Le miel suisse que l'on retrouve dans les rayons des grands distributeurs n'est pas pur. C'est ce que révèlent des tests effectués par l'émission Kassensturz de la télévision alémanique SRF. On y retrouve en effet de minuscules particules de plastique. Celles-ci proviennent de produits tels que le shampoing ou le dentifrice et ne sont pas complètement filtrées par les stations d'épuration. Le plastique finit ainsi dans l'eau potable et par conséquence dans la nature. Les fabricants de produits cosmétiques, hygiéniques ou ménagers utilisent en effet fréquemment des microbilles de plastique. Les dentifrices, par exemple, intègrent ces composants afin d'enlever la saleté ou de polir les dents, avait ainsi révélé le magazine «Bon à savoir» fin janvier.
On ignore pour l'instant quel impact ces infimes bouts de plastique ont sur la santé. Contacté, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) pense qu'ils sont inoffensifs: «Nous pensons que la pollution microplastique, issue de produits cosmétiques ou de divers aliments, n'est pas dangereuse pour la santé». Les particules sont en effet évacuées très rapidement par l'organisme humain. Selon Bon à savoir, l'OFSP pratiquera bientôt des analyses plus approfondies. Les résultats devraient être connus cet automne. Certains chercheurs pensent néanmoins qu'il est trop tôt pour dédramatiser la situation, car justement aucune étude à long terme n'a encore été réalisée à ce sujet.
Malgré les récentes trouvailles de Kassensturz, l'apiculteur Richard Wyss ne souhaite pas déconseiller la consommation de miel: «Dans ce cas, on devrait aussi arrêter de boire de l'eau ou de manger du pain. Car finalement, on retrouve ces bouts de plastiques un peu partout». Pour celles et ceux qui désirent néanmoins connaître la composition exacte de leur miel, il existe une application gratuite pour smartphone: Codecheck.info.