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samedi 11 avril 2015

La charge en insecticides et fongicides est sous-estimée


Les cours d’eau ne sont pas aussi «propres» qu’on le croit



Des chercheurs ont étudié cinq cours d’eau de Suisse. Ils notent des résultats au-dessus des normes pour huit insecticides.

La charge en insecticides et fongicides dans les cours d’eau suisses est clairement sous-estimée. C’est le constat d’une étude de chercheurs de l’Eawag publiée dans la revue «Aqua & Gas».

Le projet Nawa Spez avait déjà montré l’an dernier que les rivières suisses sont polluées par différents produits phytosanitaires. Mais les insecticides et les fongicides sont des pesticides souvent négligés dans la surveillance de l’eau, par rapport aux herbicides en particulier.

Or ce sont principalement les insecticides qui sont blâmés pour l’absence d’invertébrés dans le milieu aquatique en raison de leur haute toxicité. Pour cette nouvelle étude, l’équipe de Juliane Hollender, de l’Eawag, l’institut de recherche sur l’eau du domaine des EPF, s’est penchée sur cinq cours d’eau: Salmsacher Aach (TG), Furtbach (ZH), Surb (AG), Limpach (SO) et Menthue (VD).

Chercheurs surpris

Résultats: des concentrations au-dessus des critères de qualité chronique ont été mesurées pour huit insecticides. Les classes de substances les plus pertinentes étaient les pyréthroïdes, les organophosphates et les néonicotinoïdes.

Les fongicides avaient une exposition moyenne. Leur toxicité est aujourd’hui considérée comme faible, bien que les champignons aquatiques ne soient généralement pas impliqués dans les études écotoxicologiques, notent les chercheurs.

Ainsi, il se peut que la toxicité des fongicides ait été «très fortement sous-estimée», selon eux. De manière générale, ces travaux montrent que l’exposition ou le risque des fongicides/insecticides associés aux produits phytopharmaceutiques les plus largement étudiés à ce jour sont clairement sous-estimés.

«Nous avons été surpris de trouver autant d’insecticides, alors que les quantités utilisées sont nettement plus faibles que pour les herbicides», a indiqué à l’ats Mme Hollender. «Les concentrations relevées sont probablement très critiques pour des organismes comme les puces d’eau.»

Les produits phytopharmaceutiques proposés pour la future surveillance des pesticides dans l’approche d’évaluation récemment parue concernant la pollution diffuse devraient aider à combler cette lacune à l’avenir. Mesurer toutes ces substances représente un défi majeur, notamment pour les pyréthrinoïdes, selon les scientifiques.

Les insecticides sont utilisés principalement dans les cultures spécifiques de fruits et légumes. En outre, la plupart des semences de cultures agricoles (colza, betteraves à sucre, maïs, céréales) sont traitées avec des insecticides mordants. Leur pénétration dans les eaux est cependant encore mal comprise.

L’utilisation de fongicides est très intense et, tout au long de la saison, un fongicide de contact rapidement dégradable est souvent combiné à un fongicide systémique dans la culture des fruits, des raisins et des pommes de terre.

La moitié des insecticides et 20% des fongicides sont utilisés dans des zones d’habitation ou des jardins privés. Le projet a été mené par l’Eawag, en collaboration avec l’Office fédéral de l’environnement et les cinq cantons concernés entre mars et juillet 2012.

ATS