La Ville de Fribourg envisage de mettre des espaces à la disposition des graffeurs. Dans l'espoir qu'il y aura moins de tagueurs.
Sept graffeurs s'étaient associés en 2012 pour élaborer cette fresque murale dans le quartier du Jura, à Fribourg. (photo: Medya)
Sur la base des chiffres de la Police cantonale, la ville de Fribourg estime que les tags engendrent environ 100'000 francs de frais par an dans la commune. En décembre 2014, une élue avait souhaité dans un postulat que «des supports en bois permettant aux tagueurs d'exercer leur art soient installés sur les places publiques et dans les zones piétonnes».
Les autorités communales ont rendu publique leur réponse, jeudi. Elles estiment qu'il faut «distinguer les tags, exécutés de manière sommaire et sans prétention artistique, des graffitis, qui sont de véritables créations en milieu urbain, avec une recherche artistique et esthétique». Et la Ville de Fribourg de rappeler qu'en 2007, la mise en place d'un espace dévolu aux graffeurs avait eu pour conséquence« une réduction instantanée de l’insécurité, des incivilités et du vandalisme».
La capitale cantonale veut s'inspirer de l'exemple de Sion, «qui a instauré un réseau de treize murs légaux régis par une charte d’utilisation et un système de catégorisation». Avant de concrétiser le projet, la commune souhaite répertorier les espaces et surfaces qui se prêtent à la pratique du graffiti. Fribourg promet de soutenir «cette forme de création artistique, tout en essayant d’apporter une solution efficace aux tags et autres déprédations».