Le 2 mars 2014, après la mise à feu du «Rababou», une braise est tombée dans le col de veste d'un garçon de 10 ans. L'enfant a subi des brûlures au deuxième degré à la nuque et à la main droite, qui ont impliqué plusieurs opérations de greffe de peau.
Ses parents ont déposé une plainte pénale contre inconnu, mais le Ministère public fribourgeois a classé la procédure le 19 février dernier. Il n'a constaté aucune faute, ni de la part des organisateurs ni de celle des pompiers.
Le danger était connu
Mais après un recours des parents, le Tribunal cantonal a annulé le 2 juillet dernier cette ordonnance de classement, renvoyant la cause au Ministère public. Selon lui, il est impossible d'affirmer, comme le fait le procureur, que «rien ne laissait présager qu'un coup de vent fortuit emporterait une braise jusque dans la foule».
Car depuis des années, les rapports du capitaine des pompiers mentionnent ce risque. Le rapport 2009 dit même: «Les bouts de tissu s'envolent sur les gens, un jour, il va y avoir des brûlés». Pour la Cour d'appel, il faut déterminer qui a reçu ces rapports, qui aurait dû prendre des mesures et pourquoi cela n'a pas été fait.
Pour le comité d'organisation, cette décision est un «coup de massue», a dit au quotidien La Liberté sa vice-présidente Cindy Berger. La manifestation est déjà en proie à des problèmes financiers, comme l'avaient annoncé les organisateurs le mois passé.
ATS