Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 1 janvier 2014

Mobilisons nous ! On a volé le boguet d’Hubert!


Bye-bye le boguet… Hubert Audriat espère retrouver son fidèle destrier pour la nouvelle année. Charles Ellena-A


Hubert Audriaz, l’enchanteur de la Basse-Ville, s’est fait voler son célèbre destrier la nuit du 21 décembre alors qu’il préparait son parcours.

Hubert Audriaz sans son boguet, c’est un peu comme Gottéron sans son Dragon. Et pourtant, depuis le week-end du 21décembre, le magicien de la Basse-Ville arpente les rues de Fribourg à pied: on lui a volé son célèbre destrier.

«C’était le premier jour du parcours enchanté de la Basse-Ville», relate l’artiste, «J’avais laissé mon boguet le temps d’illuminer tout le parcours. J’y ai passé plus d’1h30. Quand j’ai eu fini, je suis allé le récupérer… Et là, pas moyen de le retrouver. J’ai cherché partout en Vieille-Ville et ailleurs. Un truc de dingue! Dimanche, je devais aller faire l’ouverture du match d’Olympic. J’ai dû leur dire que ce serait impossible», explique-t-il.

Un comble, un maillot de Gottéron à son effigie vient de sortir, griffé «Les Huberts» et arborant fièrement… le fameux boguet en guise de symbole!

Un «trophée» emprunté

«C’est un trophée! Ce n’est pas vraiment un vol», affirme Hubert. «Déjà quand j’avais fait le Dragon pour Gottéron, des supporters bernois avaient emporté une partie de la bête. Ici, c’est le même principe, je pense. Je préfère donc dire qu’on me l’a emprunté!»

Pas rancunier pour un sou, Hubert. «C’est des choses qui arrivent. Je suis à pied, bon, eh bien je rencontre aussi des gens! Ils s’étonnent de me voir sans mon vélomoteur et s’offusquent. Du coup, ils me racontent tous ce qu’ils se sont fait voler! Moi, je ne suis pas attaché à la matière, ça ne change pas ma vie. Mais ces toquelets du village me l’ont pris quand j’en avais le plus besoin. Si celui – ou ceux – qui l’a emprunté en avait vraiment nécessité, alors, il a eu raison, mais j’en doute. J’espère qu’il va réfléchir.»

Deux-roues magique

«Avec un peu de chance, quand il sera monté deux-trois fois dessus, il se lassera et je le récupérerai. Peut-être qu’en l’an 3000, on le retrouvera dans un musée!», rigole Hubert, qui en profite pour évoquer l’histoire de son compagnon de route.

«Avec lui on peut faire de grandes choses. Il est magique… mais il faut savoir lui parler pour pouvoir l’utiliser! Il a beaucoup voyagé et je me suis aussi pris de sacrées gamelles avec en hiver!»

«S’il est vieux? C’est un drôle de vélomoteur, c’est tout! Il est comme moi, il n’a pas d’âge, ça change tout le temps!», fait-il malicieusement remarquer.

Récompense promise

Hubert espère retrouver son fidèle compagnon d’ici le 6janvier pour l’Epiphanie, lorsqu’il accueillera les cadets de la Landwehr chez lui.

En attendant, à pied, en bus ou en vélomoteur, Hubert reste Hubert: «Ça va faire plaisir aux agents! L’un d’entre eux me disait encore dernièrement que ça lui faisait mal à l’estomac de me voir rouler sans casque, alors je lui ai proposé de la tisane!», rigole l’intéressé.

«Je continuerai à faire des bêtises avec ou sans boguet. Mieux vaut être fou que con, ça dure moins longtemps!», se marre l’éternel enfant, qui estime que montrer le bon exemple, c’est «bon pour les vieux».

«Si quelqu’un me retrouve mon vélomoteur, je lui offrirai un petit tableau de ma griffe!», promet-il. En attendant, le larcin «fait parler les gens», l’occasion pour Hubert de nouer de nouveaux contacts les pieds au sol mais l’esprit toujours vif avec ou sans son Pégase. I

Nicole Rüttimann