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lundi 2 décembre 2013

« Aucun animal n’a été maltraité durant ce tournage », ou le cruel mensonge du cinéma hollywoodien




« Aucun animal n’a été blessé durant ce tournage » Derrière ce joli label figurant dans les génériques de films américains se cache une vérité bien moins belle. Une grande enquête du magazine The Hollywood Reporter révèle comment l’American Humane Association (AHA), seul organisme chargé de certifier du respect du bien-être animal dans le monde du cinéma, ferme les yeux sur les plateaux de tournage.

Des exemples accablants

Des dizaines de poissons et calamars ont été tués par des explosions sous-marines sur Pirates des Caraïbes . Un dresseur frappe violemment un chien jouant dans Antartica, prisonniers du froid ? "Je n'avais pas d'autre choix, il s'était battu avec d'autres chiens", explique-t-il. Conclusions de l'association : "Aucun chien n'a été blessé." , un écureuil a été écrasé sur le tournage de Playboy à saisir  ou encore, le tigre de L’Odyssée de Pi  aurait failli mourir. "Son dresseur a dû l'extraire du bassin à l'aide d'une corde", écrit THR. Pourtant, nulle mention de cet événement nulle part, et pour cause. Une membre de l'association, qui en parle dans un mail adressé à un collègue en avril 2011, a fait en sorte que l'incident reste caché. "NE LE DIS A PERSONNE", lui demande-t-elle. Le plus grand massacre animalier revient au film de Peter Jackson Le Hobbit: un voyage inattendu, avec pas moins de vingt-sept animaux morts de déshydratation ou d’épuisement.



Dans le film There Will Be Blood produit par Paramount Vantage, plusieurs chevaux sont morts, soit d’une attaque cardiaque soit d’une colique . Neufs jours plus tôt, le 15 juin 2006 un représentant de l’AHA avait reçu une plainte anonyme qui déclarait que le temps « était très sec, chaud, poussiéreux, avec beaucoup de vent, et que les chevaux n’avaient pas assez d’eau ». L’AHA n’a pas donné suite, estimant que la colique est une cause de mort fréquente chez les chevaux.

Le problème ? Les conflits d’intérêts

Tous ces films ou presque ont pu cependant écrire le message « Aucun animal n’a été blessé durant ce tournage ». Etonnant donc quand on sait les morts, les blessures et les violences faites aux animaux. Mais pourquoi alors? The Hollywood Reporter explique cela par le simple fait que l’American Humane Association (AHA) n’est pas du tout  indépendante financièrement, et qu’elle est financée en majorité par l’industrie du cinéma.

Bob Ferder, un ancien procureur de Los Angeles accuse :

"C’est fascinant et ironique à la fois : protecteurs des animaux, ils sont aujourd’hui devenus complices des cruautés infligées aux animaux Pour protéger le grand Steven Spielberg, l’AHA aurait par exemple passé sous silence la mort d’un cheval sur le plateau de  "War Horse ""Cheval de guerre".

"Pour protéger Spielberg..." 

Selon le Hollywood Reporter, les liens tissés entre l'industrie cinématographique et cette association expliquent la légèreté avec laquelle son travail est mené. Les pressions exercées par les studios sont parfois trop dures à porter. "Pour protéger Steven Spielberg, un réalisateur de renommée mondiale dont le film War Horse drainait une quantité phénoménale d'articles de presse et de promotions en tout genre, la AHA a accepté de couvrir la mort d'un cheval", assure Barbara Casey, une ancienne de la AHA qui s'est retournée contre son ex-employeur, affirmant qu'il refusait de durcir les conditions d'attribution du précieux label. C'est elle qui mène la bataille judiciaire engagée contre la AHA. Une plainte a été déposée en janvier et les premières audiences auront lieu au printemps.

Selon plusieurs employés de la AHA, les grands studios ne se gênent pas pour désigner eux-mêmes les représentants de l'association qui seront chargés de surveiller les tournages. "Ces représentants ne sont acceptés que s'ils ne font pas trop de vagues", déplore l'un d'eux. "Ceux qui se plaignent par exemple de l'attitude d'un dresseur sont écartés du plateau. Si l'on a le malheur de défendre le bien-être animal, on est perçu comme un fauteur de troubles." Il faut dire que les défenseurs des animaux et les dresseurs se connaissent parfois de longue date. Nombre d'entre eux ont suivi les mêmes formations, notamment au Moorpark College Exotic Animal Training and Management Program. L'association de défense des animaux PETA résume le dilemme en ces termes : "Tant que nous aurons une organisation intimidée par les réalisateurs puissants, les animaux perdront toujours."


Une vache est morte sur le plateau de Temple Grandin, produit par HBO. Une girafe, en plein shooting de Zookeeper, de Frank Coraci. Et au rayon "animaux tromignons".  La Malédiction du Black Pearl et des milliers de vers et d'insectes régulièrement occis, plus ou moins délibérément.

HBO a arrêté la série « Luck » un jour après que le cheval star de la série soit mort des traumatismes crâniens trop graves pour être soignés.



L’AHA a bien évidement réagi, dénonçant l’article du Hollywood Reporter, en mentionnant que le Hollywood Reporter n’avait pas noté que l’AHA avait permis à des « millions d’animaux acteurs d’être en sécurité sur les plateaux de cinéma ». L’AHA a préféré évoquer de « rares incidents sans gravité et involontaires » . S’il y a eu « quelques morts » , « cela n’avait rien à voir avec le traitement réservé aux animaux sur les plateaux ou c’est arrivé alors que les animaux n’étaient plus sous notre responsabilité » .

Il est étonnant qu’aujourd’hui des animaux puissent mourir sur des plateaux de tournage, encore plus quand un label « Aucun animal n’a été maltraité durant ce tournage » est censé veiller sur le bien-être des animaux.

Des blessures hors caméra non prises en compte

Si la mention "Aucun animal n'a été maltraité" figurait bien au générique de chacun de ces films, c'est qu'elle ne prend pas en compte les blessures durant les pauses, hors caméra, ni même celles qui sont involontaires. L'hebdomadaire va même jusqu'à affirmer que l'American Humane Association (AHA), censée s'assurer du bien-être des bêtes, est financé par les grands groupes de l'industrie du cinéma à qui elle a tout intérêt de lécher les pieds. Ainsi quelques morts d'animaux seront ainsi occultées afin de préserver de bonnes relations.

Bien sûr, la cruauté envers les animaux sur les tournages n'est pas un fait nouveau, rappelle le Hollywood Reporter, qui souligne que près de 100 chevaux étaient morts sur le tournage de Ben-Hur. 

Mais si l'AHA se targue de mener depuis 2012 des réformes profondes, notamment en faisant appel à des personnes extérieures pour évaluer les responsabilités à la suite de la mort d'un animal, les employés de l'AHA, eux, se montrent dubitatifs : « Les choses ne sont pas en train de changer. Les choses sont en train d'empirer ».


Les célébrités dont Steven Spielberg qui osent dirent que les annimaux sont bien traités sur les tournages


Egger Ph.