De Rechthalten (Dirlaret) & Sankt Ursen (St-Ours), Canton de Fribourg (en Nuitonie), Suisse
mardi 16 août 2016
JO 2016 : les Français médaille d'or des excuses !
Il y a au moins autant d'athlètes tricolores déçus par leurs performances que de prétextes fallacieux à Rio.
L'important, c'est de se justifier. La délégation française présente aux Jeux olympiques 2016 de Rio de Janeiro fournit un contingent non négligeable de grands champions, ainsi que de mauvais perdants. Et ces mauvais perdants sont parfois eux-même de grands champions. Les nombreuses contre-performances tricolores se sont accompagnées de justifications pas toujours convaincantes, à l'image d'un esprit contestataire dit "à la française". Judo, natation, escrime, tennis et maintenant le saut à perche sont autant de disciplines à avoir été entachées par des plaintes plus ou moins légitimes de la part d'athlètes français.
Lavillenie et les sifflets
Le recordman du monde du saut à la perche, Renaud Lavillenie, n'est pas parvenu à accrocher une deuxième médaille d'or consécutive et a dû remettre sa couronne au jeune Brésilien Thiago Braz da Silva dont il a qualifié la performance d'"extraordinaire". Oui, mais voilà : le perchiste tricolore médaillé d'argent ne digère pas les sifflets du public carioca dont il a fait l'objet dans la nuit de lundi à mardi au stade olympique de Rio à l'occasion du concours du saut à la perche.
Et s'il ne justifie pas explicitement son échec par le comportement des spectateurs, Lavillenie laisse toutefois entendre qu'il aurait pu en aller autrement sans les sifflets : "Il y a une vraie frustration, une vraie déception de voir qu'aux Jeux olympiques, il n'y a aucune valeur de fair-play de la part du public. C'est dommage. S'il n'y avait pas eu ça, la compétition aurait été incroyable." De son côté, Philippe D'Encausse, l'entraîneur du perchiste tricolore, s'est montré au moins aussi aigri que son poulain en jugeant que le Brésilien "nous a mis une belle carotte".
C'est la faute à la tenue !
Dans la catégorie des excuses bidon, le tennis français n'est pas en reste. Les joueuses Caroline Garcia et Kristina Mladenovic ont trouvé une bien curieuse façon d'expliquer leur élimination au premier tour du double des JO 2016. La deuxième citée a mis en cause via Twitter un point de règlement vestimentaire qui ne leur a pas été communiqué par leur fédération, exigeant que les tenniswomen évoluant en double portent une tenue identique. Ainsi Garcia a-t-elle dû revêtir au dernier moment une tenue prêtée par sa coéquipière, Mladenovic, ce qui aurait causé leur défaite, à en croire les propos de la numéro 37 mondiale au classement ATP.
Lacourt un peu court
L'édition 2016 des Jeux d'été aura été un cru des plus amers pour la natation française. Pas la moindre breloque dorée à se mettre sous la dent, une flopée de mauvais prétextes et une fâcheuse discorde. En tête de gondole, Camille Lacourt n'a pas franchement convaincu son monde en tentant d'expliquer sa cinquième place à l'épreuve du 100 mètres dos. Et pour cause ! Le Narbonnais s'en est pris à la natation chinoise et à Sun Yang, un nageur déjà inculpé de dopage par le passé et médaillé d'or... au 200 mètres nage libre, donc dans une épreuve de toute façon différente. Il y avait bien un nageur chinois face à Lacourt, sauf qu'il n'a jamais été contrôlé positif et qu'il a lui-même été devancé par trois autres concurrents américains et australiens.
Les judokas et l'arbitrage
Avant que Teddy Riner et Émilie Andéol ne décrochent chacun une médaille d'or vendredi, le judo français attaquait bien mal son olympiade, notamment chez les poids super-légers. Walide Khyar annonçait la couleur en critiquant vivement l'arbitrage après son élimination survenue au deuxième tour, suivi de Priscilla Gneto qui ne digère pas sa disqualification : "J'estime que je n'ai pas fait de faute", a-t-elle déclaré à Europe 1. "Je suis dégoûté d'avoir donné quatre années de ma vie pour perdre sur la décision de quelqu'un qui ne connaît rien au sport de haut niveau", a pour sa part asséné Pierre Duprat, un autre judoka français éliminé au second tour sur une pénalité.
Les handballeuses en veulent au parquet et au ballon
L'équipe de France de handball féminin dispute ce mardi un quart de finale contre le pays hôte de la compétition. Tout n'a pourtant pas été parfait pour les joueuses d'Olivier Krumbholz, arrivées deuxièmes de leur poule à cause d'une courte défaite contre la Russie (25-26). À en croire le coup de gueule de la demi-centre, Allison Pineau, le parquet en mauvais état où s'est jouée la rencontre ainsi que le ballon utilisé n'ont pas favorisé l'équipe de France.