Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 1 mai 2016

Allez voir le film « La Résurrection du Christ »




Ce film réussit à nous tenir en haleine alors que, dès les premières images, nous connaissons la fin ! La grande force de ce film est aussi son réalisme, sa précision « scientifique ».

Que ces événements se soient déroulés exactement comme cela ou pas tout à fait, ou vraiment pas du tout, seuls une quarantaine d’experts qui ont étudié cette période précise de l’Histoire durant toute leur vie pourront nous le dire. Et encore ! Ils ne manqueront pas de s’écharper en fonction de leurs préjugés historiques, théologiques, ou les deux, voire même en fonction des directives de leurs éditeurs et autres directeurs de thèses, écoles de pensée, sectes et autres.

Le débat n’est donc pas là. Pour autant, l’approche scientifique des quelque 40 jours durant lesquels se déroulent ces événements, les jours les plus heureux de l’histoire de l’humanité, ces quelques heures mêmes – au cours desquelles chaque homme est sorti de la mort éternelle, a la possibilité de pouvoir contempler le Dieu vivant face à face – ne peuvent être traités à la légère, y compris dans un film.

Ce film est à la limite du documentaire, tant il s’efforce à l’honnêteté des caractères, des lieux et des événements.

Parmi les images très fortes que je retiens, il y a l’image du Christ en croix, surplombant les eaux tumultueuses. Non seulement cette image est très originale, mais elle est surtout très biblique, car le Christ crucifié sur les eaux, c’est bien entendu l’image et la réalité du péché qui est ici submergé par la rédemption, réalité que l’on retrouve aussi lorsque le Christ marche sur les eaux dans les évangiles.

La personne la plus intéressante dans ce film est bien le héros, ce tribun romain qui vole un peu la vedette au Christ ; l’œuvre est donc centrée sur l’homme, celui d’aujourd’hui comme celui d’hier et celui de demain, face à ce scandale de la croix et, surtout, ce mystère de la résurrection auxquels les chrétiens sont bien trop habitués.

L’apport considérable de ce film est de nous relancer, chacun d’entre nous – chrétiens d’abord, mais aussi non chrétiens -, à la recherche de ce mort ressuscité, vraiment ressuscité, non pas comme un ectoplasme ou une apparition, mais comme une personne. Comment cela se peut-il ?

Toute l’enquête du tribun correspond parfaitement à nos efforts pour contester cette résurrection, bien trop perturbante.

Cette enquête, pour historique et sérieuse qu’elle soit, est aussi – est surtout – une quête initiatique de l’homme parti à la découverte de l’amour. Et cette rencontre bouleversante l’oblige à faire violence à sa propre violence.

Il n’y a rien de plus moderne que ce tribun, bien dans sa peau, viril et ambitieux, en pleine possession de ses moyens, qui se défait sous nos yeux, et se transforme en une sorte de vagabond du Christ. Lui aussi, à la suite du Christ, il vit une « kénose », un dénuement total, et, enfin, une libération.



Laurent Michel de Woillemont