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lundi 16 février 2015

45% des Suisses sont prêts à renoncer à la voie bilatérale


Selon un sondage, près de la moitié des Suisses seraient prêts à sacrifier la voie bilatérale. Un résultat surprenant alors qu'en décembre dernier, la tendance était inversée.

Une des affiches pour les votations du 9 février. 
Image: ARCHIVES/Keystone


Alors que les Suisses ont toujours indiqué vouloir privilégier les accords bilatéraux à la mise en oeuvre de l'initiative anti-immigration de l'UDC, acceptée le 9 février 2014, la dernière enquête sur le sujet donne des résultats différents.

Près de 45% des personnes interrogées disent être prêtes à sacrifier la voie bilatérale, contre 41% qui veulent la préserver, selon un sondage Vimentis.

Les sondés les plus jeunes, à faible revenu et les moins instruits, sont les plus grands partisans de l'abandon des accords bilatéraux. Les Suisses souhaitent de surcroît que la limitation annuelle des étrangers se fasse en prenant compte du marché du travail, mais aussi de la taille de la population. Reste que 14% des sondés sont indécis.

Ce résultat surprend. Un sondage M.I.S. trend, réalisé pour L'Hebdo en décembre dernier, donnait des résultats inverses. S'il fallait choisir, près de 68,9% des Suisses avaient indiqué préférer laisser tomber le contingentement de la main-d'oeuvre étrangère plutôt que les accords avec l'UE.

Toujours selon ce sondage, 22,7% des personnes interrogées avaient affirmé être certaines que le Conseil fédéral trouvera une voie pour appliquer le contingentement tout en préservant les accords bilatéraux. Le sondage M.I.S. trend a été réalisé auprès de 1349 citoyens suisses des trois régions linguistiques, dont 668 Romands. La marge d'erreur est de ou - 2,7 % sur le sous-échantillon romand, /- 4,5 % sur celui de Suisse alémanique et /- 6,8 % sur celui du Tessin.

Deux langues étrangères en primaire

Vimentis s'est également intéressé aux questions liées à la formation. Une majorité absolue de 54% des Suisses revendique que deux langues étrangères soient enseignées à l'école primaire.

L'enquête a néanmoins révélé de gros écarts entre les différents cantons. Alors que les Romands et le Tessin sont plutôt favorables à cette proposition, la Suisse centrale penche pour le contraire.

Quant à savoir quelle langue étrangère devrait être enseignée en premier à l'école primaire, près de 57% de la population se sont exprimés en faveur d'une deuxième langue nationale. Seuls 41% souhaiteraient que l'anglais soit la première langue étrangère enseignée à l'école.

L'âge des personnes interrogées joue un rôle. Une grande majorité de 72% des plus de 65 ans estiment qu'il faut d'abord apprendre une langue nationale. Au contraire, 54% des jeunes âgés entre 15 et 24 ans privilégient l'anglais aux langues nationales.

Concurrence fiscale perçue comme négative

Après la politique à l'égard des étrangers et en matière d'asile et les relations avec l'UE, la répartition inégale des revenus est également une thématique importante pour la population suisse. Une majorité de 54% pense ainsi que la concurrence fiscale entre les cantons a des conséquences plutôt négatives.

Afin de la réduire, une majorité absolue de 51% est favorable à une harmonisation des taux d'imposition pour les revenus supérieurs à 300'000 francs. En revanche, seule une petite majorité relative de 38% souhaite un renforcement de la péréquation financière et de la compensation des charges.

Quelque 50 questions en ligne

Le sondage Vimentis a posé 51 questions dans son sondage en ligne. En ce qui concerne le financement à venir de l'AVS, le sondage de l'année dernière a pu montrer d«une part que 69 % de la population suisse pouvaient s'imaginer des recettes ou dépenses supplémentaires en faveur de l'AVS.

Aucun consensus sur l'origine des recettes supplémentaires n«avait cependant pu être trouvé. Dans le sondage de cette année, le taux d«approbation d«une augmentation des contributions AVS est passé de 32 % à 38 %.

Karin Keller-Sutter au Conseil fédéral

Enfin, si le peuple devait élire les conseillers, il choisirait les mêmes, Didier Burkhalter en tête, à l'exception de Johann Schneider-Ammann, qui devrait laisser son siège à la St-Galloise Karin Keller-Sutter.

Les données de ce sondage en ligne ont été collectées du 1er octobre 2014 au 14 décembre 2014 grâce avec 20'173 participants. Le sondage Vimentis est représentatif de la population suisse avec une marge d«erreur de 4%. Les données démographiques de l'Office fédéral de la statistique ont servi de base à la pondération.

Vimentis a été créé en 2003 par six étudiants de l'université de St- Gall. Mené une fois par année, il se veut politiquement neutre et se trouve sous le patronage des présidents des partis des Verts, du PS, du PLR, du PBD, du PDC, du PVL et de l'UDC.

ATS