Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 2 août 2016

Christoph Blocher lance sa campagne post-Brexit


Image: Keystone


Un jour après la fête nationale suisse, Christoph Blocher repart au combat contre l'Union européenne (UE). Cette fois à la tête du comité «Non à l'adhésion insidieuse à l'UE». Il s'offre même ce mardi des pages dans la plupart des quotidiens alémaniques et romands pour motiver les électeurs à lutter «contre un rattachement fatal de la Suisse à l'UE». Ceci à la lumière du Brexit, décidé par les Anglais fin juin, et qui donne désormais des ailes au stratège de l'UDC.

«Même pour la puissante Grande-Bretagne, l'intégration dans l'UE est devenue si pesante qu'une séparation douloureuse lui a paru préférable», dit-il dans ce texte. Ce que, selon lui, les Suisses ont compris le 6 décembre 1992 déjà, en disant non à l'adhésion de notre pays à l'EEE. A cette époque aussi, on avait prédit la ruine de la Suisse au cas ou elle refuserait l'adhésion. «Un pronostic totalement faux comme on peut s'en rendre compte 25 ans plus tard puisque la Suisse est aujourd'hui en meilleure position que les pays de l'UE. »

Risque de perte de notre autodétermination

Christoph Blocher admet que l'adhésion de la Suisse à l'UE n'est plus d'actualité, mais que «les politiciens veulent la réaliser d'une manière détournée, par l'accord institutionnel», estime-t-il. Un accord-cadre qui doit chapeauter plus de 120 accords bilatéraux sectoriels.

Du coup, l'ex-conseiller fédéral entend lutter désormais contre cet qui rattacherait la Suisse à l'UE que Berne veut négocier avec Bruxelles «avec la bénédiction du Parlement». Ce qui équivaut, selon Christoph Blocher, à «céder aux exigences de l'UE», et perdre notre autodétermination, puisque la Suisse serait obligée de reprendre le droit européen dans tous les domaines touchés par les accords bilatéraux.

«La Suisse perdrait sa marge de manœuvre qui lui permet d'adopter des solutions meilleures que celles de l'UE. Nous serions livrés pieds et poings liés au développement du droit de l'UE et nous subirions toutes les crises de l'UE», lance-t-il, en citant évidemment la politique de l'asile et des étrangers, cheval de bataille de l'UDC. Selon Christoph Blocher, la Suisse n'a besoin d'accords avec l'UE que dans les domaines où c'est utile, à savoir là où il y a des intérêts communs.





Face à la presse vendredi

A noter que l'UDC tiendra une conférence de presse vendredi à Berne contre ledit accord. Outre Christoph Blocher, le président du parti Albert Rösti sera également présent, tout comme le conseiller national et président de l'ASIN Lukas Reimann.

Les ténors du parti défendront leurs positions, alors même que le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann doit rencontrer une nouvelle fois le 19 septembre le chef de l'UE Jean-Claude Juncker à Zurich pour la mise en œuvre de l'initiative du 9 février 2014 contre l'immigration de masse.

Mais une mise en œuvre concertée avec l'UE semble de moins en moins probable, d'autant que les bureaux sont fermés en août à Bruxelles. Si aucune solution n'est trouvée, le Conseil national devrait débattre en septembre du plan B du Conseil fédéral, à savoir une révision de la loi sur les étrangers qui prévoit de gérer l’immigration via une clause de sauvegarde unilatérale applicable aux ressortissants européens.

Christine Talos