qui la met en vente pour se rembourser;


- 18 mars 1977: James et Barbara Cromarty achètent la maison pour la somme de 55000 dollars. Ils obtiendront de changer le numéro de la maison, pour dissuader les curieux en disant et leur faisant croire que ce n'est pas la bonne maison. Le 112 Ocean Avenue devient le 108 Ocean Avenue;


- 11 août 1987: Peter et Jeanne O'Neil achètent la maison pour la somme de 325.000 dollars;


- 10 juin 1997: Brian Wilson en devient propriétaire pour la somme de 310.000 dollars. Il fait pas mal de travaux, dont le remplacement des deux fenêtres caractéristique en quart de cercle, pour des fenêtres rectangulaires classiques et rénove complètement la cave, faisant disparaitre le réduit sous l'escalier avec la petite pièce peinte en rouge. Il a aussi fait reboucher la piscine. La maison est mise en vente en mai 2010 pour 1,15 millions de dollars (The Telegraph du 25 mai 2010, Lien). Voici comment elle était en 2010 avec les photos diffusées par l'agence immobilière, c'est vraiment devenue une très belle maison. Petite visite de l'intérieur de la demeure qui a beaucoup changée depuis l'époque De Feo, Lien;


- Septembre 2010: David et Caroline d'Antonio en deviennent acquéreurs pour la somme de 950.000 dollars et y vivent toujours à l'heure actuelle.


Les investigations des organismes d'enquêtes paranormales

Le parapsychologue - certains lui contestent ce titre et il est un homme assez controversé dans le millieu des enquêteurs du paranormal - Stephen Kaplan sera le premier contacté par George Lutz pour enquêter sur les manifestation dans la maison. Il ne détaillera pas beaucoup ses investigations exactes. Mais affirmera par la suite à un journal de Long Island, que toute l'histoire était un cannular et écrira le livre "The Horror Amityville Conspiracy". Il décédera en 1995 peu avant la publication de son livre.


Il y aura deux enquêtes par Edouard et Lorraine Warren, de la société de recherches psychiques de Nouvelle Angleterre, les 24 février 1976 et avec le Dr. Alex Tanous de l'American Society for Psychical Research de Manhattan le 6 mars 1976. Dont l'une à 3h15 du matin dans la salle de couture (Lien vers les résultats de leur enquête sur le site du N.E.S.P.R. Lien). Ils ressentirent une présence maléfique lorsqu'ils étaient dans la cave. Et de la paine et de la souffrance dans la salle de couture. Au cour de leur présence, une photo fût prise, sur laquelle on verra le visage d'un enfant sur la gauche, dans l'encadrement de la porte de la chambre (chambre des garçons De Foe et chambre de Missy). L'enquête sera couverte par le journaliste Michael Linder, pour la radio WNEW. Steve Petropolis, cameraman, filmait pour la chaine Channel 5.



Une photo fût prise durant l'enquête du 6 mars par le photgraphe professionnel Gene Campbell, où l'on voit le visage d'un enfant aux yeux brillants semblant ressembler à John De Feo, apparaissant dans l'encadrement de la porte de ce qui avait été la chambre de Missy, alors qu'il n'y avait rien lors de la prise de vu (photo et agrandissement du visage ci-dessous).




Le 13 janvier 1977, ce sera l'enquêteur Hans Holzer qui entrera au 112 Ocean Avenue, accompagné de William Weber, Bernard Burton (journaliste radio), Laura Didio (journaliste de la chaine Channel 5) et Ethel Johnson Meyers, une médium. Meyers affirma que les Indiens résidaient sur ​​la propriété dans le but de protéger un vieux cimetière, insistant sur ​​le fait que quiconque vivant dans la maison serait la victime d'une violente colère des esprits Indiens. Holzer a été plus loin dans son livre, " Assassinations in Amityville" - en disant que l'esprit d'un chef Indien mort avait possédait Ronald De Feo Jr. et l'incita à tuer toute sa famille.

