Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

vendredi 10 octobre 2014

«Chaque grippe est plus dangereuse qu’Ebola»


Pour l’immunologue bernois Beda M. Stadler, tout le bruit que l'on fait autour de l’épidémie relève de l'alarmisme. Selon lui, le virus n'aurait aucune chance en Suisse.

Pour l'immunologue bernois Beda M. Stadler, le virus Ebola n'aurait aucune chance en Suisse
Image: capture d'écran SFR


La grippe fait plus de morts chaque année en Europe que le virus n'en a fait jusqu'ici en Afrique

L'immunologue bernois Beda M. Stadler explique ce vendredi 10 octobre sur le site Watson pourquoi Ebola n'aurait aucune chance en Suisse, et il dénonce l'alarmisme ambiant.

Le virus Ebola est arrivé en Espagne. Parviendra-t-il bientôt en Suisse?

Non. Et de toute façon, un tel virus ne pourrait absolument pas éradiquer la race humaine, il faut laisser ça à Hollywood.

Comment ça ?

Ebola est traçable. La durée d’incubation du virus varie entre une semaine et 20 jours. Ce n’est pas long. Du coup on sait toujours où il en est.

Pourtant le virus semble s’étendre de manière incontrôlée…

En Afrique, oui. En Suisse, Ebola n’aurait aucune chance. Culturellement parlant, nous avons d’autres standards d’hygiène. Lors des enterrements, les gens en Afrique se sont séparés des victimes avec forces embrassades et baisers. Ici les corps seraient incinérés et le danger serait écarté.

En outre les hôpitaux sont bien équipés, le personnel est formé et familier avec la mise en quarantaine. Chaque grippe est plus dangereuse qu’Ebola.

On aurait pu dire la même chose il y a une semaine en Espagne.

Il suffit d’une toute petite faute d’une seule personne. Par exemple de ceux qui nettoient les vomissements ou les excréments du patient. Les hôpitaux devraient maintenant répéter les procédures de mises en quarantaine, de sorte que tout le monde les ait bien en tête. Pour les professionnels, Ebola ne représente pas vraiment un problème. Les épidémies de grippe font plus de morts en Europe que le virus n’en a fait jusqu’à maintenant en Afrique.

Mais le virus mute...

Cela aussi, c’est n’importe quoi. Tous les virus mutent. C’est normal. Ce serait dangereux si tout à coup Ebola pouvait se propager via des gouttelettes. Mais le virus est trop gros pour ça.

Pourquoi donc dès lors a-t-on tellement peur du virus ?

Premièrement parce que la mortalité est élevée. Ensuite la mort d’un patient atteint d’Ebola est plutôt détestable. Les malades vomissent, ont des diarrhées et de nombreux organes défaillent. C’est cela qui est effrayant pour le profane.

Vous êtes un grand défenseur des vaccins. Comment se fait-il qu’il n’y en ait pas encore pour Ebola ?

En principe il en existe déjà un. Simplement personne n’a voulu jusqu’ici dépenser de l’argent pour ça. Les entreprises n'investissent pas des millions dans un vaccin qu’elles ne pourront pas vendre. Maintenant, évidemment, si elles avaient investi, elles seraient riches. Désormais c’est une question de temps: d’ici quelques mois le vaccin sera disponible.

Cet alarmisme est donc utile à l’industrie.

Oui, et à la recherche. Grâce à son alarmisme l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) espère récolter des fonds. Elle avait fait la même chose avec la grippe porcine et la grippe aviaire. En fait, elle devrait présenter des excuses.

«Manipulation»

Toujours selon l'OMS, il n'y a pas de vaccin contre Ebola. Un mensonge, pour le chercheur. «En principe, il existe déjà. Mes étudiants pourraient le développer en six mois. Le problème, c'est l'argent. L'industrie pharmaceutique n'allait pas investir des millions dans un vaccin qu'elle ne pouvait pas vendre. Mais le retour de l'épidémie lui a fait comprendre qu'il y avait de quoi s'enrichir. Attendez quelques mois et le vaccin sera là.»

Pour conclure, Beda Stadler accuse l'OMS et les pharmas d'entretenir la panique. «Elle est bonne pour eux et pour la recherche. L'OMS réunit des fonds grâce à la panique. Rappelez-vous la grippe aviaire et la grippe porcine. Je pense qu'il est temps pour eux de présenter des excuses.»

L'Europe tremble

Depuis le mois de mars, le virus a tué plus de 3900 personnes en Afrique de l'Ouest, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'épidémie touche particulièrement la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia. Et ces derniers jours, l'Europe tremble. Une aide-soignante espagnole, de retour de mission, a contracté le virus. Depuis, près de 15 personnes ont été hospitalisées, mais seule la soignante, pour le moment, est officiellement atteinte par Ebola. En tout, 8 cas avérés ont été comptabilisés sur le continent, dont deux mortels, déjà en Espagne.

«La panique sert l'industrie pharmaceutique»
Beda Stadler 

David Maccabez