Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

samedi 27 juin 2015

Au secours, les Frouzes envahissent la Suisse…



Un hebdomadaire de Lausanne publie un guide de survie pour aider les Suisses à supporter l’arrivée massive des Français.

En signe de dérision, la couverture de L’Hebdo, le magazine francophone Suisse, arbore un drapeau rouge-blanc-bleu, avec pour slogan : "Au secours ! Mon chef, mon voisin, mon beauf est Français. Guide de survie à l’usage des Suisses." La publication, d’ordinaire plutôt modérée, ne s’en prend pas aux frontaliers, mais aux cadres français de plus en plus nombreux dans les entreprises helvétiques, et qui habitent dans la Confédération.  

Or ces cadres, dans ce dossier de huit pages, "sont claniques, accordent une importance démesurée à la hiérarchie, ignorent la notion de partenariat et passent des heures à débattre, juste pour le plaisir". Bref, ce ne serait pas drôle du tout de travailler sous les ordres d’un Français. L’une des victimes d’un petit chef tricolore raconte : "La formation continue n’intéresse pas les Français. Ils font toutes leurs études d’affilée, arrivent sur le marché du travail à 28 ans avec la science infuse et la déploient, sans jamais se remettre en question."

La France qu’on aime détester

Le dossier de L’Hebdo est très subtil, parfois drôle, lorsqu’il évoque "ce grand frère que l’on aime détester". Fort de sa bonne santé économique, la petite Suisse se moque effectivement de cette France mal en point, comptabilisant ses chômeurs par millions. L’éditorial évoque une "parole francophobe jusqu’ici inaudible" depuis la votation du 9 février 2014 "contre l’immigration de masse". Ce n’est pas faux. Mais peut-on pour autant parler de racisme anti-français ? Les tricolores, même s’ils sont parfois appelés "frouzes", ne se font pas encore agresser dans la rue…




"Ils ne disent jamais merci"

À en croire les multiples témoignages de Suisses ayant eu le malheur de travailler sous les ordres d’un cadre français, ces derniers sortiraient tous du même moule. L’un raconte : "Le Français jette sans cesse des coups d’œil autour de lui pour voir qui va lui piquer sa place. Il s’y agrippe d’ailleurs avec tous les moyens du bord." Une autre "victime" se souvient : "Lorsqu’on lui tenait la porte, il ne disait ni bonjour ni merci. Pour lui, c’était normal, il était notre chef." Le cadre supérieur français aurait forcément des "traits napoléoniens". Mais si le Français est "mon chef" et "mon voisin", comme le suggère la couverture, il devient aussi "mon beauf", preuve que son comportement ne déplairait pas tant que ça à ma sœur…  

Le dossier contient deux chiffres significatifs, venant d’une étude du canton de Vaud : si les frontaliers gagnent 13 % de moins que leurs collègues suisses, en revanche, dans le haut de l’échelle des salaires, les rémunérations des Français seraient de 5 % supérieures à celles des Helvètes. En revanche, l’enquête manque de statistiques : combien de milliers de cadres venus de l’Hexagone se sont-ils installés dans la Confédération ces dernières années ? Pour mémoire, l’ambassade de France à Berne estime à 200 000 le nombre de Français établis dans le pays, auxquels s’ajoutent 160 000 frontaliers qui passent chaque jour la frontière.   

Ian Hamel