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mardi 3 décembre 2013

Le PIB de la Suisse devrait croître en 2014


La Suisse recueille les fruits de transformations structurelles mises en œuvre dès les années 1990. Raiffeisen prévoit une croissance de 2,6% du PIB en 2014, BAKBASEL, lui, annonce 2,3%.

La nouvelle équipe de recherches conjoncturelles de Raiffeisen prévoit une croissance de 2,6% du produit intérieur brut (PIB) helvétique en 2014. La Suisse recueille ainsi les fruits de transformations structurelles mises en place dès les années 1990.

Au coeur d’une Europe frappée par la crise, la Suisse se hisse au rang des premières économies, a souligné mardi à Zurich Martin Neff, chef économiste depuis avril dernier du troisième groupe bancaire helvétique. Une évolution que le pays doit à ses exportations diversifiées et à ses avantages comparatifs.

Selon l’ancien expert de Credit Suisse, l’économie globale va légèrement s’accélérer l’an prochain. Il table sur le redressement américain, sur une sortie de la récession en Europe et sur la politique économique expansionniste du Japon.

A l’occasion de sa première présentation de pronostics conjoncturels, Raiffeisen a ainsi avancé ses propres estimations pour l’année à venir. Ses analystes escomptent un taux de chômage de 3% (3,2% en 2013) et une inflation 0,3% (-0,3%). Pour l’année qui s’achève, ils s’attendent à une progression du PIB de 1,9%.

Les plus optimistes 

Concernant le PIB en 2014, les prévisionnistes de Raiffeisen sont jusqu’ici les plus optimistes avec une croissance prévue de 2,6%. Le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) et désormais aussi BAKBASEL anticipent tous deux une croissance de 2,3% l’an prochain. UBS et Credit Suisse projettent pour leur part une hausse de 2%.

Pour Raiffeisen, la Suisse va profiter des mesures de revitalisation qui depuis deux décennies ont permis une mutation en profondeur, parmi lesquelles son vaste réseau d’accords bilatéraux. En outre, notre économie bénéficie des efforts déployés pour renforcer sa compétitivité sur fond de franc surévalué, selon Martin Neff.

L’économiste prévoit que la demande interne se maintiendra à un niveau élevé en 2014, avec d’importantes impulsions du côté du commerce extérieur, qui devrait croître de 3,4%. Autre contribution positive, les investissements en biens d’équipement, attendus en progrès de 3%.

Grande inconnue 

Si la croissance dans la zone euro est estimée à près de 1% l’an prochain, la reprise s’annonce laborieuse dans les pays périphériques. La grande inconnue demeure toutefois la politique monétaire aux Etats-Unis, et son impact global, relève Martin Neff, qui juge «précipitée» l’annonce de la banque centrale américaine de juin concernant la diminution de ses rachats d’actifs.

Or les faibles prévisions d’inflation et les craintes de compromettre la reprise laissent présager le maintien de taux bas sur le marché monétaire pour l’essentiel de l’année à venir, selon Raiffeisen. En Suisse, une hausse sensible des taux en 2014 n’est pas à exclure, à condition d’un regain d’appétit pour le risque.

Du côté des menaces pour le modèle à succès helvétique, Martin Neff voit la concentration de création d’emplois dans le secteur public, le manque d’innovation dans certains secteurs et les initiatives visant l’immigration. Fidèle à ses thèses, l’économiste en chef écarte tout scénario de «crash» immobilier dans le pays.

BAKBASEL revoit ses prévisions

L'institut bâlois BAKBASEL a, lui, revu ses prévisions à la hausse. Il s'attend à une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2,3% en 2014, soit une progression de 0,1 point par rapport à sa précédente estimation.

Confortés par les derniers indicateurs conjoncturels, les experts tablent sur une progression dans les exportations et dans une moindre mesure dans les investissements de biens d'équipement, a indiqué mardi BAKBASEL. L'amélioration de la situation sur le marché du travail devrait également avoir des retombées positives sur la conjoncture.

La croissance restera également soutenue par la consommation privée, mais selon l'institut, il sera difficile de conserver le dynamisme des derniers trimestres. Même pronostic du côté de la construction et de la consommation publique: les investissements n'atteindront plus le haut niveau de croissance de 2013.

Les experts de BAKBASEL maintiennent en revanche à 2,5% les prévisions pour 2015, selon leur communiqué. En raison du contexte international, la BNS maintiendra également sa politique monétaire expansionniste, a encore ajouté BAKBASEL. Il n'y aura pas de changement dans ce domaine avant le deuxième semestre 2015, pronostique l'institut.