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mardi 15 septembre 2015

Le président du PLR, Philipp Müller, avait fait monter sa Mercedes à 600 chevaux


Il a donné plusieurs versions après le choc qui a grièvement blessé une jeune fille de 17 ans



Le président du PLR, Philipp Müller (PLR/AG), a rejoint hier le Conseil national pour la deuxième semaine de la session d’automne. En apparence, comme si de rien n’était. Ses collègues en ont fait de même. Pourtant l’accident de la circulation de jeudi dernier, où sa Mercedes AMG a heurté le scooter d’une jeune fille de 17 ans à Lenzburg (AG), est encore dans tous les esprits. «Merveille de technologie»

Philipp Müller est un ancien pilote de course. Mardi dernier, il avait été interrogé à ce sujet par la RTS, qui lui demandait s’il avait toujours sa «Mercedes à 557 chevaux». Il avait répondu que dorénavant elle en faisait «presque 600», que c’était une «merveille de technologie», mais que jamais il ne dépassait les limitations de vitesse. Deux jours plus tard, c’est cette voiture qui a percuté la jeune fille. A quelle vitesse, on l’ignore.

Selon des témoins, le véhicule s’est déporté inexorablement sur la gauche et la jeune scootériste n’avait aucune chance de l’esquiver. Elle a été grièvement blessée aux deux jambes. Après l’accident, l’attitude de Philipp Müller a été peu à peu mise en cause par les médias alémaniques. Le vendredi matin, il a d’abord répondu à un journaliste de la SRF sans mentionner cet accident. C’est seulement en fin de journée que le président a exprimé dans un communiqué sa sympathie pour la jeune fille, ajoutant que la police n’avait pas trouvé d’alcool dans son sang ou qu’il n’était pas en train d’utiliser son portable.

Samedi, les choses se sont gâtées. Le père de la victime a déclaré au Blick que Philipp Müller s’était arrêté 300 mètres plus loin et n’avait pas porté les premiers secours à sa fille. Le président du PLR a alors réagi dans un nouveau communiqué: «Après l’accident, j’étais en état de choc, j’ai arrêté mon véhicule seulement au premier endroit de stationnement possible et je suis retourné immédiatement sur les lieux.»

Hier, dans l’Aargauer Zeitung, Philipp Müller a donné une autre version encore, disant avoir un «trou noir» au moment du choc lui-même. Il se souvient ensuite avoir senti que «son pneu avait éclaté». Il s’est arrêté après 200 mètres, il est sorti et a constaté les dégâts. Il se serait alors rendu compte qu’il avait causé l’accident… Que s’est-il réellement passé? Le ministère public du canton d’Argovie a ouvert une enquête, qui va durer plusieurs mois. Philipp Müller s’est fait retirer son permis et il a décidé d’arrêter sa campagne pour le Conseil des Etats. Mais pas pour le National.

Elus sur la réserve

Au Parlement, les élus montrent une certaine réserve à commenter cet accident et les explications de Philipp Müller. «C’est moche pour cette jeune fille qui a eu les deux jambes brisées, soupire Didier Berberat (PS/NE). Et humainement c’est difficile pour lui.» Sur le plan politique, personne ne voit de conséquences: «Ce n’est pas le retrait partiel de Philipp Müller qui va changer le résultat de ces élections», conclut Yannick Buttet (PDC/VS).