La tuerie de Nice du 14 juillet, suivi de tous ceux qui se sont déroulés en Allemagne ce mois-ci , sans oublier le prêtre récemment égorgé en France, pèsent sur le moral des Suisses. En effet, selon un sondage paru mardi sur les supports online de 20 Minutes, trois Helvètes sur quatre se sentent désormais moins en sécurité.
Bonne nouvelle toutefois, même si les sondés estiment qu'un attentat en Suisse n'est plus exclu, 55% d'entre-eux ont affirmé ne pas craindre pour leur vie. En outre, 58% des personnes interrogées ont indiqué qu'ils n'éviteront pas les lieux à risque, tel que les gares ou les aéroports.
«Plus proches sont les bombes, plus nous nous sentons vulnérables», estime Tibor Szvircsev Tresch, de l'académie militaire de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich, dans les journaux gratuits. Selon lui, les attaques sont parfois l'œuvre de loups solitaires, qu'on ne peut pas anticiper. «Elles agissent comme des petites piqûres qui alimentent la peur», estime-t-il. Malgré tout, les Suisses sont résignés, selon le sondage effectué les 25 et 26 juillet dernier. Quelque 48% d'entre eux estiment qu'il n'y a rien à faire contre le terrorisme.
En revanche, 64% des Suisses seraient prêts à renoncer à une partie de leur liberté personnelle pour gagner en sécurité , selon les gratuits. Un renforcement des pouvoirs du Service de renseignement de la Confédération (sujet sur lequel nous voterons le 25 septembre) et davantage policiers sont notamment évoqués.
Christine Talos