«Ceux qui poussent la Suisse à l’avarice en matière de sécurité sont à blâmer»
En tant qu’Etat souverain neutre, le devoir nous incombe de veiller à la sécurité de notre
pays.
La sécurité commence par l’espace aérien. Nous devons protéger notre espace aérien et, le
cas échéant, aussi le défendre.
L’armée garantit la sécurité de notre espace aérien. Au moyen des Forces aériennes, elle le
surveille, le contrôle et le protège quotidiennement et 24 heures sur 24.
Pour garantir le service de la police aérienne, les avions de combat constituent un moyen décisif
pour assurer la surveillance et le contrôle de l’aviation civile ainsi que la défense aérienne
en cas d’nécessité. Les avions sont presque quotidiennement engagés.
Avec le remplacement de la flotte des Tiger F-5 (54 avions) après presque 40 ans de service,
la Suisse ne disposera plus que de 32 avions F/A 18 en service depuis 1997. La nécessité
de remplacer les vieux appareils par des avions plus modernes est prouvée.
Afin de garantir de manière adéquate les performances et la capacité à durer, l’acquisition
d’une flotte de 22 nouveaux avions Gripen E est nécessaire dès 2018.
Le Gripen E correspond au dernier niveau de développement d’avions de combat. Il constitue un
système adéquat, peu onéreux et hautement développé.
L’Etat suédois garantit à la Suisse une acquisition régulière au prix convenu, une participation
décisive lors de la poursuite du développement et une collaboration ciblée en matière de
formation.
La sécurité de notre pays et de notre espace aérien nous coûtera annuellement environ 300
millions de francs au cours de la prochaine décennie, une valeur que nous devons être prêts
à consacrer. Ceci d’autant plus que les équipements accessoires, l’armement et
l’infrastructure (3,126 milliards de francs) sont financés par le budget ordinaire de l’armée et
ne nécessitent aucune économie de la part d’autres secteurs.
L’acquisition de nouveaux avions de combat permet aux entreprises suisses d’obtenir des
contreparties intéressantes d’une valeur de 2,5 milliards de francs et équivalentes à 10'000
années-homme.
Gripen, un besoin fondamental !
Oui à la sécurité et à la protection de notre espace aérien!
Oui à l’acquisition de 22 Gripen !
Contexte de l’actualité :
L’actualité nous donne un excellent reflet des situations auxquelles nos Forces aériennes doivent faire face. Nos bons vieux F-5E/F participent à la surveillance, mais ne peuvent être engagés que de jour et par beau temps, de plus leur capacité de détection radar reste limitée. Par conséquent, la flotte de F/A-18 « Hornet » est quasi seule à pouvoir assurer de manière efficace cette tâche. Sachant que les équipages doivent continuer à s’entraîner en parallèle et qu’un certain nombre de Hornet n’est pas disponible étant en maintenance. Certes, cette situation ne va pas durer, mais clairement les limites imposées, par la petite flotte d’avions tout-temps dont nous disposons aujourd’hui !
Le rôle des Forces aériennes :
Dans le réseau sécuritaire suisse, les forces aériennes avec leurs moyens de transport et de défense aérienne, la défense aérienne basée au sol ainsi que les ressources de surveillance et de conduite de l'espace aérien, sont d'une grande importance.
Face aux menaces immédiates et aux attaques contre la Suisse, d’après le rapport de politique de sécurité de 2010, les forces aériennes sont nécessaire et efficace dans les quatre domaines de sécurité: dans le maintien de la supériorité aérienne comme action policière (zone A), dans la détection précoce et de sauvetage (B), dans le transport aérien et la reconnaissance (C) et dans leur tâche principale (D), la défense de l’espace aérien en cas d’attaque.
Les Forces aériennes sont donc bien plus qu'un simple moyen militaire, elles jouent aussi un rôle fondamental dans les secteurs civils et, autant en temps de paix que dans les périodes de tensions temporaires et à risque. Il est donc essentiel pour la Suisse d'avoir des forces aériennes d’un niveau qualitatif élevé, ainsi que des équipements quantitativement suffisants, utilisables de manière opportune et efficace, pour n'importe quelle situation, quelles que soient les conditions et pour tout événement et menace imaginable.
