De récentes études ont mis en évidence la présence de dioxines et perturbateurs endocriniens dans le saumon. Faut-il pour autant arrêter d'en manger ?
Photo d'illustration. © Laurence Simon / AFP
Faut-il bannir le saumon du menu du réveillon ? À en croire certains reportages récemment diffusés, le saumon, présenté comme un aliment santé par excellence, notamment pour sa richesse en acides gras oméga 3, serait brusquement devenu un poison.
Ainsi des analyses de saumons frais et de saumons fumés réalisées par France TV info montrent la présence importante de dioxines et assimilés (PCB), ainsi que des produits dits polybromés - qui sont des perturbateurs endocriniens potentiellement cancérogènes -, mais aussi des traces de métaux lourds comme le plomb, le cadmium, l'arsenic et le mercure. Pas de salut dans le bio, le saumon fumé bio affichant les concentrations les plus élevées ! L'explication : si l'alimentation de ces poissons est mieux adaptée, ils évoluent souvent dans des eaux polluées, et leur chair peut être contaminée.
Occasionnel
Alors, pour les fêtes, faut-il s'abstenir de saumon ? La réponse est non. D'abord, ces analyses ponctuelles n'ont pas de valeur statistique. Ensuite, le saumon reste un aliment santé, compte tenu de la présence d'acides gras oméga 3 de bonne qualité et de la faible concentration des différentes substances retrouvées - aucune ne dépassait les normes de référence actuelles. Mais il vaut mieux, malgré tout, opter pour du labellisé (label rouge, bio...).
Une restriction cependant : sa consommation est contre-indiquée chez la femme enceinte, comme toutes les viandes ou poissons crus, à cause de la présence possible de listeria (Listeria monocytogenes), une bactérie responsable d'accouchements prématurés et de morts foetales. Même lorsqu'il est cuit, sa consommation n'est de toute façon pas conseillée et doit rester occasionnelle pour les saumons d'élevage.