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mercredi 15 avril 2015

Reitzel compte se battre pour sa conserverie suisse


L’usine historique, basée à Aigle, est «la seule et dernière conserverie de produits vinaigrés en Suisse», rappelle Philippe Reitzel, président du groupe créé par son grand-père Hugo.

Philippe Reitzel, président du groupe fondé il y a plus d’un siècle par son grand-père Hugo. 
Image: Chantal Dervey


Frustré et inquiet. L’état d’esprit actuel du roi suisse du cornichon pourrait se résumer à l’aide de ces deux adjectifs.

Frustré, parce que les nombreux discours, survenus suite au choc du 15 janvier, n’ont fait référence qu’aux difficultés des PME tournées vers l’exportation. «Or, l’abolition du taux plancher entre le franc et l’euro et le renchérissement de la devise suisse qui a suivi, nous touche également, explique Philippe Michiels, directeur général de la succursale helvétique. Du jour au lendemain, nos rivaux européens sont en effet devenus beaucoup moins chers que nous en Suisse.»

Selon les statistiques établies par le producteur de produits vinaigrés, alors que leurs concurrents pouvaient réduire jusqu’à 17% leurs prix (en cas de parité entre l’euro et le franc), Reitzel ne pouvait se permettre un rabais dépassant 7% sans commencer à toucher à ses marges ou à revoir ses coûts de production. «Nous souffrons donc d’un vrai problème de compétitivité», confirme Bernard Poupon, l’administrateur-délégué du groupe.

Dernière conserverie suisse

Inquiet ensuite, parce que malgré un résultat satisfaisant en 2014 avec une légère croissance du chiffre d’affaires de 1,2%, à 129,4 millions de francs, une grande inconnue entoure l’avenir de l’usine historique, basée à Aigle, «la seule et dernière conserverie de produits vinaigrés en Suisse», comme l’a rappelé hier Philippe Reitzel, le président du groupe fondé il y a plus d’un siècle par son grand-père Hugo Reitzel. Pour mémoire, la marque Chirat, l’autre roi du cornichon, d’origine genevoise cette fois, avait délocalisé en 2006 sa production en Turquie après son rachat par Unilever.

Tout en rappelant la violence du choc du 15 janvier, Bernard Poupon prétend qu’il est trop tôt pour estimer si la décision de la Banque nationale suisse mettra ou non la viabilité de leur usine d’Aigle en péril. «Cela dépendra de l’attitude de nos partenaires distributeurs, mais aussi de notre capacité à conserver un différentiel de qualité et de prix», estime-t-il.

L’entrepreneur d’origine française, dont la famille est liée à celle des Reitzel depuis des décennies, donne ainsi rendez-vous en 2016 pour établir un premier bilan.

Le poids de l’usine d’Aigle

Quel que soit le résultat de l’exercice 2015, une question se pose: continuer à transformer ses cornichons, concombres et autres oignons à Aigle, n’est-ce pas aujourd’hui devenu un luxe inabordable? Et cela d’autant plus lorsque, comme Reitzel, l’on possède d’autres usines similaires (voir bien plus grandes) en France, en Turquie et en Inde?

Sur ce point, Bernard Poupon est catégorique. «Notre filiale suisse reste importante à nos yeux. La moitié de notre chiffre d’affaires en Suisse dépend de l’usine d’Aigle (environ 23 millions sur un marché pesant 45 millions en 2014). Et jusqu’ici notre résultat y est tout à fait satisfaisant avec un bon niveau de cash-flow», affirme l’administrateur sans pour autant dévoiler les marges qu’il parvient ou non à réaliser en Suisse.

Reitzel et Aigle, un mariage de longue haleine 


Au moment où l’avenir de l’usine aiglonne de la PME vaudoise se pose une nouvelle fois, - étant donné la forte appréciation du franc depuis le 15 janvier dernier -, l’opportunité est parfaite pour remettre en perspective la longue histoire de ce site de production. Ce dernier est en effet au service du roi suisse du cornichon depuis 1909, année où Hugo Reitzel rachète les deux hectares de terres agricoles qui accueilleront ses fondations.

Depuis cette acquisition la société vaudoise n’a cessé de s’agrandir. Au fil des décennies, elle a vu les Reitzel se succéder à sa tête et cela jusqu’à son mariage, dans les années 1970, avec l’entreprise de la famille Poupon, reine française du cornichon. Depuis 1986, tout en conservant son nom originel, elle passe sous la direction de Bernard Poupon (et sous la présidence de Philippe Reitzel).

Attachement à Aigle

Aujourd’hui, le groupe emploie quelque sept cents personnes réparties à travers cinq sites de production (Turquie, France et Inde) dont 117 salariés pour la seule usine d’Aigle. «Pour nos cornichons et nos oignons, il y a une vraie valeur ajoutée à être transformé ici, assurait encore en 2013 à «24 heures» Bernard Poupon, directeur général du groupe.» Ces dernières années, quelque 2 millions de francs ont d’ailleurs été investis par Reitzel dans une nouvelle ligne d’emballage, multipliant les formats et les types de conditionnement.

Aujourd’hui, le groupe emploie quelque sept cents personnes réparties à travers cinq sites de production (Turquie, France et Inde) dont 117 salariés pour la seule usine d’Aigle. «Pour nos cornichons et nos oignons, il y a une vraie valeur ajoutée à être transformé ici, assurait encore en 2013 à 24 heures Bernard Poupon, directeur général du groupe.» Ces dernières années, quelque 2 millions de francs ont d’ailleurs été investis par Reitzel dans une nouvelle ligne d’emballage, multipliant les formats et les types de conditionnement.

Enfin, depuis 2011, le groupe a rapatrié de Marseille son siège international (où est également basé le siège suisse).

Le long mariage entre Reitzel et Aigle

Au moment où l’avenir de l’usine aiglonne de la PME vaudoise se pose une nouvelle fois – étant donné la forte appréciation du franc depuis le 15 janvier – l’opportunité est parfaite pour remettre en perspective la longue histoire de ce site de production. Ce dernier est en effet au service du roi suisse du cornichon depuis 1909, année où Hugo Reitzel rachète les deux hectares de terres agricoles qui accueilleront ses fondations. 

Depuis cette acquisition la société vaudoise n’a cessé de s’agrandir. Au fil des décennies, elle a vu les Reitzel se succéder à sa tête et cela jusqu’à son mariage, dans les années 70, avec l’entreprise de la famille Poupon, reine française du cornichon. Depuis 1986, tout en conservant son nom originel, elle passe sous la direction de Bernard Poupon (et sous la présidence de Philippe Reitzel). 

Aujourd’hui, le groupe emploie quelque sept cents personnes réparties à travers cinq sites de production (Turquie, France et Inde) dont 117 salariés pour la seule usine d’Aigle. «Pour nos cornichons et nos oignons, il y a une vraie valeur ajoutée à être transformé ici, assurait encore en 2013 Bernard Poupon, directeur général du groupe.» Ces dernières années, quelque 2 millions de francs ont d’ailleurs été investis par Reitzel dans une nouvelle ligne d’emballage, multipliant les formats et les types de conditionnement. 

Enfin, depuis 2011, le groupe a rapatrié de Marseille son siège international (où est également basé le siège suisse).