Malgré des éléments historiques montrant le contraire, Holzer revendiqua que la maison se situait sur le site d'un ancien cimetière Indien. Il a également déclaré que, dans les années 1700, certains des habitants de la région pratiquaient la sorcellerie.

Néanmoins, Holzer, ne tiendra pas compte des déclarations de William Weber disant que c'était un canular, tout en ne comprenant pas pourquoi l'ancien avocat de Ronald dirait une telle chose. Aujourd'hui, Holzer défend sa théorie en disant que Ronald et lui seul a tué toute sa famille, parce qu'il était possédé par l'esprit d'un chef Indien.

Mais alors que le livre de Anson et selon les Lutz, il se produit aussi des choses étranges avec la porte du hangar à bâteaux, il n'y aura aucune investigations dans le hangar, de la part des parapsychologues.

L'histoire des Lutz serait-elle un simple cannular pour faire de l'argent ?

Le public est pour sa majorité resté sur l'histoire, présentée comme vrai, racontée dans livre ou dans le film. Mais très tôt, plusieurs personnes ont émisent des doutes sur l'authenticité de l'histoire des Lutz. A commencer par l'un des principaux témoins, Ronald De Feo Jr. Qui fît une déclaration dans laquelle il prétendait que l'histoire des Lutz était un cannular pour faire de l'argent. Et William Webber, son l'avocat, dira dans le 17 septembre 1979 qu'il savait que le livre était un cannular et qu'il avait inventé toute l'histoire avec les Lutz, après plusieurs de vin (propos repris dans le magazine "People").

Il faut bien dire que si c'était l'objectif, cela était réussi. Le livre de Jay Hanson a été un véritable best-seller en se vendant à près de trois millions d'exemplaires rien qu'aux Etats-Unis, et le film qui s'en inspira rapporta quatre-vingt millions de dollars. Dans une interview en 2002, George Lutz dira avoir touché en tout, 250.000 dollars sur les ventes du livre et 160.000 dollars pour l'achat des droits de son histoire par les studios AIP (American International Picture) pour le film. Revenons sur les rapports que les Lutz ont eu avec la rédaction et la publication du livre.

Au début de mars 1976, Webber, l'avocat de Ronald De Feo avait envoyé un contrat d'édition pour les Lutz, pour l'écriture d'un livre sur leur histoire, par la société d'auteurs dénommée "HWBM Corp.", "Hoffman, Weber, Burton & Mars Corporation". Weber, Mars, Burton, Kathy et George Lutz devaient recevoir chacun, 12% des bénéfices de HWBM. Paul Hoffman en serait l'auteur et recevrait la plus grosse part, 40%.

Les Lutz mirent fin à leur projet conjoint avec Weber parce qu'ils estimaient qu'il voulait les attacher par un contrat défavorable. Les Lutz choisirent de s'associer avec l'auteur Jay Anson. Le contrat qu'ils ont finalement signé avec Anson leur a offert une répartition plus avantageuse de 50%.

Cela n'empêchera pas Hoffman de vendre deux articles aux journaux sur l'histoire des Lutz. Le premier article est paru dans un numéro du "New York Sunday News" le 18 juillet 1976, et intitulé "La vie dans une maison hantée". La deuxième était intitulé "Notre maison de rêve était hanté" et paru dans le numéro d'avril 1977 du magazine "Good Housekeeping". Les deux articles étaient presque identiques et se basés sur les discussions pour le livre des Lutz, de Weber et Hoffman en janvier 1976.

En mai 1977, George et Kathy Lutz déposèrent une plainte contre Paul Hoffman, William Weber, Bernard Burton, Fredrick Mars, New York Sunday News, Good Housekeeping et la Hearst Corporation. Dans leur démarche, les Lutz avancaient une violation de la vie privée, du détournement de leur nom à des fins commerciales, et causé par négligence de la détresse psychologique. Ils demandaient un dédommagement qu'ils estimaient à 4,5 millions de dollars.

À son tour, Hoffman, Weber, et Burton ont fait chacun une demande reconventionnelle contre les Lutz pour deux millions de dollars, disant qu'ils avaient commis une fraude et une violation de contrat.

