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dimanche 23 mars 2014

Les plantes et aliments qui font du bien à la thyroïde


Les troubles de la thyroïde touchent six millions de Français. Découvrez les plantes qui peuvent vous aider à mieux vivre ces dérèglements. 

Photo d'illustration. © Igor Kostin/Sygma/Corbis 



Hyperthyroïdie, hypothyroïdie, maladie de Basedow, thyroïdite de Hashimoto, voire cancer : les troubles de la thyroïde touchent 6 millions de Français, et en majorité les femmes. Située à l'avant du cou, la glande en forme de papillon est la plus grande du corps humain. Son rôle est fondamental puisqu'elle préside un nombre considérable de fonctions. Véritable chaudière du corps humain, elle fournit l'énergie nécessaire à toutes nos activités. À travers ses hormones T3 et T4, qui se diffusent dans le sang, elle est impliquée dans l'ensemble de la gestion de notre corps : cerveau et émotions, coeur, consommation de lipides et de cholestérol, glycémie et fabrication d'insuline, muscles, os, peau, cheveux, ongles, système immunitaire ou encore libido.

Pas étonnant que ses dérèglements puissent mettre le feu à notre organisme quand elle est hyperactive, ou, au contraire, nous vident de toute énergie quand elle est en berne. Mieux la connaître, savoir en prendre soin et repérer les signes d'alerte peut éviter des dérèglements majeurs entraînant des traitements à vie. En plus de la composante génétique, notre mode de vie joue aussi un rôle, à commencer par notre gestion du stress, le tabac, les polluants ou encore notre alimentation. Certaines plantes permettent d'activer ou de freiner la thyroïde. Les connaître permet de les privilégier ou de les éviter si vous êtes en légère hyperthyroïdie ou en hypothyroïdie. Modération et prudence s'imposent, et mieux vaut consulter aux premiers signes et agir en concertation avec votre médecin qui pourra procéder à des analyses de sang ou d'autres examens médicaux.

Tempérer les thyroïdes en surchauffe

Nos vies stressantes associées à des bouleversements hormonaux (cycles, grossesses, ménopause) conduisent bien souvent les femmes à sursolliciter leur thyroïde, ce qui peut entraîner une hyperthyroïdie. Avant d'en arriver là, certains symptômes peuvent mettre en alerte comme l'irritabilité, l'hyperactivité, les insomnies, les battements de coeur accélérés, les diarrhées, l'amaigrissement, les faiblesses musculaires, les cheveux cassants, une sensation excessive de chaleur accompagnée de soif ou de suées fréquentes, ou encore un désir sexuel diminué. Autant de signes qui doivent amener à consulter.

En attendant, il est bon de connaître les plantes qui aident à freiner la thyroïde. Nombre d'entre elles se trouvent tout simplement dans notre alimentation, on aura donc tout intérêt à les consommer dans les périodes de surexcitation ! Ainsi, le chou et toutes les crucifères (brocoli, choux de Bruxelles, chou, chou frisé) figurent en bonne place parmi ces plantes, de même que le maïs qui freine modérément la thyroïde en plus d'agir comme anti-inflammatoire et draineur hépatorénal. Le navet, les patates douces, le raifort ou encore les rutabagas (espèce de chou-navet) peuvent également calmer la thyroïde, tout comme l'oignon, qui a aussi une action hypoglycémiante tout à fait intéressante. Enfin, le lycope (Lycopus europaeus) occupe une place de choix parmi les plantes susceptibles d'accompagner des hyperthyroïdies débutantes. En plus de son action sur la thyroïde, elle freine aussi l'activité des gonades fortement interconnectées avec la thyroïde.

Soutenir les thyroïdes fatiguées

En cas de fatigue de la thyroïde - fatigue généralisée, besoin excessif de sommeil, prise de poids, frilosité excessive, troubles de mémoire, chute de cheveux... -, il faut consulter et éviter les aliments freinant l'activité de cette glande (choux, patates douces...). En revanche, certains aliments et plantes peuvent la stimuler, comme l'ail. Des algues, comme le fucus ou les algues brunes, ont également ces propriétés, tout comme l'avoine ou la sauge officinale, qu'il faut consommer avec la plus grande prudence et sur avis médical. En effet, ces derniers (sauge et avoine) sont également oestrogéniques et sont à éviter sur des terrains cancérigènes. Il faut par ailleurs comprendre que la thyroïde fait partie intégrante de tout notre système hormonal, véritable chef d'orchestre de notre corps, réglant tout son fonctionnement avec la minutie d'un horloger.

