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dimanche 6 septembre 2015

Noyés de Bodrum : les sordides dessous d'une com "EMOTION"


La mort du petit Aylan et l’horreur vécue par la famille Kurdî ont soulevé une émotion planétaire laissant peu de place dans la presse européenne à une relation objective de l’événement. Audimat oblige. C’est compréhensible bien que ne respectant pas la déontologie journaliste imposant le contrôle des sources. La presse anglo-saxonne et canadienne donne de ce drame humain une toute autre version qui n’enlève rien à l’empathie que les lecteurs outre-Manche et outre-Atlantique ressentent, confrontés comme nous aux images retwittées à l’envi par Peter Bouckaert, directeur de Human rights Watch.

Patronymes erronés

Les medias ont (trop) rapidement identifié le petit garçon sous le nom d’Alyan Kurdi. En réalité, la victime s’appelle Alan Shenu. Kurdî n’est que la traduction en dialecte kurde de l’origine ethnique du père : Abdallah « Le Kurde ». Détail sans doute mais une erreur dans le nom d’une victime conduit à la dépersonnaliser.

Le parcours de la famille SHENU

Abdallah Shenu était jusqu’en 2011ou 2012 (selon les sources) barbier à Damas. Il décide au début de la guerre civile syrienne de quitter avec femme et enfant (Alan n’est pas encore né) la capitale qui n’est pas encore menacée par les mouvements rebelles et les hordes de l’Etat islamique, pour s’établir à Alep près de la frontière turque. Décision téméraire et irréfléchie : à ce moment, l’Armée syrienne libre et autres groupes islamistes assiègent la ville, forçant la famille à rejoindre Kobane.

Pris au piège par cette décision incompréhensible pour un père ayant femme et enfant, il décide d’entrer clandestinement en Turquie en 2012 et s’établit à Istanbul vivant de petits boulots et de l’aide financière de sa sœur, émigrée depuis 20 ans au Canada, qui paie le loyer.

Les combats pour Kobane, assiégée par l’Etat islamique n’empêchent pas Abdballah de faire des aller-retours Istanbul-Kobane dont le dernier se situe en début d’année 2015. Abdallah perdra d’ailleurs ses dents lors des combats. Entretemps, Alan naît en Turquie. A trois reprises, la famille Shenu tentera de franchir les quelques kilomètres qui le séparent de Kos pour rejoindre l’Europe. La dernière tentative sera fatale d’autant que le père a déclaré ne pas savoir nager.

Le Canada a refusé le regroupement familial au Canada

FAUX : La tante canadienne du petit Alan avait déclaré dans un premier temps avoir vu sa demande de regroupement familial au profit de la famille de son frère Abdallah refusée par l’immigration canadienne. En pleine campagne électorale, les politiques canadiens entamèrent un mea culpa de circonstance avant de se rendre compte que la demande de regroupement familial concernait un autre frère d’Abdallah. Mensonge que la tante reconnaîtra. Pas rancunier, le Canada offrira un visa humanitaire à Abdallah après le drame, ce qu’il refusera préférant se réinstaller à Kobane soudainement redevenu « sûr ». Il apparaît rapidement que l’intention du père, selon ses déclarations n’était pas d’émigrer au Canada mais bien vers l’Allemagne ou la Suède.

La Turquie a refusé le statut de réfugié à la famille

FAUX : Abdullah Shenu a fait(Haut-commissariat aux Réfugiés des Nations-unies) les démarches en 2011/2012. La Turquie n’a pas signé le protocole additionnel aux Conventions de Genève et garde une restriction territoriale à l’accueil et à l’enregistrement des réfugiés et demandeurs d’asile. La Turquie ne reconnaît que les réfugiés et demandeurs d’asile provenant des Etats du Conseil de l’Europe à l’exclusion des autres états de provenance (Syrie, Iran, Irak, …). Sous pression du Conseil de l’Europe et de la Cour européenne des Droits de l’Homme (plusieurs condamnations pour refus d’accueil), la Turquie a légèrement modifié sa législation en 2014 (deux ans après que Shenu se soit réfugié comme clandestin en Turquie). A cette époque, les réfugiés non-européens étaient assignés dans des camps ou arrêtés. Il est peu probable qu’Abdallah Shenu se soit signalé aux autorités turques dans ce contexte, au risque d’être emprisonné et expulsé.