Durant l'audience préliminaire, le juge Jacob Mishler a rejeté les accusations contre New York Sunday News, Good Housekeeping et la société Hearst parce qu'il n'y avait pas d'incursion dans des questions de vie privée et parce que les demandeurs n'avaient pas formulé d'allégation selon laquelle le dédomagement financier demandé, leur aurait apporter un soulagement. Le Juge Mishler, remis l'affaire au juge Jack B. Weinstein.

Le procès proprement dit commenca devant la cour de Brooklyn. Le 10 septembre 1979, le juge Weinstein a rejeté la demande des Lutz et permis aux défendeurs de faire une demande reconventionnelle pour continuer leur pousuite. Il dira: "D'après ce que j'ai entendu dire, il me semble que dans une large mesure le livre est une oeuvre de fiction, en s'appuyant en grande partie sur les suggestions de M. Weber." Le lendemain, la demande reconventionnelle a été étudiée, et l'ensemble du dossier a été rejeté.

Les autres démarches de l'avocat de Ronald De Feo, pour la rédaction d'un livre

En date du 1er février 1977, William Weber a envoyé une lettre à Ronald pour lui dire que leur projet de livre était au point mort. Apparemment, Paul Hoffman était censé avoir eu un manuscrit terminé terminé pour le 31 décembre 1976. Depuis que le livre de Anson était déjà en développement, Hoffman avait du mal à convaincre les éditeurs qu'il y avait un marché pour un second livre. Pour cette raison, Weber a écrit à Ronald pour l'informer que Hans Holzer, un parapsychologue, s'était aussi intéressé à l'écriture de son histoire.

Weber a écrit à Ronald De Feo, "le professeur Hans Holzer est également intéressé par l'écriture de l'histoire et que, depuis qu'il (Hoffman) n'a pas écrit le manuscrit, je vais en venir à négocier avec le professeur Holzer." Ce dernier rencontra Ronald. Mais le fils De feo a menti dans son interview avec Hans Holzer quand il a dit qu'il a entendu des cris dans la maison et avait souvent ressenti une personnalité étrangère en lui. Mais la seule chose qu'il n'a jamais nié à Holzer était qu'il avait une femme et des enfants. Intérrogé à son tour sur cette question, Geraldine De Feo répondit: "Pour gagner en notoriété, de l'argent, et l'aide à son appel." D'ailleurs dans une lettre à Webber du 26 février 1976, Ronald acceptait de collaborer à un livre sur ce qui était arrivé à sa famille, en précisant qu'il attendait à recevoir comme royaltie: 5% du premier million de dollars sur les recettes, 4% du second million de dollars et 3% sur la vente du livre (lien vers la lettre, Lien). Et dans le documentaire de télévision de Holzer basé sur son livre, William Weber a fait allusion à sa stratégie pour l'appel en justice de Ronald.

Malgré les objections de Ronald, Holzer a insisté à plusieurs reprises dans son livre qu'il a eu des rapports sexuels avec sa soeur Dawn. À la page 38 de son livre "Murder in Amityville", Holzer a écrit: "Il admit librement qu'il y avait eu une relation entre lui et sa sœur Dawn, malgré leur frère et soeur."

Dans une autre lettre à son client, Weber a discuté du documentaire proposé par Hans Holzer et basé sur son livre. Dans la lettre de Weber en date du 25 juin 1979, on peut lire:

"Un producteur de télévision indépendant verse 10.000 dollars à Holzer pour un documentaire de la télévision sur vous et votre procès. M. Holzer a accepté de vous payer 2000 dollars et Bernard Burton et moi-même 2000 dollars chacun pour participer à cette aventure avec lui".

Dans une autre lettre du 15 novembre 1979. On pouvait lire:

"J'avais espéré en ce temps recevoir de l'argent de Hans Holzer, mais il a appelé aujourd'hui pour dire que je recevrais 15.000 dollars, le mercredi 21 novembre. Si cela se fait, je viendrais vous voir le vendredi 23 novembre. Nous avons un grave problème à affronter impliquant la Loi sur les victimes d'actes criminels NYS, qui dit que personne ne peut profiter de son acte criminel. C'est sérieux, mais je sais que nous pouvons travailler sur ce problème de la meilleure façon pour vous".

