Les jeunes Neuchâtelois pourront apprendre le cantique suisse et l’hymne neuchâtelois à l’école. Le Grand Conseil a validé une motion de l’UDC qui demande aux instituteurs neuchâtelois d’enseigner ces deux chants à l’école, par 57 voix contre 54. Mais le texte a été édulcoré.
La notion d’obligation, exigée par l’UDC, n’a pas survécu. La motion a été assouplie par deux amendements des groupes PLR et Vert’libéraux. Le texte parle désormais d’encouragement à apprendre et étudier l'hymne.
Certains députés, notamment à droite, n’ont pas suivi leurs partis sur toute la ligne. Ils ont rappelé que le cantique suisse véhicule de nombreuses références religieuses et n’a donc pas sa place dans une école laïque.
Le groupe socialiste a plaidé, en vain, pour une concentration des forces dans l’éducation en général. L’un de ses députés, Eric Flury, s’est interrogé : Est-ce le rôle du Grand Conseil de s’immiscer dans les programmes scolaires ? Selon lui, le Parlement doit donner des moyens à l’enseignement ou encore dessiner les structures de l’école. Mais les députés doivent laisser à des professionnels le soin de définir la pédagogie.
Quant au groupe PopVertsSol, il voyait dans la motion une proposition anachronique. Avant l’adoption des amendements (qui lèvent l’obligation), Denis de la Reusille a demandé que les parents d’élèves puissent formuler des demandes d’exemption pour des raisons religieuses.
Le gouvernement ne s’opposait pas à la motion mais soutenait l’amendement vert’libéral. Il a toutefois rappelé que ce n’est pas un chant patriotique qui peut rendre le citoyen fier de son pays, mais les gens qui l’habitent et le font vivre.