Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Classement des pannes automobiles par marques 2025 : https://fiabiliteautomobile.blogspot.com/ Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 14 juillet 2013

Détermination du Mois de Ramadân


Le docteur Al’ Ajamï tente une explication qui permet une lecture des versets du Coran, relatif au début du ramadhan. Il écrit : « Comme chaque année, litanie de notre décadence, le même problème surgit, bémol non souhaité en la symphonie de nos espérances : Quand débutera ce mois béni ? Qui décide ? “En vérité, votre Communauté est une et Je suis votre Seigneur ; Adorez-Moi ! Or, ils se disputent les uns les autres le commandement. Cependant que tous, vers Nous, retournent.”S21.V92-93. Avant toute chose nous rappellerons que les quatre grandes Ecoles juridiques s’accordent sur un point primordial : « La détermination du mois de Ramadân repose sur l’observation visuelle du premier croissant dès lors que le mois de sha‘bân a atteint 29 jours. » il est possible d’un point de vue astronomique de déterminer la non possibilité pour telle ou telle zone d’observer le croissant. Conséquemment, prétendre avoir vu le croissant avant même que cela ne soit théoriquement possible relève de la supercherie et de la manipulation, au minimum d’une incompétence certaine ».

Le docteur Al ‘Ajami donne les arguments suivants : « Du point de vue conceptuel ; que tous les musulmans du monde jeûnent en même temps.  L’argument est prôné en tête par l’Arabie Saoudite et son clergé dévoué à la cause de la domination du wahhabisme sur le monde. Dépositaires de notre Kaaba, ils se voudraient maîtres de Ramadân ; et que toute la Oumma, comme un seul homme, se range sous leur bannière ; légitimation d’une usurpation. D’un point de vue rationnel ; à moins de penser que la terre est plate, l’idée d’un jeune commun est parfaitement saugrenue. Si la terre est ronde chacun sait qu’il fait jour ici, et nuit là-bas. En d’autres termes, certains font l’iftâr pendant que d’autres lesahûr ! A l’heure du réseau, la détermination de Ramadân est un enjeu politico-religieux et non point la recherche, visage tourné au ciel, de l’annonce du Mois de Miséricorde. (…) Du point de vue politique ; sommes-nous naïfs au point de croire que la Oumma pulvérisée par l’Histoire doive commencer sa reconstruction par l’unification de Ramadân. (…) Ce qui reste du monde musulman est dépecé, pillé, épuisé, ensanglanté, déshonoré par des Pharaons qui ne doivent leurs places qu’aux puissances occidentales ».

Revenant au verset du Coran, il écrit :« La formulation de ce verset comporte une indication supplémentaire répondant au fond du problème : peut-on commencer son jeûne en même temps que tel ou tel pays situé à distance ? On relit : “ …Donc, qui d’entre vous a « témoigné » du mois, alors qu’il le jeûne…”  ; nous l’avons dit, en dehors de “ Ô croyants, Il vous a été prescrit le Jeûne…“ le Coran ne s’adresse plus à un collectif mais à l’individu, c’est-à-dire au croyant responsa(4)ble vis-à-vis de Dieu par rapport à son Ramadân  : « quiconque [toi]d’entre vous [les musulmans] a « témoigné » du mois  », et il ajoute : « alors qu’il le jeûne  », « fal-yasumhu » l’ordre est au singulier et demeure adressé à l’individu concerné. En d’autres termes, si l’observation d’un seul témoin avait été applicable à l’ensemble de la communauté, et en supposant que Dieu ait voulu nous indiquer cette possibilité technique à venir, il aurait alors été dit : “…Donc, qui d’entre vous a témoigné du mois « alors jeûnez-le » [ fal-yasûmûhu ]...”Nous touchons là à la philosophie de cette mesure coranique : l’Islam est une religion sans intermédiaires, sans hiérarchie institutionnelle, sans caste sacerdotale ou scientifique, sans sophistication inutile. Le lien entre la créature et son Créateur est dénué de toute forme de médiation ».

« Au final, l’ensemble des indications fournies par cet unique passage consacré à Ramadân est cohérent et explicite : Le début tout comme la fin de Ramadân sont marqués par l’observation à l’œil nu du premier croissant de lune du mois. L’observation locale ne peut être étendue ou généralisée. Il n’existe aucun espace « interprétatif » permettant de supposer que l’on puisse procéder autrement, c’est-à-dire par calcul astronomique. Le mois devra être jeûné en son intégralité. Toute dérogation devra être compensée. Il y a donc une sagesse évidente dans l’empirisme supposée de la détermination du Ramadân par l’observation de la lune. Pas de clergé, pas d’intermédiaires, pas de hiérarchie religieuse absolue ; le croyant est seul avec Dieu, il l’implore et Il lui pardonne. Il n’est soumis à aucune dépendance, son rite est simple : Tout un chacun peut par conséquent observer le soleil et connaître l’heure de prière, tout un chacun peut observer le croissant de lune, déterminer Ramadân, l’Aïd, le Pèlerinage, etc.

Ce n’est point là la manifestation d’une société rudimentaire mais au contraire la manifestation de la Sagesse divine ; l’homme n’est soumis qu’à Dieu qui, en contrepartie, lui donne les moyens d’échapper à l’asservissement de l’homme par l’homme . Quel progrès nous propose-t-on à vouloir imposer un diktat universel pour Ramadân. Qui est autorisé à décider ? Chaque année qui passe nous montre et nous démontre que l’Arabie, l’Egypte, l’Iran, la Libye et d’autres républiques autocratiques se disputent un illusoire et ridicule leadership islamique autour de notre bol de harira. (…)

 Chems Eddine Chitour