Le président qui va quitter son job en 2017 s’agite et fait du zèle. Que ce soit pour assurer une petite postérité fugace ou marquer son mandat d'une balise historique
À Washington, le temps est très court qui reste à Barack Obama. La période intérimaire et originale qui, de fait, donne deux présidents aux États-Unis avant l’investiture officielle du successeur semble une source de grande motivation et d’exaltation pour le partant. Le baroud d’honneur qui constitue le legs au pays, mais aussi au monde entier, est empreint d’une rare énergie et détermination.
Les sanctions décidées contre la Russie, accusée d’avoir cyber-guidé la défaite de Lady Clinton, sont l’ultime décision stratégique qui va marquer les relations internationales de la dernière signature démocrate. Poutine qui, en outre, a ravi aux Occidentaux et à l’ONU la paix en Syrie, doit être puni de manière exemplaire et prolongée ! Exit 35 diplomates russes en poste aux « States » et autres actions de représailles très prochainement et vite avant le 20 janvier – date de l’entrée officielle de Trump à la Maison-Blanche – si antagonisme très confirmé !
On ne saurait faire mieux pour ranimer avec ardeur la guerre froide et contaminer la frêle Europe avec un virus mutant d’antisoviétisme grégaire qui se propage déjà aux confins est de l’Union, chaperonnée par l’OTAN, commanditaire incontournable de l’Oncle Sam !
Je rappelle à ceux qui l’auraient oublié que le prix Nobel de la paix a été attribué en 2009 au président américain « pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples ».
Qu’en pense, sept ans après, Thorbjørn Jagland, à l’époque président du Comité Nobel et qui avait solennellement appuyé l’attribution avec cette mémorable déclaration : « En tant que président, Obama a créé un nouveau climat dans la politique internationale. »
On ne saurait mieux dire ! Barack, il est temps que tu dégages et vite !
Egger Philippe
En riposte aux sanctions américaines,
la Russie n’expulsera personne !
Et invite TOUTES les familles des diplomates
aux célébrations du Nouvel An du Kremlin
En réponse à la proposition de la diplomatie russe de répondre de façon «symétrique» aux sanctions antirusses adoptées par les Etats-Unis, le président russe a déclaré que Moscou n’allait pas s’abaisser à faire «de la diplomatie de cuisine».
«Nous considérons que les nouvelles mesures inamicales entérinées par l’administration américaine ne sont qu’une provocation visant à affaiblir nos futures relations»,
a fait savoir le président russe au lendemain de la décision des Etats-Unis d’expulser 35 diplomates russes de leur territoire.
Obama est passé du côté obscur de la force
«Nous nous gardons le droit de prendre des mesures de rétorsion mais nous n’allons pas nous abaisser à faire de la diplomatie de cuisine, de la diplomatie irresponsable. Nous nous efforcerons de restaurer les relations russo-américaines sous l’administration de Donald Trump»,
a-t-il poursuivi, en précisant qu’aucun diplomate américain ne serait expulsé.
Il a au contraire invité leurs familles aux célébrations du Nouvel An du Kremlin
à destination des enfants.
«Il est dommage que l’administration d’Obama finisse son mandat de cette façon,
mais je souhaite néanmoins à Barack Obama et à sa famille une bonne année !
Je vous souhaite à tous bonheur et prospérité»,
a conclu le président russe.
Le festival «Moscou de glace» présente les plus grandes curiosités de la Russie en sculpture de glace comme le Kremlin de Moscou et le château du Nid d'hirondelle de Crimée. Une belle occasion pour découvrir le pays depuis la capitale pendant les fêtes.
Philippe Egger