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lundi 26 septembre 2016

Le CCIS organise une formation pour déjouer la surveillance


Les soupçons de double discours envers le CCIS croissent dans la classe politique.
 (photo: Keystone)



Le peuple suisse a donné dimanche 25 septembre un «oui» très clair à la loi sur le renseignement. Et si son entrée en fonction ne devrait pas intervenir avant un an, les islamistes prévoient déjà des moyens de la contourner, comme le raconte 20 Minuten dans son édition du 26 septembre.

Le Conseil central islamique suisse (CCIS) avait déjà milité contre la loi, agitant le spectre d'une mise sur écoute des mosquées. Après le résultat de dimanche, l'association a publié un communiqué qui dénonce la «surveillance de masse des musulmans et de leurs lieux de culte».

Un séminaire malvenu

Aussi le CCIS a-t-il décidé d'organiser le 15 octobre à Zurich un séminaire sur le sécurité IT. Les participants y apprendront à assurer la confidentialité de leurs communications à moindre coût, comme le précise l'association. Ses membres auront également l'opportunité de sécuriser leurs appareils.

Le séminaire déplait à de nombreux politiciens, comme la conseillère nationale Corina Eichenberger (PLR/AG). «Cette offre est louche. Elle montre que le doute envers les activités du CCIS est justifié», a souligné la présidente de la commission de la politique de sécurité.

«Il est évident que nous allons assister à une compétition entre les suspects et les services de renseignement», a ajouté la conseillère nationale, qui se réjouit toutefois que la nouvelle loi améliore les capacités de l'Etat et les chances d'éviter un attentat.

Interdire le CCIS ?

Pour son collègue Lukas Reimann (UDC/SG), ce cas montre qu'il faut interdire le CCIS qui pourrait promouvoir les radicalisations avec son séminaire. «Les possibilités de surveillance sont malheureusement limitées. Les adversaires ne sont pas idiots, comme le montre cette formation.» A ses yeux, il importe surtout que les sympathisants des organisations terroristes, et plus spécialement les touristes du djihad, soient plus sévèrement punis.

Le CCIS rejette ces reproches, affirmant «n'avoir rien à cacher». «Nous sommes déjà sur écoute», a affirmé sa secrétaire générale Ferah Ulucay. «Nous ne voulons simplement pas que des tiers puissent intercepter des communications intimes.»

Elle ne veut pas non plus dire si l'association va prendre des mesures contre l'espionnage dans les mosquées, mais le CCIS va y réfléchir en attendant l'application de la loi. Et de rappeler que la radicalisation n'a pas lieu dans les mosquées mais sur Internet.