Une récente étude montre que le visionnage fréquent de ce type de programme a une influence négative sur les performances cognitives et scolaires.
Pour avoir la moyenne et plus en troisième, mieux vaut être un lecteur assidu qu'un spectateur accro aux émissions de télé-réalité, selon une étude commentée par deux de ses auteurs sur le site internet des Cahiers pédagogiques. L'étude a été réalisée par des chercheurs qui se sont appuyés sur des statistiques du ministère de l'Éducation. "C'est le visionnage très fréquent des programmes de télé-réalité (et également des séries romantiques) qui a l'impact le plus négatif sur les performances cognitives et scolaires, de - 11 % pour les maths à - 16 % pour les connaissances", indique l'article d'Alain Lieury, professeur émérite de psychologie cognitive à l'université Rennes II, et de Sonia Lorant, du laboratoire interuniversitaire des sciences de l'éducation et de la communication.
La lecture se révèle, elle, bénéfique, grâce à un vocabulaire plus riche. Même le vocabulaire des bandes dessinées, avec 867 mots différents, est plus riche que celui des émissions populaires pour adultes en première partie de soirée, avec 598 mots, précisent-ils. Ainsi "un élève moyen qui lit beaucoup aurait une note de 14 sur 20" là où "un élève qui est accro à la télé-réalité aurait 8,4 sur 20". "Dans l'ensemble, la majorité des loisirs, comme les jeux vidéo, n'a pas ou peu d'influence sur les performances scolaires et cognitives, ce sont des loisirs qui permettent la détente, ou l'expression des dimensions affectives et sociales des élèves", ajoutent-ils.
Cette enquête s'est penchée en 2011 sur l'impact des loisirs de 27 000 collégiens de troisième sur leurs performances scolaires. En tête de leurs activités de loisirs préférées, "tous les jours ou presque", dix activités numériques comme écouter des musiques actuelles type rock, hip-hop (79 %), téléphoner ou envoyer des SMS (78 %), communiquer par Internet avec ses amis, par exemple sur Facebook (73 %). Regarder de la télé-réalité arrive en 6e position, avec 42 % des élèves qui suivent ces programmes régulièrement.