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jeudi 1 mai 2014

Le salaire minimum suisse intéresse surtout les Français


A l’approche de la votation du 18 mai sur le salaire minimum, de nombreux médias français évoquent le montant de 4000 francs en le comparant au SMIC français.

En France en 2014 : certains Français ne travaillent que 16 jours durant le mois de mai , ponts obligent ! 
Pardon, viaducs !!!
Il n'y a pas besoin de longues explications pour comprendre où va le pays


Le moins que l’on puisse dire, c’est que le salaire minimum de 4000 francs soumis au peuple suisse le 18 mai fait des envieux chez nos voisins français, d’autant que le patron du Medef (patronat dans l’Hexagone) a proposé récemment de revoir à la baisse le SMIC français. «Un SMIC à 3240 euros par mois, de quoi faire pâlir plus d'un travailleur!» note le Figaro qui résume en substance l’avis de bien des journaux de l’Hexagone ; tous relèvent qu’il s’agirait du plus haut salaire minimum au monde. En comparaison, le SMIC est de 1445 euros en France.

Néanmoins les médias français relativisent très vite le montant, à l’image de BFMtv. « Pour les Suisses, cette somme paraît dérisoire : il est presque impossible de boucler ses fins de mois avec 4000 francs par mois. De plus la Suisse comptabilise 2 villes placées dans le top 10 des villes les plus chères du monde.

4000 francs, ce n'est pas trop

Francetv info renchérit : Non, 3240 euros (soit 4000 frs) par mois, ce n'est pas trop. En tout cas, pas en Suisse, note le site. Si un tel montant peut paraître démesuré par rapport au SMIC français, il ne l'est pas tant que ça au vu du coût de la vie helvétique, explique-t-il. Et le site de prouver pourquoi en trois étapes. Il commence par relever que les Suisses travaillent en moyenne 42 heures par semaine. Il compare également le coût de la vie en Suisse à coups d’exemples dans l’alimentation, le cinéma, le logement ou les transports, avec l’abonnement général des CFF que semblent posséder tous les Helvètes, selon le site!

Enfin Francetv Info mentionne les assurances-maladie privées que nous devons payer. En France, une partie du salaire est prélevée directement afin de cotiser pour la Sécurité sociale, rappelle le site. En Suisse, le système est un peu différent. Environ 10% du salaire brut est prélevé pour des contributions aux assurances sociales comme l'assurance vieillesse ou l'assurance-chômage.

Le SMIC suisse pas si généreux

Le site Boursier.com relève pour sa part que comparer directement les niveaux de salaires français et suisses n'a pas grand intérêt. Pour que l'analyse soit pertinente, les salaires minimaux doivent en effet être rapportés au coût de la vie dans le pays ou aux rémunérations moyennes. Or, sur ce plan, le projet de SMIC suisse apparaît bien moins généreux, note-t-il. Et de rappeler que le salaire minimum suisse reviendrait à 67% du salaire médian, contre 66% pour le SMIC français.

Plusieurs journaux se contentent de rapporter les enjeux et les arguments de part et d’autre. Le Point résume : Théoriquement, ce vote ne devrait pas bouleverser l'économie florissante de ce petit pays. Actuellement, seuls 9 % des salariés perçoivent un revenu inférieur. Et tous les médias de rappeler que pour l’instant, le salaire minimum est donné perdant dans les sondages.

Duel politique en Allemagne

Côté allemand, où l’Etat vient de promulguer pour 2015 le salaire minimum à 8,50 euros par heure (contre 22 frs. en Suisse), l’équivalent suisse est également abordé, mais plutôt sommairement sur la presse web libres de droit. Contrairement à la France, point de comparaison entre les deux montants. Ce sont plutôt les duels entre syndicats et patronat qui sont évoqués de façon très neutre et parfois avec du texte d’agence.

Néanmoins, la Frankfurter Allegmeine Zeitung aborde la question sous l’angle de la libre circulation. Il représenterait «l'aboutissement des « mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes de l'UE, écrit ainsi la FAZ. Qui relève néanmoins que le chômage n’a pratiquement pas bougé en 10 ans, malgré des salaires supérieurs en Suisse.

Un quotidien du sud de l'Allemagne s’inquiète lui du sort réservé aux entreprises allemandes sises en Suisse et qui devront verser des salaires peut-être plus élevés en cas de oui. Un responsable des autorités locales assure se renseigner déjà sur la meilleure façon de procéder.

Les anglophones peu intéressés

Côté presse anglophone, le site Bloomberg évoque lui aussi la votation du 18 mai et relève également que le salaire minimum suisse pourrait être le plus haut du monde. Mais il note que le vote est mal parti dans les sondages et rappelle les résultats politiques précédents qui ont vu les Suisses refuser en votation 6 semaines de vacances ou l’initiative sur les salaires 1 :12.

Plusieurs autres sites anglophones se contentent d’aborder très succinctement le sujet en rappelant le salaire minimum record que cela représenterait si l’initiative était acceptée. A l’image de l’International Business Times : La Suisse, connue pour son haut standard de vie et ses montres, pourrait détenir un nouveau record, celui du salaire minimum, entre-t-il ainsi en matière.

