Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 30 mars 2016

La justice fribourgeoise remet en liberté un malade sexuel


L’agneau est devenu loup, une nuit de novembre 2014. Un «état de transe» provoqué par le cannabis et le stress. La procureure Yvonne Gendre s’est appuyée sur l’avis d’un expert pour estimer que Claude*, 25 ans, est irresponsable. Le Tribunal de police de la Sarine l’a confirmé mercredi passé. Il a même octroyé 5700 francs d’indemnités à l’accusé.

Technicien dans l’entreprise de son père, Claude semblait vivre le parfait amour avec la jolie et frêle Nadine*. Sérieux, le jeune homme suit en parallèle une formation. C’est trop de stress: il tient parfois des propos incohérents ou se balade dans la nature avec un oreiller. S’y ajoute une grosse consommation de marijuana.

Faible risque de récidive 

Pour le spécialiste du Réseau fribourgeois de santé mentale, Claude* a fait ce qu'on appelle une décompression psychotique. Il souffrait de troubles mentaux avec des syndromes de schizophrénie liés au cannabis, dont il était dépendant. Le jeune homme n'avait pas la capacité d'apprécier le caractère illicite de ses actes et il était irresponsable au moment de les commettre. Pour l'expert, le risque de récidive est faible, sauf s'il se remet à la fumette.

Il la viole, elle s'évanouit

Un soir, alors que sa copine dort à côté de lui, il se réveille brusquement et fume un joint. Nadine entend des cris. Elle trouve son compagnon nu dans la baignoire. Il hurle: «J’ai pu traverser de nouvelles dimensions. Vous êtes des menteurs.» Il saisit Nadine à la gorge, puis la frappe malgré ses cris, en vociférant des propos insensés avant de la coucher sur le lit: «Je vais te b..., te faire un enfant et tu seras ma prisonnière.» Il passe des paroles aux actes, jusqu’à ce qu’elle perde connaissance. Une voisine intervient et appelle la police.

Lésions corporelles, séquestration, menaces, viols: il y a de quoi envoyer n’importe qui en prison. Mais Claude, désormais «clean», n’a écopé que d’une amende de 300 fr. pour sa consommation de drogue. «Je suis désolé, je m’excuse», a-t-il déclaré.

Couple brisé 

A la fin de l'audience, mercredi dernier, Nadine est allée caresser la joue de son bourreau avant de lui faire la bise. Elle avait retiré sa plainte. Le couple est même parti en vacances après les faits. Mais le ressort était cassé: «J'ai essayé, je n'ai pas pu, confie-t-elle en s'essuyant les yeux. C'était traumatisant. Je ne l'avais jamais vu ainsi. Je ne le reconnaissais plus. Tout ce qui s'est passé cette nuit-là, je l'ai subi sous la contrainte. Aujourd'hui, j'essaie de refaire ma vie.»

Christian Humbert