Et déjà avant le 10 avril 1980, on parlait déjà que le livre de Hoser devienne un film. Dans une lettre à Jack Glazer, nouveau procureur, Weber a renforcé son partenariat commercial avec Ronald et spéculé sur le potentiel du futur film en écrivant:

"...Depuis que je suis en train de négocier pour son compte [de Ronald] pendant plus de quatre ans et depuis il y a un projet littéraire avec un film possible en rapport avec celui déjà en vigueur, nous aurons tous les deux de quoi vivre jusqu'à cet accord. Je me réfère au livre intitulé "Assassination in Amityville". Je m'attends à recevoir autant que 200.000 dollars, et M. De Feo recevra sa part en vertu de notre accord original."

En 1982, sortait en salles à travers les Etats-Unis le film "Amityville 2: La Possession". Le film était vaguement basé sur le livre de Holzer. Au lieu de la famille De Feo, la famille décrite dans le film a été renommée "Montellis", même si la publicité a clairement donnée l'impression que l'histoire était centrée sur celle des De Feos.

Le contrat de Holzer avec "American International Productions", le studio produisant le film, lui avait fait accepter des choses qui étaient très suspectes. En effet, la Partie B de la sixième clause de l'accord de Holzer, précisait que Holzer ne pourrait jamais faire de déclaration publique incompatible avec la théorie de la possession démoniaque de Ronald De Feo. En tant que auteur et propriétaire des droits de l'ouvrage Murder in Amityville, Holzer attendait se faire une quantité substantielle d'argent avec l'adaptation cinématographique. Et ce serait pour cette raison qu'il aurait toujours était partisan de la "possession" de Ronald au moment des meurtres.

Holzer a continué à écrire sur le sujet avec deux livres de fiction: "The Secret of Amytiville" et "The Curse of Amityville", qui a été transformé en un film en 1990. Le budget de "The Curse of Amityville" était si bas que la maison utilisée ne ressemblait même pas à une maison coloniale Hollandaise.

Au début de 1980, tandis que le livre de Hans Holzer était toujours sur la liste des best-sellers, William Weber a été approché par un autre réalisateur qui voulait faire un film sur la véritable histoire de Ronald De Feo. Egalement impliqués dans le projet, il y avait Herman Race et le Dr Daniel Schwarz, le psychiatre qui avait témoigné pour Ronald à son procès disant qu'il était fou. Après avoir offert 50.000 dollars et un pour cent de sa part de l'ensemble des revenus comme avance, Ronald a signé les droits de son histoire en précisant que:

"...Les images du film ou scénario seront fondés sur ma véritable histoire et la réalité des faits, qui ont eu lieu en novembre 1974 et ne traiteront en aucune manière de la théorie de la possession ou de satanisme, tel qu'il figure dans le livre "Murder in Amityville."

Bien que le projet n'est jamais devenu réalité, la clause ci-dessus dans l'accord signé serait une preuve supplémentaire que la théorie de possession démoniaque n'était rien d'autre qu'une tentative de se chercher des excuses pour l'accusation des meurtres.

Le personnage controversé de Geraldine De Feo, disant avoir été l'épouse de Ronald.

Dans l'affaire De Feo, il y aura l'apparition d'un nouveu personnage, l'épouse de Ronald De Feo Jr. Ce dernier affirmera à la cour du Comté de Suffolk le 18 juin 1987, que Geraldine, née Rullo, était devenue sa femme et qu'ils avaient eu une fille - Stephanie - née le 21 août 1974. Et apportera la copie sa reconnaissance devant notaire, lien vers les documents, Lien).

