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lundi 9 février 2015

Une pastille à sucer bourrée d’énergie

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Collégiens, Rouven Steinemann, Fabio Gross, Jonas Aebischer et Marc Aeby (de g. à dr.) ont créé la mini-entreprise Fribonbon dans le cadre de leurs études. © Alain Wicht


Pour leur travail de maturité, quatre collégiens de Sainte-Croix, à Fribourg, ont développé Power-Up, un bonbon au guarana et à la noix de cola. Le fruit d’un partenariat avec la société Dehly, à Marly.

«J’ai vite compris que j’avais affaire à des jeunes gens sérieux.» Quand quatre collégiens de troisième année à Sainte-Croix sont venus frapper à la porte de Dehly SA, à Marly, le directeur général Christian Binggeli n’a pas hésité longtemps avant d’accepter de signer un contrat de partenariat avec eux. Quatre mois plus tard, ce qui n’était au départ qu’un exercice pratique dans le cadre de leurs études est en passe de se transformer en une formidable aventure. Celle du bonbon Power-Up.




Pour leur travail de maturité en économie, Marc Aeby, Jonas Aebischer, Fabio Gross et Rouven Steinemann ont en effet choisi le programme de l’association Young Enterprise Switzerland (YES) qui consiste à lancer une mini-entreprise durant une année scolaire. Et, après de longues réflexions, ils ont opté pour une mission ambitieuse: «Sortir une pastille à sucer énergisante plus compacte et donc plus pratique que les canettes de boisson habituelles», explique le quatuor.

Dehly SA enthousiaste

La grande originalité de leur projet? «Pour nous démarquer des produits existants sur le marché, nous tenions à lancer un bonbon 100% naturel et sans sucre ajouté», précise Marc Aeby, CEO et responsable production de Fribonbon. Encore fallait-il trouver une entreprise spécialisée qui accepte de les aider à concrétiser cette idée.

Après plusieurs refus essuyés auprès de grosses sociétés, c’est grâce à internet qu’ils ont trouvé leur bonheur, tout près de chez eux, avec Dehly SA. Dès le premier contact, début octobre, le courant a bien passé avec son directeur général. «J’ai été enthousiasmé par ce produit novateur imaginé par des jeunes pour des jeunes. Il y a dans ce projet un côté émotionnel intéressant», note Christian Binggeli, qui a aussi été «séduit par la motivation et la fraîcheur» des collégiens. L’équipe de Fribonbon, elle, a été «soulagée» de pouvoir collaborer avec un spécialiste de la confiserie pharmaceutique.

«Nous avons été conseillés de façon constructive», confirme Fabio Gross. «Il n’est pas habituel pour un projet YES que sa phase de développement dure aussi longtemps», ajoute Marc Aeby. Durant quatre mois, au rythme de deux à trois réunions par semaine, sous la supervision de leur professeure d’économie Nicole Ackermann, quatre prototypes (deux variantes de goût) ont été préparés en laboratoire, des dizaines de tests consommateurs menés, un nom trouvé et l’emballage de la boîte dessiné: les bonbons Power-Up sont prêts à être commercialisés. «Des distributeurs ont déjà été approchés», lâche Christian Binggeli.

Rouge et triangulaire

De couleur rouge, la pastille énergisante créée par Fribonbon est en forme de pointe de flèche et son goût allie pomme-grenade, maracuja et cherimoya. «Une autre variante - grapefruit et lychee - a très vite été écartée car son goût plaisait moins aux personnes à qui on l’a fait goûter, relève Jonas Aebischer. Quant aux vertus énergisantes, on les doit à la caféine extraite de deux fruits: la noix de cola et le guarana. L’une déploie son effet dans l’immédiat, l’autre sur la durée.»

Pour les quatre étudiants impliqués dans ce projet, dont le capital de départ est plafonné par l’association YES à 3000 francs, le bonbon Power-Up se veut une alternative «plus saine car sans taurine» aux boissons énergisantes. «Notre but n’est pas seulement d’obtenir une bonne note pour ce travail de maturité, nous voulons mettre sur le marché un produit qui tient la route et lui assurer un avenir», insiste Rouven Steinemann. «Il a un nom anglais parce que nous ne voulons pas nous limiter aux frontières suisses», admet Christian Binggeli.

Pour le patron de Dehly SA, qui compte une dizaine de collaborateurs pour une production annuelle de 150 à 200 tonnes de pastilles, sous sa propre marque PhytAlma ou à façon pour d’autres sociétés, le partenariat avec Fribonbon est aussi une belle expérience. Et une «jolie opportunité»: «Ces jeunes peuvent être fiers de ce qu’ils ont créé. Leur produit est crédible, cohérent.»


Francis Granget