L’UNHCR (Haut Commissariat aux Réfugiés Nations Unies) n’a pas enregistré la famille comme réfugié ou candidat à l’asile

VRAI : L’UNHCR n’enregistre pas les demandeurs d’asile en Turquie. Les 300 fonctionnaires de l’organisation ne suffisent pas à la gestion administrative des millions de réfugiés présents sur le territoire turc. Quand bien même, le parcours erratique et irréfléchi de la famille ne plaidait pas pour la reconnaissance du statut de réfugié au sens UNHCR du terme.

La famille Shenu craignait pour sa sécurité et sa vie

FAUX : Abdallah avait avant 2012 un travail à Damas qui à l’époque n’était pas aux prises avec les avant-gardes de l’Etat islamique et des milices rebelles. La décision incompréhensible de rejoindre une zone de combat (sauf à considérer qu’il a rejoint sciemment avec femme et enfant les peshmergas kurdes d’Alep et Kobane, ce qui n’est pas démontré) relevait donc du suicide. Avec pour seule échappatoire, l’entrée clandestine en Turquie avant la naissance d’Alan. On connaît l’épilogue malheureux.

Le plan sordide du père Shenu

La soeur d’Abdalla Shenu a déclaré dans une interview que son frère avait besoin d’implants dentaires en remplacement de celles perdues lors des combats de Kobane. Dont coût 14.000€, frais qu’elle ne pouvait supporter en sus de l’aide financière qu’elle prodiguait déjà à la famille. La résolution de ce problème dentaire, toujours selon elle, valait bien les risques pris pour tenter la dangereuse traversée vers l’Eldorado européen. D’où le plan sordide imaginé par Shenu : rejoindre l’Allemagne ou la Suède, paradis des migrants économiques, se faire reconnaître le statut de demandeur d’asile et bénéficier ainsi des soins médicaux gratuits. Ce qu’un regroupement familial au Canada ne permettait pas, les garants du migrant devant subvenir à ses besoins.

L’Europe égoïste est responsable du drame FAUX : Le père de famille a pris en 2011/2012 une décision irréfléchie dont il doit assumer la responsabilité. Son sordide plan « dentaire » a coûté la vie à sa femme et à ses enfants. On notera, qu’à l’inverse de la presse et des politiques européens prêts à l’auto-flagellation, Abdullah Shensu n’a émis aucun reproche à l’UE. Lors de l’enterrement de sa famille à Kobane, il a déclaré en vouloir aux Etats arabes qui ne font rien pour soulager la détresse des victimes syriennes. (Avec dans le collimateur les pétromonarchies arabes qui n’accueillent à ce jour aucun réfugié syrien ou irakien).



Les interviews données par Abdullah Shensu et sa sœur canadienne enlèvent dès lors toute crédibilité à l’histoire dramatique d’une famille réfugiée, fuyant les enfers syrien et turc, menacée par l’Etat islamique et dont la seule chance de survie était de tenter une périlleuse traversée vers une Europe égoïste. Cette manipulation de l’information ne sert pas la cause des demandeurs d’asile qui ont réellement souffert dans leur chair les affres des conflits et qui ont droit à notre assistance.

