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mardi 11 août 2015

La Norvège crée une unité spéciale contre la cruauté animale




La semaine dernière, la mort du lion Cecil, abattu par un dentiste américain lors d’un safari au Zimbabwe, défrayait la chronique et suscitait l’indignation. Les messages de sympathie, mêlés aux coups de gueule, n’ont cessé d’affluer sur les réseaux sociaux. Ce jeudi encore, Aaron Blaise, un des dessinateurs du film de Disney, Le Roi Lion, a voulu rendre hommage à sa manière au Roi de la jungle, en postant un dessin dédicacé sur son compte twitter. Mais, si la notoriété de Cecil a créé, à juste titre, une colère mondiale, tous les jours, ce sont des milliers d’animaux qui se font torturer, maltraiter ou abandonner par leurs maîtres. La Norvège a donc décidé de prendre le problème à bras-le-corps, en mettant sur pied une unité de police spéciale pour lutter contre la cruauté animale.

Le meilleur ami de l’homme en danger




Depuis quelques jours, les internautes amis de bêtes ont leur lot de peines et d’indignations quotidiennes. Avec les abandons annuels qui s’additionnent en période estivale, les faits de maltraitance font la Une de l’actualité animale. Mardi 4 août, Tyson, maltraité et attaché sur le balcon d’un appartement à Béziers (France), est sauvé grâce à des images partagées sur le net. Devant l’absence de réaction des services de police, c’est la voisine qui a permis de relayer le message sur Facebook. Le message partageant plus de 50.000 vues, ce sont des dizaines de personnes qui se sont alors postées devant le domicile du propriétaire du chien pour organiser un sit-in, jusqu’à ce que les autorités récupèrent l’animal. Mercredi 5 août, un Dogue de Bordeaux est retrouvé enterré vivant par le chien d’un promeneur, un sac de gravas attaché à son cou. L’auteur des faits, un jeune homme de 21 ans, a été interpellé et sera jugé en mars 2016. Jeudi 6 août, c’est l’agonie de Princesse, une chienne berger belge de 3 ans, qui suscite l’émoi. Elle meurt après avoir été abandonnée 3 jours, sans eau ni nourriture, enfermée dans une voiture.

En Norvège, c’est désormais : Bas les pattes !

« RIS Police Criminelle », les animaux norvégiens ont à présent leurs « Experts » : une unité spéciale chargée de traquer toute forme de maltraitance animale. Dans le cadre de cette initiative, ayant peu de précédents dans le monde, la police du comté du Sor-Trondelag, dans l’ouest de la Norgève, va monter une brigade de 3 personnes spécialement formées : un enquêteur, un juriste et un coordinateur. L’expérimentation devrait durer 3 ans. « D’abord, il est important que l’on s’occupe de nos animaux, qu’ils jouissent des droits dont ils disposent et qu’il y ait un suivi quand la loi est enfreinte à leur encontre, eux qui sont souvent sans défense », a expliqué la ministre de l’Agriculture, Sylvi Listhaug, lors d’une conférence de presse.

Cumul d’objectifs, le but est également préventif pour la population en termes de sécurité et d’ordre public. En effet, « la mise en place de cette cellule peut aussi contribuer à la prévention contre la criminalité et les attaques contre les personnes, puisque les études montrent qu’une partie de ceux qui commettent des crimes et délits contre les animaux le font aussi contre d’autres personnes », a-t-elle précisé. Le projet pilote a été salué par les organisations de défense des animaux. En 2014, 38 plaintes ayant trait à des violences contre des animaux ont été déposées auprès de la police norvégienne, selon la radiotélévision NRK. Dans la législation nationale, ces violences sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison. Ailleurs dans le monde, exception faite des Pays-Bas, il existe peu d’exemples de « police pour animaux ».

Le modèle hollandais : les animaux ont des droits

Précurseur, La Hollande est le premier pays à avoir mis en place une unité de police spécialisée, chargée de lutter contre la cruauté envers les animaux. Ce pays est, en effet, à la pointe en matière animale, ceux-ci ayant même leurs propres élus, avec la présence de députés du Parti des Droits des Animaux au Parlement. Aujourd’hui, ce sont ainsi 125 policiers spécialement entraînés pour faire respecter les lois en vigueur qui protègent les animaux de compagnie, les animaux de rente (bétail) et les animaux sauvages. Ils seront 500 fin 2015. Leurs missions : identifier la souffrance chez l’animal, confisquer les animaux et faire rapport à la Justice, qui décidera des poursuites éventuelles, amendes et condamnations pénales. Un numéro vert a également été ouvert pour permettre les dénonciations.

GAIA invite aux bons réflexes

Sur son site internet www.gaia.be, l’association, qui milite contre les violences faites aux animaux, la fourrure et l’expérimentation, invite aux bons réflexes, s’il devait vous arriver de croiser toute forme de maltraitance ou de négligence à l’égard d’un animal sur notre territoire.

Étape 1: Contactez votre refuge local

Vous trouverez les adresses des refuges et SPA de Belgique sur www.pagesdor.be (rubrique « protection des animaux »). Une SPA peut habituellement envoyer un délégué sur place. Celui-ci n’est pas compétent pour saisir un animal ni dresser un procès-verbal. Vous devez pour cela avertir la police ou le SPF Santé Publique, cellule Bien-être Animal (voir étape 3).

Étape 2 : Déposez une plainte à la police

Cela peut se faire en collaboration avec le refuge ou la SPA local(e).

Étape 3: Déposez une plainte auprès de l’unité « Bien-être animal » de votre région

Pour la Wallonie : Tel 081/336050 – Fax : 081/335899 ou via e-mail: ubea.dgarne@spw.wallonie.be

Pour plus d’informations, consultez le site internet : http://www.wallonie.be/fr/bienetreanimal

Alimentation, abri, soins, en tant que personne responsable, le propriétaire d’un animal doit lui assurer des conditions de vie compatibles avec ses besoins. La compétence du bien-être animal est régie par la loi du 14 août 1986 relative à la protection et au bien-être des animaux et ses nombreux arrêtés d’exécution. Des sanctions pénales et administratives sont prévues en cas de mauvais traitements. Les peines encourues peuvent aller d’une amende administrative de 312,00 euros à une peine d’emprisonnement de un an.