Aux besoins urgents des forces aériennes, s’ajoute évidemment la capacité d’intervention QRA (Quick Reaction Alert) des Forces aériennes, l’organisation d’alerte reconnue et adoptée par le parlement comme une nécessité, sur une durée de 24 heures et par tous les temps. Si aujourd’hui, les FA ne volent pas le week-end, il en sera autrement d’ici 2016 avec la mise en activité permanentes QRA. Pour cela il nous faut une flotte moderne tout temps avec une dotation minimum en temps de paix de 5 escadrilles soit 3 sur F/A-18C/D et 2 sur Gripen E.
Ce bon vieux F-5 :
Les F-5 E/F « Tiger II », déjà trentenaires, ne répondent plus aux exigences requises actuellement pour mener à bien des opérations. Le remplacement partiel des Tiger (remplacement de l’ensemble de la flotte des Tiger par un plus petit nombre d’avions de combat plus performants) combiné aux 33 F/A-18, qui pourront être exploités jusqu’en 2030 environ, doit permettre à l’armée de protéger l’espace aérien suisse dans toutes les situations. En outre, les capacités de base permettant la reconnaissance aérienne tactique et l’appui aux Forces terrestres dans des engagements air-sol, qui ont été temporairement laissées de côté avec la mise hors service du Hunter en 1994 et du Mirage-IIIRS en 2004, doivent être rétablies. On notera que nous ne somme pas les seuls à remplacer les F-5, le Brésil, la Thaïlande, la Malaisie, Corée du Sud sont autant d’exemples.
Evolution des menaces aériennes :
La grande majorité des forces armées sont actuellement en phase de modernisation et certaines s’activent à se doter de capacités de frappes à grandes distances. De fait, avec de nouveaux avions combinés aux missiles balistiques, l’acquisition de porte-avions pour certains et de sous-marins lanceurs de missiles, nous nous trouvons progressivement vers une menace croissante pour les populations, le territoire et les forces déployées en Europe. Plus de trente pays disposent déjà ou font actuellement l'acquisition de technologies de missiles balistiques qui pourraient, à terme, être les vecteurs non seulement de charges conventionnelles mais aussi d'armes de destruction massive. La prolifération de ces capacités n'implique pas nécessairement l'existence d'une intention immédiate d'attaquer nos voisins et indirectement notre pays, mais elle signifie que nous devons en tenir compte dans le cadre des missions de l’armée.
Un nouveau visage pour les FA :
En conséquence, l’acquisition du nouvel avions de combat Gripen E et des nouvelles capacités techniques qu’il offre, font partie d’une modernisation plus large de nos Forces aériennes. Notre armée de l’air s’apprête à connaître une profonde modernisation avec le programme DCA20. Les actuels systèmes de défense contre avions de type Rapier et canons de 35mm ainsi que les conduites de tir Skyguard vont être remplacés, par un nouveau système d’ici 2020. Ce futur système doit être doté d’une capacité de défense antimissile balistique (BMD) pour mener à bien la mission essentielle de défense collective et offrir à terme avec le Gripen E, une défense multicouche active contre les aéronefs, hélicoptères, drones, les avions bimoteurs civils kamikazes, porteurs ou non de charges rudimentaires et missiles balistique. Sachant que les FA vont augmenter la capacité de reconnaissance avec un nouveau drone et celle offerte avec le Gripen E.
Un achat nécessaire :
En remplaçant partiellement ses Tiger, les Forces aériennes seront de nouveau aptes à mener à bien les reconnaissances aériennes tactiques et à combattre des cibles terrestres.
En cas de défense du pays, les Forces terrestres dépendent des FA, lorsqu’elles doivent engager leurs armes lourdes. Mais cela n’est possible que dans la mesure où :
• la protection offerte dans les airs est garantie ;
• la reconnaissance aérienne est assurée (avions et drones) ;
• des cibles terrestres peuvent être combattues depuis les airs.
Les Forces aériennes sont la seule institution étatique permettant de veiller à la sécurité dans la troisième dimension. Elles seules ont la compétence et les moyens d’y effectuer des missions de surveillance, de contrôle, d’aide, d’avertissement et d’intervention. Cette tâche ne peut pas être déléguée.