L’emballement médiatique orchestré par la bien-pensance de gauche rappelle, toutes proportions gardées celui qui a eu lieu lors de la découverte du soi-disant « charnier » de Timisoara en 1989 après la chute du dictateur roumain Ceaușescu : la presse avait alors relayé sans contrôle la découverte d’un pseudo-charnier de 70.000 victimes du régime communiste. L’Histoire révélera une manipulation organisée. Josy Dubié, journaliste de la RTBF à l’époque et sénateur Ecolo reconnaîtra, embarrassé, s’être fait piéger par la course à l’audimat. En guise de conclusion, laissons la parole au philosophe Guy Haarcher : « Le problème moral posé par ces migrations dramatiques, que symbolise à lui seul le corps du petit enfant sur la plage de Bodrum, nous submerge. Tous ceux qui conservent au fond d’eux-mêmes un minimum d’humanité sont bouleversés par de telles images. Mais la politique compassionnelle ne mène qu’à la dictature de l’émotion. » Surtout lorsque cette politique compassionnelle se construit sur la désinformation.

Voici où a vraiment été retrouvé le petit Aylan

Voici l'endroit exact où a été retrouvé le corps d’Aylan. Non, la marée ne l'a pas jeté sur le sable, il a été découvert dans des rochers.

Le corps a été ensuite déplacé par les photographes turcs dans un endroit plus photogénique et mis dans une position plus dramatique afin de jouer sur l’émotion de l’opinion publique internationale dans le seul but d’accuser le Président syrien, Bashar Al-Assad, qui lutte pourtant avec acharnement contre Daesh.


MIGRANTS : Info ou propagande ?

Tout s’est accéléré au moment où un premier sondage a révélé que 73 % des Européens ne souhaitaient pas accueillir plus de migrants dans leurs pays. A partir de cet instant, les rédactions des grands média officiels subventionnés ont vraiment dérapé.

D’organes d’information sensés transmettre les faits, en indiquant les articles qui éditorialisent et donnent une opinion, ils se sont entichés de faire changer l’opinion. De ne plus informer mais d’influencer. De passer de la presse à la propagande. Nous sommes passés à la re-education des masses.

Première phase : la censure des commentaires des articles publiés sur le net. Elle est pratiquée depuis quelques temps déjà dans la mesure où le divorce entre l’opinion des citoyens et celle des journalistes qui tiennent l’information diverge de plus en plus.

Impossible désormais d’émettre un avis sous les articles concernant le thème de l’immigration. Officiellement, c’est pour empêcher toute réaction raciste ou xénophobe. En réalité, il s’agit empêcher les lecteurs de mettre en doute la « bonne » parole.

On vient de mettre le turbo, tous média confondus: il s’agit de mettre en évidence les initiatives pro-migrants. Interview des habitants d’Erezée où un centre d’accueil des migrants existe depuis 17 ans « sans que cela ne dérange le moins du monde les habitants ». Pas étonnant : le centre est en plein bois et détient le taux de rotation le plus élevé. Perdu au milieu de nulle part, ce centre n’incite pas l’immigré à se poser. En transit, ils ne font qu’y passer, n’ayant pas le temps d’avoir le moindre contact avec les habitants du crû.  Le discours des ONG, xénophiles par définition, est devenu strident. Charity Business oblige. La culpabilisation de chacun de nous bat son plein: nous sommes bien sûr de riches occidentaux. C’est oublier un peu vite que depuis plus de cinquante ans, collectes, opérations Arc-en-Ciel, Terre des Hommes, 11.11.11 se succèdent à nos portes.

Et puis les initiatives pour « aider » les migrants se multiplient. Les Comités de soutien viennent s’ajouter à une longue série d’initiatives: Band Aid « Life for Africa », les « Villages roumains », les Bosniaques, les Kosovars, les Afghans souvent Pakistanais ou Indiens, voire Ouzbeks, même les Equatoriens.

Etape suivante dans la campagne de propagande en cours : les articles dithyrambiques sur les mouvements citoyens spontanés qui accueillent les migrants, avec fleurs et banderoles ou qui s’opposent à l’expulsion de Kosovars, alors que la guerre là-bas est terminée depuis plus de dix ans et que le pays est indépendant. Bien sûr, hors de question de préciser que, ces réactions spontanées sont en fait cornaquées par des élus locaux en manque de visibilité. Afin de donner crédibilité et profondeur à la campagne, les experts sont mis à contribution. Comme cet expert des migrations qui nous annonce, chiffres à l’appui, qu’il n’y a que 12.000 demandes d’asile cette année, bien loin des 40.000 de 2010. Personne pour relever qu’il s’agit de migrants qui s’ajoutent et non remplacent ceux des années précédentes.

