Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 4 février 2015

La Confédération lance Alertswiss pour mieux informer la population




Comme tous les premiers mercredis de février, les sirènes d’alarme vont retentir aujourd’hui. Il s’agit comme à chaque fois d’un test de fonctionnement, pas de panique! On vérifie qu’en cas de catastrophe réelle tout soit paré.

Si la population entend ce sinistre chant à tout autre moment, elle se doit de réagir très vite. Lorsque le son est oscillant et continu, c’est l’alerte générale: séisme, tempête, incendie ou accident chimique, par exemple. Quand le signal est composé de 12 sons graves, c’est l’alerte eau, diffusée dans les zones menacées par des barrages. Dans le premier cas, il faut allumer la radio. Les chaînes nationales d’abord, puis les locales, interrompront leurs émissions pour donner les consignes d’urgence. Dans le deuxième cas, il faut d’abord fuir les lieux avant d’écouter la radio.


Et vous, êtes-vous prêt? Bien réagir en cas de danger



Le réseau Alertswiss

C’était du moins le cas jusqu’à aujourd’hui. «On ne peut plus se fier à un seul canal d’information», explique Claude-Alain Roch, chef de l’Office valaisan de la protection de la population. Les jeunes générations ont plus facilement accès à Internet qu’à un poste radio. C’est pour cela que Berne inaugure cette année Alertswiss. Sous ce nom, on trouve un site Web (www.alertswiss.ch), une page Facebook et un compte Twitter. Ainsi qu’une application téléchargeable gratuitement.

Comme il ne s’agit aujourd’hui que d’un test, ces différents canaux ne donnent pas pour l’instant de consignes urgentes. On y trouve des informations globales sur les différents types de catastrophe, la possibilité d’établir sa propre liste en cas de malheur (personnes à contacter, points de rendez-vous, provisions à faire, etc.) ou des articles en lien avec la protection de la population. Si tous ces médias offrent diverses possibilités d’alertes (comme les notifications push), elles ne sont pourtant pas utilisées par Alertswiss. Mais elles sont à l’étude.

C’est à 13 h 30 que retentiront aujourd’hui les sirènes d’alarme générale. Puis, dans les régions concernées, l’alarme eau sera donnée à 14 h 15. 5000 sirènes fixes sont disposées dans le pays. En cas de catastrophe réelle, ce sont les autorités communales et cantonales qui peuvent donner l’ordre de les mettre en action, via des postes de déclenchement. Il existe également 2800 sirènes mobiles, sur des véhicules, pour les régions isolées.

Les sirènes ont déjà réellement servi. En Valais par exemple, en 2000 lors des grandes inondations et en 2005 à Martigny lors de la crue de la Dranse.

POLYALERT : nouveau système pour la transmission de l'alarme à la population

Lancement d’un projet en vue d’introduire un nouveau système

Dans le cadre du remplacement du système de télécommande de sirènes SFI-457 de Swisscom SA, encore en service, l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) a lancé en 2009 le projet POLYALERT, qui porte sur un système polyvalent de transmission de l’alarme à la population. Entretemps, le projet a donné naissance à un programme visant à garantir cette transmission jusqu’en 2025 dans une mesure déterminante. L’OFPP assurera la télécommande fondée sur POLYALERT jusqu’à la fin du cycle de vie et assumera la responsabilité des étapes futures du projet.

POLYALERT: un système sûr

Conformément à l’arrêté du Conseil fédéral du 25 mars 2009, le nouveau système de transmission de l’alarme à la population doit être réalisé sur des réseaux fédéraux et cantonaux (réseaux de l’armée et réseau radio suisse de sécurité POLYCOM) de manière que l’on puisse clairement différencier l’usage privé de l'utilisation pour les besoins de la Confédération. Parallèlement, il s’agira de mettre à disposition des moyens de transmission substitutifs ou redondants pour l’alarme par système radio RDS ou à l’aide de réseaux de téléphonie mobile commerciaux. Ces systèmes et réseaux, hautement sécurisés, garantissent la transmission de l’alarme même en cas de panne de de leurs éléments.

Etat du projet (février 2014)

La phase de développement s'est achevée à la mi-2012. Les processus de fonctionnement et de migration de POLYALERT ont été testés de manière intensive entre juillet et septembre 2012 dans le canton pilote de Glaris.

A la fin 2013, quelque 1450 sirènes, dont env. 560 sirènes combinées pour l'alarme générale et l'alarme-eau, avaient migré sans problème dans 15 cantons.

Quelque 5000 sirènes vont migrer vers le nouveau système POLYALERT dans toute la Suisse d'ici la fin de l'année 2015. La transmission de l'alarme à la population sera garantie durant toute cette phase de migration, comme lors de la précédente. Ces sirènes pourront être non seulement télécommandées mais aussi déclenchées manuellement à tous les emplacements. Environ 500 sirènes réparties dans tout le pays qui ne sont pas encore télécommandées seront également intégrées dans le projet POLYALERT au terme de la migration.

Phase de transition: alarme garantie

Durant la migration, l'ancien système INFRANET et le nouveau système POLYALERT fonctionneront en parallèle. L'alarme pourra ainsi être transmise à tout moment.

Bases juridiques

En vertu de l'ordonnance sur l'alarme (OAL, art.16, al. 2), l'OFPP fixe les exigences techniques auxquelles doivent répondre les systèmes de transmission de l'alarme à la population. Il homologue les équipements techniques et définit les moyens utilisés pour la diffusion de l'alerte et des consignes de comportement.

Les cantons quant à eux sont responsables de la planification de l'alarme et mettent à disposition les équipements techniques destinés à alerter les autorités et à transmettre l'alarme à la population conformément aux prescriptions fédérales (art. 17, al. 1 et 2, OAL). En outre, ils veillent à la disponibilité opérationnelle de ces équipements par des contrôles périodiques.

Les exploitants d'ouvrages d'accumulation veillent à la disponibilité opérationnelle permanente et à l'entretien de leur dispositif d'alarme-eau (art. 20, al. 3, OAL).