Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 17 septembre 2014

Une molécule miracle pour aider à digérer le gluten




L’Université de l’Ontario annonçait il y a peu la découverte d’une molécule, l’Elafin, qui jouerait un rôle dans la digestion du gluten.

Le Dr Philippe de Saussure se montre très prudent : « Nous sommes ici dans le domaine de la maladie cœliaque et non de la sensibilité non cœliaque au gluten. La maladie cœliaque est virtuellement guérie par l’éviction des aliments à base de blé (et d’autres céréales).

L’industrie recherche des molécules qui permettraient de manger quand même du blé, en inactivant le gluten qu’il contient. C’est une méthode complexe, de haute technologie. Ce type d’approche pour l’instant n’a jamais fonctionné. Elle ne peut présenter aucun avantage réel pour les patients qui souffrent de sensibilité non cœliaque au blé, puisque le vrai problème de ceux-ci n’est pas le gluten lui-même (cela a été récemment démontré), mais la farine de blé et les sucres qu’elle contient. Cependant l’industrie pourrait être tentée d’entretenir la confusion, puisque le marché de la sensibilité non cœliaque est infiniment plus grand que celui de la maladie cœliaque.

C’est sans doute l’idée cachée de l’industrie. Imaginez que ce produit soit distribué aux innombrables patients qui souffrent de sensibilité non cœliaque au gluten : en comptant sur 50% d’efficacité liée à l’effet placebo, il y aurait du profit pour l’industrie ! Mais cela reposerait sur un malentendu et une imposture.

Cette situation est comparable à celle du marché des « laitages sans lactose » : en réalité ce n’est pas le lactose qui cause les symptômes, mais le gras des laitages. Ainsi j’ai vu dans la grande distribution du « beurre sans lactose », vendu plus cher. Or, le beurre contient très peu de lactose (cinq à six fois moins que le lait), et il faudrait manger plus d’un kilo de beurre pour absorber autant de lactose qu’il y a dans une tasse de lait ! Ainsi le bénéfice lié au beurre « sans lactose » ne peut-il dériver que de l’effet placebo.

Cependant ces produits se vendent bien, car il existe une catégorie de consommateurs prêts à payer plus cher pour éviter « l’ennemi imaginaire » que représente le lactose.

Claudine Dubois