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lundi 18 août 2014

Les agriculteurs se sentent dupés par Berne


«Le plan d'économies du Conseil fédéral constitue une atteinte au principe de la bonne foi, dupe les agriculteurs et nie la réalité de la situation», s'insurge Jacques Bourgeois. © Keystone


L'Union suisse des paysans (USP) dénonce les mesures d'économies de 117 millions de francs prévues par le Conseil fédéral sur les paiements directs en 2015. L'organisation demande au Parlement de respecter ses engagements et de corriger la décision du gouvernement pour rétablir la confiance.

La politique agricole 2014-2017, entrée en vigueur le 1er janvier dernier, demande aux familles paysannes de fournir davantage de prestations pour maintenir le montant de leurs paiements directs, rappelle lundi l'USP dans un communiqué.

Or, le soutien de l'organisation faîtière à cette réforme était conditionné aux promesses réitérées du Conseil fédéral de maintenir à son niveau antérieur le crédit-cadre dévolu à l'agriculture, poursuit l'USP.  »Avec ces économies, le gouvernement ne tient pas parole et affaiblit un secteur déjà mal en point», dénonce-t-elle.

«Le plan d'économies du Conseil fédéral, qui touche en premier lieu les contributions à la sécurité de l'approvisionnement, constitue une atteinte au principe de la bonne foi, dupe les agriculteurs et nie la réalité de la situation», s'insurge Jacques Bourgeois, directeur de l'USP et conseiller national fribourgeois. «Nous espérons que le Parlement lui ouvrira les yeux et tiendra ses engagements», poursuit-il.

Economies «injustes»

Selon l'USP, il est injuste de faire des économies sur le dos de l'agriculture, car sa part dans les dépenses de la Confédération a baissé de 8 à 5,6% au cours des dix dernières années. L'effort doit avant tout venir des secteurs où les dépenses ont augmenté ou qui ont bénéficié d'un appui accru ces dernières années, note-t-elle.

Cette décision est d'autant plus incompréhensible qu'il n'existe aucune pression pour instaurer un sévère programme d'économies. Le gouvernement table en effet sur un excédent de 500 millions de francs l'année prochaine, rappelle l'organisation faîtière.

ATS