Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 29 mars 2015

La Fribourgeoise Laura Schürch va représenter la Suisse à un concours international de cocktails


Image: Yvain Genevay



Ses cocktails ont le parfum de la douceur de vivre. D’une saveur vanillée qui fait voyager vers des îles paradisiaques. «Mais c’est bien ici mon paradis», assure d’entrée Laura Schürch, alors qu’elle nous accueille dans son restaurant, La Salamandre, sur les rives du lac de Neuchâtel, à Portalban (FR).

Sous ses airs de grande timide, cette maman de deux enfants et enceinte d’une petite troisième peine à cacher sa joie. Dès ce dimanche 29 mars, elle défendra les couleurs de la Suisse aux Trophées internationaux des calvados, à Deauville (F), un prestigieux concours de cocktails, dont le premier prix est une consécration dans le métier. Face à elle, 14 autres barmen venus d’Italie, Russie, Pologne ou encore Suède.

«J’ai bien l’intention de ramener le premier prix», lâche la Fribourgeoise, déterminée et confiante. Sa recette secrète a déjà séduit, lors des qualifications. Dans le thème imposé du cinéma, Laura a concocté un breuvage du nom du film «Coco avant Chanel». «J’ai lu la biographie de Coco Chanel et sous certains côtés, je lui ressemble. J’aime faire les choses différemment des autres, j’aime créer l’inattendu. Surtout, on ne peut pas me mettre dans un moule», affirme-t-elle. Son parcours, cette fille d’agriculteur l’a construit un peu par hasard. Et le hasard a bien fait les choses. Après avoir opté pour un apprentissage dans la restauration, elle bluffe un jour, avec un simple cocktail, son professeur barman qui s’exclame: «C’est exceptionnel ce que tu fais.» Depuis, elle n’a plus lâché le shaker.

Travailler dans un palace

Plus à l’aise derrière le bar qu’à parler de sa personne, elle adore faire découvrir son univers. «C’est un état d’esprit. La musique m’inspire beaucoup, il suffit d’une mélodie qui passe à la radio pour avoir l’idée d’un cocktail», confie-t-elle. Ses «créations», elle les doit aussi à ses clients. «Dans un petit carnet, je note à chaque fois ce qu’ils boivent. Lorsqu’ils me disent «remettez-moi le même», alors pour moi, c’est réussi.»

Laura Schürch n’a pas peur de surprendre. «Dans un cocktail très sec, je peux par exemple vous mettre de la noisette, explique-t-elle. Ou encore mélanger vodka et canneberges avec du caramel irlandais.» Grande créatrice mais piètre consommatrice, elle avoue: «Quand je voyage, je ne cours vraiment pas après les cocktails de vacances.»

Une victoire à Deauville lui permettrait de toucher du bout des doigts un rêve. «Je pourrais enfin me présenter dans un palace», espère-t-elle. Avant de se reprendre: «Mais je suis peut-être bien trop simple pour être à l’aise dans ces ambiances feutrées…» En attendant, elle a une autre idée derrière la tête: aménager un coin cocktails à l’entrée de son restaurant de Portalban classé 12 sur 20 au Gault&Millau.