Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 9 août 2015

La Franche-Comté rattachée à la Suisse ?



Décidément, le nouveau découpage territorial et l’annonce des futures capitales régionales ne font pas l’unanimité. Voilà même qu’un mouvement régionaliste autonomiste franc-comtois, le Mouvement Franche-Comté (MFC), conteste le regroupement de leur région avec la Bourgogne et demande carrément qu’elle soit rattachée à la Suisse plutôt que d’être « annexée » par la Bourgogne.

J’ignore le nombre d’adhérents de ce mouvement, mais à l’heure où j’écris ces lignes, sa page Facebook enregistre 480 « like » : pas de quoi déclarer la République en danger !



Passons sur l’absurdité historique de cette idée. Le duché de Bourgogne et le Comté de Bourgogne, le nom historique de la Franche-Comté, ont évidemment une histoire commune ancienne qui remonte au Moyen Âge, histoire certes ponctuée de séparations, au gré des partages patrimoniaux. L’apogée de la réunion des deux Bourgognes fut sans doute atteinte sous les munificents ducs de la maison de Valois, non sans péril, il est vrai, pour le royaume de France.

C’est avec l’effondrement de ce rêve bourguignon, à la mort de Charles le Téméraire, que le destin commun des deux Bourgognes prit fin : le duché rentra définitivement dans le giron de la France, grâce à l’habilité de Louis XI, et le comté, par l’intermédiaire de la fille du Téméraire, Marie de Bourgogne, passa pour deux siècles aux Habsbourg d’Autriche puis d’Espagne.

On notera, non sans malice, que les Comtois, fidèles au duc Charles, tentèrent en vain de s’opposer à l’entrée des Suisses, alliés à Louis XI, dans leur province…

Mais le souvenir de cette grande Bourgogne fastueuse de la Toison d’or ne séduit visiblement pas le mouvement régionaliste franc-comtois. Il est vrai que ses arguments sont d’un autre ordre. « Plutôt Suisses que Bourguignons », disent-ils, car « la Suisse favoriserait de meilleurs salaires, de l’emploi, de la sécurité ».

On imagine bien que cette revendication ne devrait pas aller très loin. Quoique. En effet, le MFC veut porter ses revendications devant les justice nationale et européenne. Et là, tout est toujours possible.

Anecdote, me dira-t-on ? Peut-être, mais aussi illustration de cette boîte de Pandore qui a été ouverte, avec notamment la création de grandes régions « à l’échelle européenne » ou encore la volonté politique de ratifier la Charte sur les langues régionales.

Une Pandore qui veut détruire les vieux États-nations comme la France, derniers remparts au vaste et puissant courant mondialiste. Les héritages historiques nationaux, tout comme d’ailleurs les filiations familiales, sont autant d’entraves à ce mouvement magmatique.

Georges Michel