Dose d’anesthésie par les spécialistes de l’économie qui prédisent un avenir radieux grâce à cet afflux de population jeune. Justement tiens, personne pour noter qu’il s’agit bien souvent de jeunes hommes, entre 20 et 30 ans, vigoureux et en bonne santé. Personne pour se demander pourquoi il n’y a quasi pas de femmes ?

Et pourquoi tant d’hommes avec seulement un enfant, alors que le père au foyer n’est pas vraiment l’archétype des sociétés moyen-orientales ? La raison est simple : la famille s’est cotisée pour payer le voyage au plus fort, histoire de servir de harpoon: s’installer en Europe pour ensuite, grâce aux allocations et peut-être un salaire, rembourser « l’investissement » et faire jouer le regroupement familial. L’enfant, c’est à la fois le bouclier contre les forces de l’ordre, le passe-droit pour obtenir le sésame et le moyen de susciter l’émotion occidentale.

Paroxysme de la campagne : la photo du petit Aylan, noyé et échoué sur la plage de Bodrum. Cette photo a permis de déclencher le facteur d’influence le plus efficace : l’émotion. Faire entrer le message non par la raison, mais par le cœur. Plus d’issue possible : ou cette photo vous émeut et vous devez être pro-migrants ou elle n’altère pas votre raison et vous voilà catalogué plus proche de la bête que de l’être humain. Mise sous le nez de chaque décideur, cette photo terrible doit remplacer le raisonnement cartésien du possible par le pathos et l’effacement de toute limite.

Personne ne nie les horreurs de ces guerres barbares. Mais le sort des minorités chrétiennes est escamoté, passe au second plan. Nous devons accorder le droit d’asile aux véritables réfugiés, comme les Chrétiens d’Orient, les Yézidis, les familles complètes. Ceux-là doivent être accueillis. Mais dans le sillage de ces authentiques réfugiés, se coulent une multitude de soi-disants «  Syriens » et « Irakiens ».

Rappelons que seul le Nord de l’Irak est en situation de guerre. Pourquoi devrions-nous accueillir des réfugiés de Basrah dans le Sud? Ces réfugiés sont très souvent des Palestiniens, Lybiens, Algériens, Mauritaniens, Turcs, Kurdes, Tchéchènes, Azerbaidjanais,… qui ont fait de notre sécurité sociale un Business Model dont ils prévoient de tirer le maximum.

Quand on voit ces jeunes hommes en pleine santé fuyant la barbarie de Daesh, on ne peut s’empêcher de voir en eux au mieux des opportunistes et au pire des déserteurs. Quant aux bateaux entiers de noirs, ils devraient être immédiatement ramenés à la rive africaine: ce sont des migrants économiques, c’est tout.

Une politique stricte de dissuasion, d’accueil juste, de contrôle et surtout de retour (quasiment aucun n’est renvoyé chez lui), garantira à tous le bien-être.  Il faut en finir avec cette culpabilisation permanente de l’Occident. Ce n’est pas de la faute de nos citoyens si le pauvre Aylan est mort, mais de ceux qui l’ont emmené dans cette aventure.

Quant aux média, ils se décribilisent complètement en s’efforçant de changer l’opinion plutôt que de l’informer. Le politiquement correct empêche toute réflexion saine, réaliste et désinhibée. A vouloir importer ces populations culturellement homogènes, sous-qualifiées et vulnérables à toutes les promesses, on se prépare des lendemains qui ne chantent pas.

Les manifestations en soutien du Hezbollah, les djihadistes partant au Levant et les attentats du Musée Juif nous paraîtrons de simples enfantillages en comparaison.

Suivons l’exemple hongrois, slovaque, tchèque et polonais !

Egger Ph.

Sources :