Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 1 juillet 2015

Le marché de l’emploi suisse est en pleine ébullition


René Knüsel scrute les informations en provenance du monde économique et y apporte un peu de clarté.

Les informations qui paraissent actuellement sur la situation des postes de travail sont peu claires, voire contradictoires.

Première information, au sujet du nombre global d’emplois répertoriés qui était en hausse de près d’un pour-cent en cette première partie d’année, taux toutefois variable selon les secteurs économiques. Deuxième information, la structure de l’organisation du travail semble évoluer rapidement selon les types d’emploi et leur titulaire. A témoin, les chiffres en provenance du flux migratoire. Le nombre de travailleurs étrangers accueillis en Suisse est en hausse, mais la composition de cette population semble changer.

Les contingents d’Allemands désireux de travailler dans notre pays semblent se restreindre. En revanche, la main-d’œuvre des pays du Sud et de l’est européens est plus nombreuse. Contrairement à la migration des décennies précédentes, ces travailleurs se qualifient par un niveau élevé de formation.

Cet afflux de personnes confirme l’attractivité du marché suisse de l’emploi. Pour les esprits chagrins, les problèmes liés à la présence de cette population en Suisse vont continuer à croître. Pour d’autres, en revanche, ces flux migratoires montrent que notre pays ne forme pas suffisamment de travailleurs qualifiés pour occuper les postes vacants.

Il ne faut pas exclure non plus des situations de dumping salarial

Plusieurs phénomènes pourraient se superposer, expliquant l’évolution actuelle. Le taux de chômage demeurant relativement stable, ces nouveaux arrivés ne semblent pas occuper, ou que marginalement, les postes des employés autochtones. Il faut toutefois se garder de conclusions trop rapides à ce propos, puisqu’une certaine pression sur les salaires dans certains secteurs a été relevée. C’est en particulier le cas des régions susceptibles d’accueillir des travailleurs frontaliers, comme Genève, Vaud, Zurich, mais surtout le Tessin.

Selon les secteurs et dans ces zones, plusieurs mécanismes pourraient être à l’œuvre comme le remplacement des travailleurs âgés, partant à la retraite ou contraints à un retrait prématuré du marché de l’emploi, par des salariés plus jeunes et moins bien rémunérés. Il ne faut pas exclure non plus des situations de dumping salarial, récemment dénoncées par les syndicats qui visent la substitution d’employés locaux par des travailleurs étrangers moins payés.

La conjoncture actuelle est difficile pour les entreprises suisses, contraintes d’affronter une situation de forte concurrence, péjorée par la force du franc suisse. La réponse d’un certain nombre d’entrepreneurs semble être de chercher à compresser les frais de production en allégeant leurs charges salariales. Ces calculs à court terme pourraient avoir des effets pervers sur l’ensemble de l’économie.