Les archives du New Jersey montreront qu'ils avaient bien été mariés du  1er janvier 1974 au 31 décembre 1974 mais que le mariage n'avait jamais été enregistré par les services de l'état, en donnant un autre nom pour Geraldine, celui de "Ramondoe". L'explication de l'administration est la suivante: "cela signifie (1) que l'événement ne s'est pas produit dans l'année indiquée par vous; (2) le rapport a été rendu sous un nom tout à fait différente ou (3) la personne qui aurait dû déposé le rapport a omis de le faire". D'autres éléments comme l'acte de naissance de Stéphanie - la fille de Geraldine - indiquent que pour l'état civil le père de l'enfant est Joseph G. Pisani et non Ronald. D'autres choses montrent également qu'elle n'aurait jamais été mariée avec Ronald, mais seulement avec Joseph Pisani depuis avril 1974 et par la suite avec Gerald Gates en 1978 (Lien vers les documents). Mais le plus troublant, c'est que des preuves d'un mariage entre Ronald et Geraldine existent, mais que son identité de cette dernière n'est pas la même. Elle ne s'appelle pas Rullo et porte un autre nom.

En effet, la retranscription des enregistrement de mariages indique une Geraldine née "Ramondoe" (le nom du père, le nom de la mère est "Striano" aucune mention d'un nom de jeune fille "Rullo"), mariée avec Ronald Joseph De Feo et devenue Geraldine "Ramondoe-De Feo". Mais la date du mariage n'est plus la même. Ce n'est plus le 1er janvier 1974 mais le 5 juillet 1989. Et il est bien précisé qu'il s'agit pour Geraldine d'un "premier mariage", alors qu'avec les autres documents elle auraient déjà été mariée à deux reprises en 1974 et 1978. De plus, une carte d'identification pour certifier de son identité, délivrée par la police du Comté de Cayuga en 1985, montre qu'elle s'appelle alors Geraldine De Foe (lien vers la carte Lien). Mais comment peut-elle porter le nom de De Feo en 1985, quatre avant de se marier avec Ronald en 1989 ?

Et Ronald fera une requête en 2001 auprès du bureau de service aux famille de l'Etablissement Correctionelle de Green Haven, pour pouvoir se marier avec Geraldine (Lien).

On comprend mieux pourquoi le personnage de Geraldine De Foe et si controversé. Il est bien difficile  de s'y retrouver, puisqu'en consultant les documents administratifs officiels, ils se contredisent les auns les autres. L'un montre qu'il y aurait eu un mariage en 1974 (jamais enregistré officiellement), un second qu'elle était marié avec Pisani en 1974, puis avec Gates en 1978, pour terminer avec un autre, où elle aurait été mariée avec un Ronald De Foe en 1989. Mais normalement, il ne peut s'agir de Ronald, pusiqu'il n'a jamais quitté sa prison depuis son incarcération et ce mariage a eu lieu à Fallsburg (état de New York).

Toujours est-il qu'en mai 2001, Geraldine De Feo avec l'aide de l'avocat Roger Stacy (le nouvel avocat de Ronald), a demandé au juge Weinstein, d'avoir accès au reste du dossier, dans l'affaire "Lutz contre Weber". Après avoir prouvé qu'elle était légitimement mariée à Ronald De Feo (au passage, on peut se demander comment), le juge a accédé à la demande de Geraldine. Ce qui a été découvert de nouveau dans les documents était la simple affirmation du prêtre catholique, le pére Pecoraro qui a témoigné sous serment. Disant que les événements décrits dans le livre de Jay Anson, à part un appel téléphonique de George au prètre, rien de ce qui était dit le concernant, n'était jamais arrivé. Dans l'ensemble, cela corroborait les allégations de William Weber, disant que l'histoire de maison hantée serait une fiction. Même si les Lutz insistèrent toujours en disant que ce n'était pas un canular.

L'église dément que des évènements inexpliqués se soient déroulés dans la maison, ni même qu'elle aurait été mise au courant durant le séjour des Lutz.