L’achat de nouveaux avions de combat est pertinent en termes de politique de paix, car ainsi nous préservons notre responsabilité et notre neutralité.
L’achat de nouveaux avions de combat est justifié en termes de politique de sécurité, car ainsi nous assurons notre liberté, notre indépendance et notre autodétermination.
L’achat de nouveaux avions de combat est logique en termes de politique économique, car les F-5 vieillissent et coûtent de plus en plus cher sans offrir de nouvelles capacités.
Le Conseil fédéral vole en formation pour le Gripen
Image: ARCHIVES/Keystone
Le comité de soutien au Gripen distribue un tous-ménages en vue du scrutin du 18 mai. Fait exceptionnel, trois membres du Conseil fédéral apportent leur appui à l'avion de combat suédois.
Depuis vendredi, le comité de soutien au Gripen distribue un tous-ménages en vue du scrutin du 18 mai.
«Notre sécurité 'Oui' - Journal pour les Suissesses et les Suisses» en pdf
(cliquez sur l'image pour obtenir le pdf)
3 conseillers fédéraux s'expriment dans ce journal gratuit. Outre le ministre de la défense Ueli Maurer, Doris Leuthard et Didier Burkhalter se prêtent aussi au jeu.
«J'ai discuté avec Mme Leuthard et M. Burkhalter et ils ont tous deux donné leur accord», a expliqué vendredi Hans-Peter Wüthrich, directeur de la campagne «Oui au Gripen», revenant sur une information de la RTS. Alors que Ueli Maurer accorde une interview, ses deux collègues communiquent une brève prise de position.
S'agissant des autres membres de partis qui soutiennent l'achat de l'avion de combat, le comité n'a pas approché Johann Schneider-Ammann «parce qu'il s'occupe de la campagne sur le salaire minimum», ni Eveline Widmer-Schlumpf «parce que d'autres membres du PBD s'expriment» dans le tous-ménages, a expliqué Hans-Peter Wüthrich, qui est membre de l'Association pour une Suisse en sécurité.
A noter que lors du dernier sondage sur la popularité des membres du gouvernement, publié fin mars, Doris Leuthard arrivait en tête avec 79% des personnes interrogées qui souhaitent qu'elle continue de jouer un rôle important. Le président de la Confédération Didier Burkhalter était 3e avec 71%, derrière Alain Berset (73%).
Parmi les autres personnalités qui s'affichent dans la brochure, que l'ats s'est procurée, figurent notamment des parlementaires fédéraux bourgeois, l'ancien chef de l'armée Christophe Keckeis ou des entrepreneurs. On y découvre aussi Bertrand Piccard et André Borschberg, co-fondateurs et pilotes de l'avion solaire Solar Impulse.
Tiré à 2,8 millions d'exemplaires
Ce journal de douze pages, intitulé «Notre sécurité 'Oui' - Journal pour les Suissesses et les Suisses», a été tiré à 2,8 millions d'exemplaires. Il est illustré de photos et graphiques en couleur et propose même un concours qui permet de gagner un vol au-dessus des Alpes. M. Wüthrich a refusé de dévoiler le coût de l'opération, mais il a fait savoir que son financement s'inscrit dans le cadre du budget de la campagne, principalement via des sponsors privés.
Selon Hans-Peter Wüthrich, le lancement de ce tous-ménages n'a rien à voir avec le sondage du 11 avril, qui révélait que 52% des citoyens sont opposés au Gripen, contre 42% favorables et 6% d'indécis. «C'était planifié depuis longtemps dans notre stratégie», répond le directeur de la campagne. «Il est nécessaire d'informer la population de manière exacte, car tous les médias sont contre nous».
Concours Gripen
1er prix 1 vol au-dessus des Alpes pour deux personnes
2e prix: 1 bon pour un week-end à l’Hôtel Eiger Selfness de Grindelwald (BE)
hébergement pour deux personnes, repas du soir et petit déjeuner compris)
3e prix: 1 grand panier cadeau de Suisse orientale
Les trois gagnants seront tirés au sort le 18 mai 2014 et informés par courrier postal.
La voie juridique est exclue.
Cliquez sur l'image pour participer au concours
«Ceux qui poussent la Suisse à l’avarice en matière de sécurité sont à blâmer»
Egger Ph.