Un des deux frères, qui refusent de serrer la main à leur enseignante à Therwil (BL), a posté sur Facebook de la propagande de l'Etat islamique. «C'est clairement l'étendard de l'Etat islamique», a confirmé à «Blick» Saïda Keller-Messahli, fondatrice du Forum pour un islam progressiste.
L'affaire des deux jeunes, qui ont été exemptés de serrer la main de leur professeure à Therwil (BL), connaît un nouveau rebondissement. On apprend ce jeudi que le Ministère public des mineurs et la police de Bâle-Campagne a ouvert une enquête à l'encontre d'un des frères pour avoir posté sur Facebook de la propagande de l'Etat islamique. En commentaire d'une des vidéos, l'adolescent avait ajouté que «chaque musulman doit liker.»
Voici un des deux jeunes musulmans (photo). Leur père, Ibrahim S., est imam à la mosquée du roi Fayçal à Bâle, comme l'a découvert «20 Minuten». Formé à Beyrouth, il dirige la prière du vendredi. Cette mosquée avait déjà attiré l'attention de la «Basler Zeitung» en 2013 pour ses prêches haineux contre les non-musulmans.
«Nous avons déjà visionné les enregistrements. Il s'agit maintenant de déterminer si la loi fédérale interdisant les groupes al-Qaïda et Etat islamique ainsi que les organisations apparentées a été violée par la publication de ce matériel», confirme le procureur de mineurs Lukas Baumgartner. Selon celui-ci, il est fort probable que l'ado en question soit entendu ultérieurement dans cette affaire par la police ou le Ministère public des mineurs.
Jusqu'à 5 ans de prison
Marc Forster, professeur en droit pénal auprès de l'Uni de Saint-Gall, doute qu'une procédure soit ouverte contre lui: «La simple publication de vidéos de l'EI sur Facebook n'est pas considéré comme de la propagande punissable par la loi. On pourrait tout au plus envisager l'article 135 du Code pénal selon lequel il est interdit de mettre en circulation des images montrant des actes de cruauté envers des êtres humains.»
En octobre dernier, la «NZZ am Sonntag» avait révélé que le Ministère public de la Confédération enquêtait sur plusieurs personnes ayant diffusé des vidéos du groupe Etat islamique. En cas de condamnation, les personnes risquent jusqu'à 5 ans de prison ou une peine pécuniaire.
Les peines sont moins sévères pour les mineurs. Les jeunes de plus de 15 ans, qui se rendent coupables de soutien à une organisation terroriste, risquent au maximum un ans.