Autre point d'importance, le père Pecoraro (appelé "Mancuso" dans le livre de Anson et dans le film), s'est bien rendu dans la maison pour la bénir, mais ne connaissait pas déjà les Lutz. Dans son livre, Anson prétend que les Lutz avaient fait la connaissance du prètre deux auparavant pour préparer leur mariage (ils l'auraient donc connut avant d'émménager). D'après George Lutz, auquel une demandera une réponse précise à l'aide d'un questionnaire, celui-ci répondra par écrit "Le ou vers le 14 juillet 1975. A 13h00, au 258 Sunrise Highway, Rockville Centre, New York". Sa femme répondra: "Le ou vers le 30 juillet. Lui a parlé au téléphone" (Lien vers le document, page 6, Lien).  Les Lutz se sont mariés le 4 juillet 1975. Ils ne pouvaient donc pas les rencontrer pour la préparation de leur mariage, avant, puisque d'après le couple lui-même, ils ont répondu avoir eu un premier contact avecle père, dix jours après, voire plus de vingt jours plus tard.

L'avocat des Lutz, William Daley, fera une déclaration officielle (un affidavit) disant: "Le Père Ralph J. Pecoraro a indiqué que son seul contact concernant cette affaire était un appel téléphonique des Lutz concernant leurs expériences psychiques." (voir le document précédent, page 2). Et pendant une interview radio, que le père n'avait jamais mis les pieds dans la maison.

Le père Pecoraro mettra tout le monde d'accord en témoignant par téléphone durant le procès "Lutz contre Weber". Il a nié avoir souffert de dommages corporels ou maladie dont Anson parle dans son livre. Il a ajouté qu'il n'était pas sûr qu'il se déroulait des évènements inexpliqués dans la maison. Mais il aurait bien béni la maison, et c'est à ce moment qu'il entendit quelqu'un dire "Sortez !". Mais il ne se serait rien passé d'anormal pendant le bénediction. Le père Pecoraro a toujours été réticent à être intérrogé sur son rôle durant les évènements d'Amityville et ses rares déclarations contiennent souvent des contradictions.

Après être resté silencieuse durant des dizaine d'années, la position officielle de l'Eglise Catholique vis-à-vis d'Amityville figure dans une lettre du 15 mai 2002 à l'auteur Ric Ozuna: "Le Diocèse soutient que l'histoire était un faux rapport. En novembre 1977, les avocats du diocèse ont préparé une longue liste, qui sera soumise à l'éditeur (de "The Amityville Horror"), de nombreuse inexactitudes, des références factuellement erronées et de fausses déclarations concernant des évènements, des personnes et des évènements qui n'ont jamais eu lieu." (lien vers la lettre, Lien). De plus, l'allégation de Jim et Barbara Cromarty disant que le père aurait été envoyé dans une autre paroisse et qu'il lui aurait été interdit de pratiquer certains rites catholiques, pendant une conférence de presse en 1979, n'a jamais pû être confirmé.

Un autre membre de l'église, le père Malachi Martin, un prêtre jésuite exorciste très respecté (il sera chargé de missions délicates par les papes Jean XXIII et Paul VI et sera l'un des rares à avoir eu connaissance du troisième secret de Fatima. Il sera relevé de ses voeux à sa demande et s'installera à New York, devenant écrivain). Il avait témoigné dans l'émission radio "Coast to Coast" le 18 octobre 1996 à Art Bell que "l'église connaissait toute la vérité" et que "Amiyville était la maison la plus hantée du monde" (l'entretien sera rediffusée en 2002). Reste à comprendre pourquoi l'église se soucierait d'une maison hantée - celle-ci en particulier - et aurait fait une telle chose.

Beaucoup d'éléments penchent en faveur du canular.