Pourquoi les salaires en Suisse font des envieux

Plus de 6000 francs par mois! Le montant du salaire médian en Suisse en 2012 impressionne. Il ramène inévitablement à la votation du 18 mai sur le «smic helvétique», que décryptent les médias français

Le salaire médian brut qui se différencie du salaire moyen, soit la moyenne de l’ensemble des salaires de la population considérée a atteint 6118 francs en Suisse en 2012: cela signifie que la moitié des employés ont touché davantage que cette somme par mois en 2012, l’autre moitié moins. La progression a été bien plus spectaculaire chez les top managers que chez les autres salariés. Les 10% des travailleurs les moins bien payés gagnent moins de 3886 francs brut par mois. Enfin, le salaire médian a augmenté de 3,2% ou 139 francs en deux ans.

Voilà en substance les principaux résultats de l’enquête de l’Office fédéral de la statistique (OFS) révélés lundi, à trois semaines du scrutin sur le salaire minimum, à découvrir en détail sur le site de la Confédération. Premier résultat, logique, de la publication de ces chiffres: l’Union syndicale suisse (USS) s’inquiète de l’écart entre les employés, qui «s’est encore creusé», constate-t-elle dans son communiqué. A l’inverse, l’Union patronale suisse (UPS) relativise: les écarts sont toujours modestes en Suisse en comparaison internationale, argumente son directeur, Roland Müller.

«Travailler rapporte gros» 


Mais ce salaire médian de plus de 6000 francs impressionne tout de même au-delà de nos frontières. La dépêche de l’Agence France-Presse, reprise par plusieurs médias de l’Hexagone fait par exemple dire au Point qu’«en Suisse, travailler rapporte gros». Il faut dire que traduit dans la monnaie continentale, cela représente plus de 5100 euros: faramineux pour un employé français, puisque L’Express/L’Expansion précise: «Le salaire médian en France en 2013 était de 1675 euros.» Soit 3425 euros (près de 4200 francs) de moins – la comparaison est ravageuse.

La mise en relation de ce chiffre avec les 4000 francs (l’équivalent de 3270 euros) du salaire minimum soumis au peuple le 18 mai prochain est d’ailleurs inévitable: «Au moment où le Medef propose un salaire sous le smic, voilà de quoi rendre envieux bien des salariés français», note Boursier.com. «Avec des salaires aussi avantageux, nombre de Français des régions frontalières sont attirés par le travail en Suisse», découvre Le Parisien. «Mais les Français seraient «paresseux» et «arrogants», au point que certains recruteurs suisses les bouderaient», selon un article du Matin Dimanche.

«Malades le lundi et le vendredi» 

«Preuve à l’appui: pour éviter d’embaucher des transfrontaliers ou des candidats vivant dans l’Hexagone, certaines annonces comportent la mention «Suisse et résidence Suisse» parmi leurs critères de sélection, quitte à négliger l’accord de libre-échange signé avec l’Union européenne. A l’époque, certaines entreprises avaient témoigné […] que les Français «étaient souvent malades le lundi et le vendredi».» Mais «malgré les apparences», la somme du «smic suisse» est «loin d’être extravagante», rectifie France Télévisions: «Non, 3270 euros par mois, ce n’est pas trop. En tout cas pas en Suisse. […] Si un tel montant peut paraître démesuré par rapport au smic français, il ne l’est pas tant que ça au vu du coût de la vie helvétique.»

Voici pourquoi, selon le site du service public audiovisuel français: «Parce que les Suisses travaillent plus»; «parce que la vie est plus chère en Suisse»; «parce que les Suisses doivent payer des assurances maladie privées». Et de citer quelques exemples à l’appui: «En 2012, lorsqu’un panier de produits alimentaires coûtait 154 francs suisses (126,21 euros) chez nos voisins, il coûtait 89,33 euros en France. […] Un rôti de veau d’un kilo coûtait par exemple 22,74 euros en France contre 42,04 euros en Suisse.»

«Salaire minimum, désastre maximum» 

Mais malgré tout, «les chances du salaire minimum» en Suisse «semblent minces», note une dépêche de l’ATS notamment reprise par 24 heures. Car «à salaire minimum, désastre maximum». L’argument fait fortune, il est repris par un blogueur du site Contrepoints, qui écrit: «Les maux relatifs à l’introduction d’un salaire minimum sont bien connus: obstacle à l’embauche, en particulier des jeunes, donc chômage; nivellement des salaires par le bas; délocalisations vers des pays à coût de main-d’œuvre moins élevé; travail au noir; hausse des prix; immixtion de l’Etat dans la politique salariale des entreprises; affaiblissement de la représentativité syndicale, puisque l’évolution du salaire minimum se décide désormais dans l’arène politique.» 

«Tous ces effets pervers ne sont certes pas recherchés par les adeptes d’un salaire minimum légal, mais sont relativement logiques et ont pu être observés à de nombreuses reprises partout où pareille mesure a été introduite, poursuit le blogueur. D’où la variante d’une plaisanterie connue: Bonjour chef! Comment ça va ce matin? Couci-couça… J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle… La bonne? Suite à la votation, il y a maintenant un salaire minimum en Suisse, plus élevé que ce que tu touches actuellement… Super! Et la mauvaise? On n’a pas les moyens de te payer autant. Tu es licencié.»

Egger Ph.