Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 25 juin 2013

Les espoirs déçus du canton de Fribourg


Les Fribourgeois envisagent de se retirer de l’organe de promotion économique de Suisse occidentale. En cause: le faible nombre d’implantations d’entreprises étrangères.

Michel Losey préside la Commission des finances et de gestion du Grand Conseil. 


«Nous ne ramassons que des miettes», regrette Michel Losey. Député et président de la Commission des finances et de gestion du Grand Conseil du canton de Fribourg, le Broyard est dépité. La participation de son canton à la promotion économique exogène de la Suisse occidentale, dont la mission est d’attirer des entreprises étrangères, est très décevante.

Le nombre d’implantations de sociétés obtenu par le biais de Greater Geneva Berne area (GGBa comprend tous les cantons romands, à l’exception du Jura, et Berne) est faible: une en 2012, une en 2011 et trois en 2010. Avec, à la clé, la création de quelques emplois seulement. La comparaison avec les voisins fait encore plus mal.

La Promotion économique du canton de Fribourg a fait ses calculs. Entre 2010 et 2012, soit au cours des trois années d’existence de GGBa, Genève a recensé 49 implantations imputables à cet organisme. Elle devance Vaud (46), Valais (22), Berne (16), Neuchâtel (15) et Fribourg (5). «Face à ces piètres résultats, la Commission des finances et de gestion du Grand Conseil est favorable à un retrait de GGBa», affirme Michel Losey. Si les explications que cette dernière vient demander à Beat Vonlanthen, conseiller d’Etat en charge de la Direction de l’économie et de l’emploi, ne sont pas satisfaisantes, elle demandera au Grand Conseil de se prononcer formellement sur cette question.

De son côté, Beat Vonlanthen ne cache pas, lui non plus, sa déception: «Je ne suis pas satisfait du retour sur les investissements consentis pour GGBa, lesquels se sont élevés au total à 1,8 million de francs entre 2010 et 2013.» Il reconnaît qu’il est mis sous pression pour évaluer la question de la participation de son canton au sein de GGBa. «Un retrait est une variante tout à fait plausible.

Mais deux autres options sont aussi envisageables. Soit rester un membre à part entière à condition que le modèle de collaboration soit amélioré. Soit devenir un membre associé disposant d’un service minimum de prestations», explique Beat Vonlanthen. Lequel promet qu’une décision sera prise d’ici à cet automne.

«Je comprends la déception des Fribourgeois. Mais le nombre d’implantations communiqué n’est pas du tout un bon critère d’évaluation car tout dépend de la manière de le comptabiliser, notamment en fonction du rôle, direct ou indirect, joué par notre structure», insiste Philippe Monnier, directeur général de GGBa. Et de préciser: «Un de nos objectifs est de se concentrer sur des implantations à haute valeur ajoutée qui généreront, de par leur renom dans leur domaine, la venue d’autres entreprises qui viendront s’installer dans notre région sans faire appel à nos services.»

Une offre trop faible

La responsabilité de l’échec de Fribourg n’incombe pas forcément au fonctionnement de GGBa. Il met en évidence les carences de son offre vis-à-vis de l’arc lémanique. Dans son dernier rapport annuel, la Promotion économique du canton relève d’ailleurs que «le manque répété de résultats (au sein de GGBa, ndlr) démontre une certaine faiblesse de la place fribourgeoise si elle n’est pas soutenue par une politique fiscale ou des conditions-cadres attractives».

Malgré ces quelques déboires, Fribourg a de quoi se réjouir. UCB Farchim (biotech) et Nespresso (capsules à café) construisent de nouvelles usines qui permettront la création de 140 et de 400 emplois à Bulle et à Romont.

J-P Guinnard/EOL