Tout porte à croire que l'histoire des Lutz serait, soit une invention totale de leur part, ou bien qu'il se serait produit des évènements étranges, mais qu'ils auraient été en fait volontairement exagérés par Jay Anson et/ou les Lutz. D'un côté pour rebondir sur la vague "démoniaque", qui avait attiré le public suite aux filmx "l'Exorciste" et "La Malédiction" et de l'autre, peut-être faire libérer ou diminuer la peine de prison de Ronald. L'avocat et l'accusé éspérant tous les deux gagner beaucoup d'argent avec l'histoire. Dans tous les cas, l'histoire "vrai", telle que racontée dans le livre "The Amityville Horror", comporte une dizaine de contradictions par rapport aux faits réels, et des éléments totalement faux:

- Le policier renommé dans le livre Lou Zammataro (celui qui se serait rendu à la maison et aurait vu les traces de "pieds fourchus") était en fait le sergent Patrick Cammarotto. Il dira n'avoir jamais reçu de plainte de la famille Lutz durant leur séjour;

- Les voisins interrogés diront n'avoir jamais vu de fumée sortiir de la cheminée durant le séjour des Lutz;

- Le père Pecoraro, renommé Mancuso dans le livre de Anson, déclara n'avoir eu qu'une seule communication téléphonique avec George Lutz, au contraire de plusieurs appels racontés dans le livre de Anson. Et les représentants de l'aglise local démentiront n'avoir jamais étaient mis au courant de phénomènes démoniaques dans la maison;

- La dernière nuit de présence des Lutz dans la maison, avec la nuit d'orage décrite dans le livre, ne s'est jamais produite, lorsque l'on verifie avec les bulletins météos des jours et nuits concernés;

- Des éléments changeront au gré des éditions du livre. Comme par exemple la voiture du prêtre, une Ford dans la première édition, qui deviendra une Vega dans les suivantes.

On peut aussi remarquer que les Lutz ne contactent pas la compagnie du téléphone pour voir ce qui ne va pas avec leur ligne téléphonique, alors que la communication, sont selon leurs dires, est souvent coupée, et que de la friture se produit, quand ils sont en communication avec le père Pecoraro.

L'argument le plus en faveur d'un canular est que les occupants de la maison à la suite des Lutz, diront tous qu'il ne s'est jamais rien passé d'anormale durant leur séjour. Reste les investigations paranormales, avec le ressenti des médium, et la photo prise montrant le visage de l'enfant.

Les Lutz accepteront de passer le test du polygraph, le detecteur de mensonges, qui leur sera proposé par AIP, la maison de production du film "The Amityville Horror". Le test sera réalisé le 19 juin 1979 par George Gugas er Michael Rice est financé par AIP. L'étude des réponses faisaient ressortir que les Lutz diraient vrai, au sujet des phénomènes inexpliqués survenus dans la maison. Mais si le detecteur de mensonges est recevable devant une cour aux Etats-Unis, il n'est pas infaillible. De plus, beaucoup on pensé qu'il s'agissait simplement d'un coup publicitaire autour de l'affaire, pour faire parler du film (il sortait huit jours après, le 27 juin 1979).

D'après les Lutz et Anson, les phénomènes auraient continués après qu'ils aient quittés Amityville

Après avoir quitté Amityville, les Lutz se rendront un moment chez la mère de Kathy, George vendit son entreprise d'arpentage et ils s'établiront définitivement à San Diego en Californie. A la fin de son livre, Anson écrit que lors de leur première nuit en dehors d'Amityville, les phénomènes inexpliqués se reproduirent, avec des lévitations du couple et des apparitions de "Jodie le cochon". Même par la suite à leur nouvelle adresse en Californie. Selon George Lutz, les phénomènes - et la présence maléfiques qui y serait liée - les auraient suivi et aurait continué à les tourmenter. Il y aurait eu un exorcisme réalisé en 1980 authorisé par l'archevêque de Canterbury. Et les phénomènes, surtout le "lien" entre Missy et "Jodie", auraient céssés. Mais il n'y a jamais eu entre 1976 et 1980, d'investigations dans leur nouvelle demeure en Californie.

