Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

samedi 22 février 2014

La Suisse aime les étrangers, et le dit ! Avoir voté OUI le 9 février ne signifie en rien que nous sommes racistes


Des Zurichois ont mis sur pied un site participatif qui montre les liens positifs unissant les Suisses et les étrangers. Des photos affluent de partout.

«On n’imagine pas nos vies sans un melting-pot multiculturel, et on a voulu le montrer.» Silvan et deux de ses amis, Berni et Rolph, ont lancé un site Internet pour montrer à quel point, en Suisse, le quotidien des Helvètes et des étrangers sont imbriqués. «On aime avoir des gens de toutes les nationalités et de toutes les couleurs à nos côtés. Ce sont nos amis, nos amours, nos associés, nos collègues ou des gens à qui nous avons affaire tous les jours.»

Appelé «Ohne dich» (sans toi, en allemand) le site permet de charger une photo de soi aux côtés d’une personne d’origine étrangère et d’ajouter une phrase pour expliquer ce que signifierait l’absence de cette dernière. Ce qui donne: «Sans toi, la vie aurait moins de piquant», ou «Sans toi, je n’aurais pas fait les 400 coups».

Mis en ligne depuis mardi soir, le site et la page Facebook rencontrent un franc succès. «En l’espace de 24 heures, on avait déjà 800 fans sur Facebook!» raconte Silvan, 39 ans. Et depuis, les chiffres n’arrêtent pas de monter. Hier après-midi, plus de 400 photos avaient été chargées sur ohnedich.ch et la page comptait 2900 fans. «J’avoue, on a été complètement débordés!» rigole le Zurichois. Parmi les photos envoyées, beaucoup de couples mixtes qui en profitent pour clamer leur amour. Mais aussi des amis ou des collègues. «Il y a des choses très classes et imaginatives. On est surpris, c’est ça aussi, le charme des réseaux sociaux.»

Cette idée a germé dans la tête des trois compères après les votations du 9 février et l’acceptation de l’initiative de l’UDC. «On a vu les articles très négatifs où on parle de la haine de l’étranger. Et au lieu de se plaindre de ça, on voulait mettre sur pied un projet positif.» Le trio refuse toutefois toute étiquette politique. Les concepteurs veulent faire traduire leur site le plus vite possible en français.

Participation romande

«Des Romands participent déjà à notre projet et nous aimerions intégrer la Suisse romande, aussi à cause du résultat des votations dans cette région», explique Silvan. Ils prévoient aussi d’autres langues afin que le projet touche également l’étranger «Le but est de montrer que la Suisse n’est pas peuplée de xénophobes et que de belles choses s’y passent.»