Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

lundi 25 juillet 2016

Estavayer2016 : les Romands veulent marquer dans la sciure


La prochaine fête fédérale du sport national, organisée à Estavayer-le-Lac (FR), se jouera à guichets fermés pour la première fois en Suisse romande.

La prochaine fête fédérale du sport national, organisée à Estavayer-le-Lac, affiche complet.


Le boom que connaît la lutte suisse depuis quelques années touche aussi la Suisse romande. Mais au niveau sportif, les Romands ont besoin «de nouvelles impulsions», selon les spécialistes.

L'événement se déroule du 26 au 28 août à Estavayer-le-Lac (FR). Les 52'000 places du «plus grand stade temporaire au monde» ont été vendues, annonce Rolf Gasser, secrétaire général de l'association fédérale de lutte suisse (AFLS).

Cela n'avait jamais été le cas auparavant en Suisse romande. Lors de la dernière édition en 2001 à Nyon (VD), 6000 places sur 33'000 n'avaient pas trouvé preneur.

Les organisateurs du bord du lac de Neuchâtel ne sont pas pour autant sortis d'affaire. Une tribune pleine ne garantit pas à elle seule de réaliser un bénéfice. Le public viewing autour du stade, les chapiteaux et les tentes des sponsors doivent eux aussi être animés. Une belle météo comme en 2013 à Berthoud (BE) donnerait ici un bon coup de pouce.

La construction du stade a débuté fin juin. Les exigences en matière de sécurité sont élevées. Le concept élaboré par le comité d'organisation doit être examiné par les polices vaudoise et fribourgeoise et approuvé par le préfet du district de la Broye.

Nouvel élan

Selon Paul Vogel, parton de l'AFLS, l'événement arrive à point nommé pour la Suisse romande. La plus petite des cinq associations régionales de lutte suisse peine à s'imposer face à la suprématie de ses consoeurs.

A Estavayer, 29 lutteurs romands seront présents, sur un total de 280. La plus grande association, celle de Suisse centrale, est elle représentée par 85 athlètes.

En Suisse romande, ce sont habituellement les lutteurs fribourgeois qui mènent la danse. La dernière fois qu'un lutteur d'un autre canton avait remporté une couronne dans la plus haute catégorie pour l'Association romande de lutte suisse, c'était en 1986. Le Valaisan Alain Bifrare l'avait emporté à Sion.

Pas de cadeaux

Il y a trois ans à Berthoud, la Suisse romande a quitté pour la première fois la compétition sans aucune couronne. Dans les années 1980, le tableau était alors différent. En 1983, l'association romande avait gagné cinq couronnes; en 1989 plus que trois. La presse spécialisée parlait déjà de déception.

L'association romande espère un tournant, a dit son président Blaise Decrauzat. Mais «cela sera très dur», il ne se fait pas d'illusions.

«On ne se fait pas de cadeaux dans la sciure.» L'espoir repose sur le Fribourgeois Michael Nydegger. D'autres lutteurs plus jeunes, comme Steven Moser, Benjamin Gapany ou Marc Guisolan, tirent leur épingle du jeu en Suisse romande et au-delà.

Charme romand

Pour que la fête soit un succès, Rolf Gasser sait qu'il faut «une âme de businessman en plus d'un coeur de lutteur». «Swissness» est le mot magique qui a attiré la foule à Berthoud il y a trois ans, et qui s'apprête à s'imposer en Suisse romande. Le comité a déjà trouvé les 4000 bénévoles nécessaires.

Toutefois, il faut vivre avec le fait que la version helvétique de la lutte n'a pas la même importance en Suisse romande qu'en Suisse alémanique. Nyon avait su, il y a 15 ans, créer une atmosphère qui avait été bien accueillie. La fête avait reçu le titre officieux de «Reine de lutte». Reste à voir si les organisateurs d'Estavayer pourront réitérer ce succès lors du dernier week-end d'août.

Willy Lardon, «roi du poirier»

Aucune couronne en 2013 à Berthoud (BE) lors de la fête fédérale de lutte. Et l'année suivante pas une seule passe gagnée lors du «Kilchbergschwinget». C'est le bilan accablant de ces dernières années pour les lutteurs romands. Par le passé, Willy Lardon du Jura bernois, a mené l'association romande à son apogée.

Willy Lardon (1916-1992), né à Moutier, a été couronné «roi de la lutte» en 1937 et en 1943. Entre ces deux dates, il avait été exclu des tournois internationaux de lutte durant quelques années. Il n'a donc pas pu défendre son titre en 1940.

Il l'a repris au champion en titre en 1943 lors de la dernière passe. Il a aussi remporté la fête fédérale à Berne en 1946 et a participé aux Jeux olympiques de Londres en 1948.

ATS