Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 29 janvier 2015

Fribourg: l'UDC lance une initiative contre le Centre Islam et Société de l'Université


L’UDC a décidé mercredi soir de lancer une initiative

L’UDC fribourgeoise ne veut pas du Centre islam et société (CIS). Son comité central a décidé mercredi soir de lancer une initiative populaire contre ce projet, par 51 voix contre 0 et 5 abstentions. «On veut nous imposer ce centre sans tenir compte de la volonté politique», estime Roland Mesot, président cantonal.

Le texte demande que «la Constitution cantonale soit modifiée afin d’introduire une base légale n’autorisant pas la création d’un centre islam et société telle que projeté et empêchant ainsi qu’une quelconque formation étatique d’imams soit instaurée».

Le directeur du CIS, Hansjörg Schmid, est entré en fonction le 5 janvier dernier. Dans nos colonnes (Le Temps du 26 janvier 2015), il se défendait de vouloir «fabriquer des prédicateurs». Dans un premier temps sa mission est de mettre en place une formation continue pour les imams déjà actifs en Suisse et pour les professionnels en contact avec la communauté musulmane. Une offre académique sera proposée dans un second temps. Rattaché à la Faculté de théologie de l’Université de Fribourg, le CIS est soutenu financièrement par la Confédération.

Dès l’annonce du projet, l’UDC s’y est opposée. Elle est intervenue au Grand Conseil pour exiger du Conseil d’Etat qu’il stoppe l’exercice mais a échoué de justesse, malgré le soutien d’une partie du PLR et du PDC.

Les arguments de l’UDC sont connus: le parti estime que ce projet est malvenu à l’heure des économies et des coupes dans diverses prestations. Pour lui, il n’a pas sa place au sein d’une faculté dont la vocation catholique et chrétienne est reconnue. «A quand un centre hindouisme et société?» a lancé un délégué. Dans sa chronologie, Roland Mesot a également relevé le flou qui a toujours entouré la création du CIS, reprochant au passage le manque de transparence du Conseil d’Etat. «Je ne me considère pas comme islamophobe, a poursuivi le président cantonal. Mais une structure académique, lourde et onéreuse, n’est pas nécessaire. Ce centre n’a pas sa raison d’être sous cette forme».

Magalie Goumaz