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jeudi 20 août 2015

Manuel Zwischenbrugger veut défendre les cloches de ses vaches


Une cour d'appel de Zurich oblige un éleveur à retirer les cloches du cou de ses 27 vaches laitières pour cause de «pollution sonore»

Manuel Zwischenbrugger et ses vaches
(Seraina Boner)


Le bruit de cloches des vaches qui paissent dans les alpages peut sembler idyllique, mais pour les voisins immédiats cela peut constituer un calvaire.

C'est l'argument mis en avant par une cour d'appel de Zurich pour obliger un éleveur suisse à retirer ces cloches du cou de ses 27 vaches laitières pendant la nuit.

Cette décision du début du mois d'août confirme l'injonction faite à cet éleveur par sa petite commune des environs de Zurich, prise à la demande de voisins du pré, excédés par les tintements incessant qui les réveillaient chaque nuit et qui avaient porté plainte une première fois il y a quatre ans.

L'éleveur avait contesté la décision l'année dernière devant une cour d'appel locale.

En arrière fond; les maisons des plaignants


Après enquête, la cour a statué: l'éleveur devra retirer les cloches à ses vaches de 22 heures à 7 heures du matin.

«Même à 80 mètres de la source, la pollution sonore est très élevée», précise la cour dans son arrêté.

Les juges ont également noté que les cloches étaient inutiles à ces vaches qui vivent dans un pré clôturé.

Les cloches sont pourtant utiles pour retrouver les fuyardes, avait objecté le propriétaire des vaches, mais la cour a fait prévaloir l'intérêt de ses voisins.

Mais le paysan n'entend pas en rester là, selon son avocat cité samedi dans le journal «Zürcher Oberländer».

«Nous allons d'abord nous tourner vers le Tribunal administratif et, si nécessaire, nous irons jusqu'au Tribunal fédéral», explique le magistrat. «Si mon client perd jusqu'au bout, on saura alors que le monde paysan ne compte plus beaucoup dans ce pays.»

Depuis 4 ans

Le conflit entre le paysan et ses voisins couve depuis quatre ans. Il a commencé lorsque le propriétaire, au retour de l'alpage, a laissé les cloches au cou de ses bêtes en les mettant au pré.

L'intéressé a expliqué qu'il pouvait ainsi retrouver plus facilement ses bêtes lorsqu'elles s'échappaient de l'enclos, par exemple après avoir été effrayées par un chien. Les voisins ont pour leur part demandé d'enlever les carillons, arguant que le bruit troublait leur sommeil. Le tribunal n'avait pas accepté les arguments du premier.

Egger Ph.