Interaction de la thyroïde avec les autres glandes hormonales

Le Dr Jean-Claude Lapraz, président de la Société internationale de médecine endobiogénique et de physiologie intégrative (SIMEPI), a fondé ses recherches autour du système endocrinien depuis plus de quarante ans, tout en étudiant l'action hormonale des plantes. Il invite à une approche plus globale du patient afin de mieux comprendre comment la défaillance apparente d'une glande endocrine peut révéler de profonds dysfonctionnements cachés d'une autre. "Il faut replacer la thyroïde dans l'ensemble du système hormonal, explique-t-il. Actuellement, notre médecine ne considère pas suffisamment les relations entre les divers systèmes hormonaux, et, devant un trouble de la thyroïde (soit en excès, soit en manque), elle se contente d'agir sur la seule thyroïde avec des médicaments qui la freinent ou la stimulent. Ces traitements sont parfois nécessaires, mais au préalable il serait bon de rechercher quels autres éléments hormonaux participent à l'installation et au développement des dérèglements de cette glande." Les problèmes de thyroïde sont souvent provoqués par des stress répétés ou des chocs émotionnels. Le stress induit une augmentation du cortisol, l'hormone du stress, et déclenche des sécrétions de neuromédiateurs qui perturbent l'activité de la thyroïde. En fonction de l'état de base de l'individu, des effets négatifs plus ou moins importants, immédiats ou retardés, peuvent alors se manifester. "Le traitement idéal devrait alors tenir compte des diverses anomalies qui les ont générés : état de la surrénale, de la thyroïde, de la dopamine, de la noradrénaline...", complète le docteur.

Les périodes de changement hormonal sont également particulièrement délicates chez la femme. Puberté, cycles, grossesse, ménopause font constamment appel à des fluctuations hormonales subtiles. Ainsi, l'apparition d'un goitre au moment de la ménopause n'est pas le fait du hasard, mais peut traduire une diminution de l'activité de la thyroïde consécutive à la baisse des oestrogènes qui survient à cette période de la vie de la femme. Face à cette baisse, la commande hormonale centrale (hypothalamus, hypophyse) tente de relancer l'activité de la thyroïde, ce qui peut conduire à l'apparition d'un goitre. De même, les modifications de volume de la thyroïde ou l'apparition de nodules au moment des changements de saison évoquent une mauvaise adaptation de la glande surrénale. Le traitement devra alors tenir compte non seulement de la thyroïde, mais aussi de l'état fonctionnel de la surrénale.

Cassis, maca et plantes calmantes

En cas de thyroïde fatiguée, le Dr Lapraz conseille d'être attentif aux changements de saison, printemps et surtout automne, car c'est le moment où cette glande est la plus sollicitée pour s'adapter aux différences de conditions climatiques. Des plantes adaptatives comme le cassis, l'éleuthérocoque ou la maca peuvent la soutenir sur de courtes périodes, de même que les algues à l'automne. Les fruits de mer, riches en iode, la matière première de la thyroïde, sont quant à eux de bons régulateurs que l'on peut consommer régulièrement tout en faisant attention à ne pas surcharger l'organisme en iode, ce qui aurait un effet inverse à celui recherché. Enfin, le Dr Lapraz rappelle que les plantes doivent être prescrites avec une grande prudence. Les considérer comme une "médecine douce" est un non-sens, car elles sont douées d'une activité pharmacologique complexe sur le corps humain. Seules quelques-unes peuvent être conseillées sans risque, comme les tisanes calmantes de lavande, mélisse ou passiflore qui agissent sur le stress et les émotions, et donc indirectement sur les thyroïdes emballées.
   
Sophie Bartczak