Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 24 septembre 2014

Les Sœurs de Saint-Paul règlent l’avenir de «La Liberté»


A moyen terme, 
Groupe E et la Banque Cantonale de Fribourg 
deviendront probablement majoritaires. (OF)


Les Sœurs de Saint-Paul, propriétaires du quotidien, ont décidé d’ouvrir le capital-actions à des acteurs de l’économie fribourgeoise. Groupe E et Banque Cantonale de Fribourg détiendront 33% du journal

Dans le paysage médiatique actuel, «La Liberté» était une curiosité. Elle le restera toujours. Ses propriétaires, les Sœurs de Saint-Paul, ont décidé d’ouvrir le capital-actions non pas à un groupe de presse extérieur mais à des acteurs de l’économie fribourgeoise. Groupe E et la Banque Cantonale de Fribourg détiendront 33% du capital-actions de la société St-Paul Imprimeries et La Liberté Médias SA. La décision a été communiquée aujourd’hui aux lecteurs.

Il y a trois ans, la communauté religieuse avait fait part de sa décision de principe de céder l’entreprise fondée en 1871 en raison de l’absence de relève à Fribourg et en Europe. La moyenne d’âge des sœurs établies sur le boulevard de Pérolles atteint 80 ans. Supérieure générale, Sœur Cécile-Jean Boullenger parle dans une lettre ouverte aux lecteurs d’un constat lourd de responsabilité.

Les tractations avec d’éventuels nouveaux partenaires ont donc abouti. Mais il s’agit d’une première étape. Groupe E et la BCF ont fondé une société appelée Sofripa pour reprendre le tiers du capital-actions. «A moyen terme, Groupe E et la BCF deviendront probablement majoritaires», écrit «La Liberté». Les deux nouveaux actionnaires s’engagent à préserver l’autonomie de la rédaction, à respecter sa charte basée sur des valeurs humanistes et contribuent à ancrer à Fribourg les décisions concernant l’entreprise, assure la direction. Sœur Cécile-Jean Boullenger l’écrit: «En initiant un partenariat avec la Banque Cantonale de Fribourg et Groupe E, nous croyons que sont remplies les conditions essentielles, sûres et porteuses d’avenir: permettre à l’histoire de l’entreprise et de «La Liberté» de continuer à être écrite; et garantir les valeurs du journal inscrites dans sa charte et maintenir son ancrage territorial».

Une situation financière saine 

Il y a quelques années, les intentions des Sœurs de St-Paul avaient éveillé quelques appétits. Mais Hersant a été éconduit. Et Tamedia? Dès janvier 2015, «La Liberté» sera imprimée sur ses rotatives bernoises mais il ne sera pas question en l’état d’une entrée du groupe de presse zurichois dans le capital-actions du journal fribourgeois.

«La Liberté» bénéficie d’une situation financière très saine. Et contrairement à d’autres quotidiens, son lectorat et son tirage sont en augmentation. Les nouveaux actionnaires n’exigeront pas un rendement exagéré dans un contexte économique très difficile pour la presse. Directeur général du Groupe E, Dominique Gachoud indique cependant avec quelques attentes vis-à-vis de «La Liberté»: «Nous espérons qu’elle pourra rémunérer le montant que nous avons investi de façon raisonnable», indique-t-il, sans dévoiler le montant de cet investissement.

Magalie Goumaz