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mardi 15 septembre 2015

Le «toro de la Vega» tué à coups de lances


Défenseurs de la cause animale et partisans de la tradition se sont opposés mardi à Tordesillas au sacrifice de Rompesuelas.

Le taureau de 650 kilos a succombé aux coups de lance après une course de 20 minutes. (photo: AFP)



«Il est mort vers 11h20», a déclaré à l'AFP une porte-parole de Pacma, un parti défendant la cause animale, qui avait envoyé plusieurs dizaines de militants à Tordesillas, à 200 km au nord-ouest de Madrid qui célèbre chaque année cette traque datant du Moyen Âge.

Selon un photographe de l'AFP, le lâcher de la bête de six ans d'âge, a été marqué par des tensions importantes entre partisans et détracteurs de la fête, les premiers allant jusqu'à frapper des journalistes qui assistaient à la scène. Le supplice de Rompesuelas n'aura pas duré longtemps. Lâché vers 11h dans les rues de la petite ville de 9000 habitants, il a traversé le pont le séparant d'une prairie où il avait rendez-vous avec la mort.

Datant de 1453 au moins, la tradition du Toro de la Vega consiste à pourchasser la bête à travers la bourgade fortifiée, puis à lui faire traverser un pont jusqu'à une grande plaine où la bête est tuée par des «lanceros», des participants armés de lances. La personne parvenant à le tuer d'un coup de lance remporte le «tournoi».

«Icône de la maltraitance animale»

Le parti Pacma, défenseur des animaux, estime que cette tradition est «l'icône de la maltraitance animale» en Espagne. Le parti a présenté le 8 septembre une pétition pour l'interdiction de ce «lynchage collectif», signée par 120'000 personnes. Le texte a été remis au secrétaire général du Parti socialiste Pedro Sanchez, afin qu'il force la main au maire socialiste de Tordesillas.

Cette festivité, déclarée d'intérêt touristique en 1980, suscite cependant de plus en plus de contestations. La maltraitance des animaux est plus que jamais un thème d'affrontement politique au pays des corridas depuis que plusieurs municipalités passées aux mains de mouvements de gauche radicale alliés à Podemos s'opposent à des fêtes séculaires où des animaux, le plus souvent les taureaux, sont sacrifiés. «J'ai droit à ma fête», répondaient les villageois de Tordesillas, sur une grande banderole déployée sur une bâtisse du centre ville, proche du parcours de Rompesuelas.


AFP