Il faut signaler que le fait que les occupants d'une maison subissent des désagréments de la part d'esprits maléfiques, et que ces derniers les suivraient jusqu'à leur nouvelle habitation après un déménagement, pour continuer à la tourmenter, la chose ne serait pas rare (mais bizarrement, cela n'a l'air de se produire, que sur le sol Américain. Je n'est pas appronfondi pour savoir s'il il y aurait des cas ailleurs). Il y aura une autre maison hantée, dont l'histoire fera aussi l'ojbet d'un livre ("The Haunted", de Robert Curran, publié en 1988, non publié en France) et d'un téléfilm ("The Haunted: A True Story" de Robert Mandel réalisé en 1991). Jack et Janet Smurl et leur enfants emménageront dans leur nouvelle maison en Pennsylvanie. Très tôt des manifestations paranormales en tous genres se produiront. Ni l'exorcisme (par un prètre reformé de l'église Anglicane), ni les médiums (dont les Warren) appelés en renfort, ne pourront venir à bout des phénomènes. Le couple quitta la maison pour s'établir ailleurs. Mais les manifestation reprendrons. Elles ne se seraient totalement arrêtées que suite à un exorcisme par un prêtre catholique selon le rite catholique. Contrairement à Amityville, il y eu de nombreux témoins extérieur à la famille, et le film - que certains considèrent comme "pas très passionnant", est bien plus exacte par rapport aux évènements, et plus interessant par la nature des phénomènes, même si on peut le juger moins "spectaculaire" que "The Amityville Horror".  Photos de la première édition du livre et de la jaquette du DVD version Française ci-dessous.




Conclusion

Aujourd'hui, plusieurs protagonistes de l'affaire sont morts: Bobby Kelske, qui était présent le matin où Ronald est arrivé au Henry's Bar, est décédé en 2001 à l'âge de 50 ans; Jay Anson est décédé en 1980 à l'âge de 56 ans; Edith Evans, l'agent immobilier qui avait fait visiter la maison aux Lutz est décédée en 2000 à l'âge de 79 ans; Ralph Pecoraro, le père qui avait béni la maison, est décédé en 1987, à l'âge de 52 ans; George Gugas, qui avait fait passer le test du detecteur de mensonge à George Lutz est décédé en 2007 à l'âge de 86 ans; Hans Holzer, enquêteur et auteur du paranormal est décédé en 2009 à l'âge de 89 ans; Edouard Warren est décédé en 2006 à l'âge de 76 ans.

Une demeure où six personnes se sont fait tuées avec une mort violente, il ne serait pas étonnant qu'il se soit produit par la suite des évènements étranges sur les lieux. Mais qu'un couple quitte sa maison pour ne plus y revenir du jour au lendemain, tout juste quatre semaines après y avoir emménagé, est assez troublant. Mais dire que l'histoire des Lutz soit totalement vrai, il y a un pas qu'il est difficile à franchir en étant affirmatif. N'y avait-il "rien du tout" ? Y-a-t-il eu quelques phénomènes qui ont été exagérés par Anson pour "pimenter" l'histoire ? Je laisse à chacun le soin de se faire son opinion. Suit un documentaire pour continuer à s'interesser au sujet en images.





(1) Ce genre de meurtre - où un fils tue toute sa famille par arme à feu - n'est pas unique aux Etats-Unis. Nous avons eu la même chose en France avec la tuerie de Louveciennes. Où le 26 février 1995, toute une famille et deux de leurs amis,  six personnes, toutes d'origine Russe. Le fils de la famille, Alexi Polevoi âgé de dix-sept ans, sera accusé d'être le coupable et condamné  Avant de passer aux aveux  il avait d'abord déclaré qu'un tueur Russe était l'auteur des meurtres, et qu'il lui aurait demandé de se désigner lui-même comme coupable, sous la menace de tuer encore cinq autre membres de sa famille (lançant l'hypothèse d'un assassinat commandité par la mafia Russe). Après huit ans de prison, Alexi sera libéré grâce aux jeux des remises de peine, le 8 juillet 2000.

(2) Pour plus d'informations sur le programme fédéral de protection des témoins du Département de la Justice, voir "Les Black Program: le Programme "Witsec".



Sources:

"The Night The DeFoe Died", par Ric Osuna, Editons Imprintbooks;

www.amityvillemurders.com;

www.amytivillefaq.com;

www.murdermedia.org;

www.datation-postmorten.e-monsite.com.

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