Voilà qui vient apporter de l’eau (chlorée) au moulin de la tartufferie victimaire islamique, sublimée ces temps-ci par la sottise d’un Vincent Peillon au mieux de sa forme. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) vient en effet de débouter un couple turco-suisse refusant pour leurs deux filles un cours de natation mixte.
La CEDH a considéré « l’intérêt des enfants à une scolarisation complète, permettant une intégration sociale réussie selon les mœurs locales » […] Encore eût-il fallu que la CEDH nommât, en la définissant, cette volonté de non-adaptation du couple musulman aux « mœurs locales ». Qu’est-ce d’autre, en effet, que l’islamisation d’une société s’adaptant à l’islam, et non le contraire ? Sauf erreur, la CEDH s’oppose donc ici au processus d’islamisation.
Or, l’attitude du couple fait écho à une stratégie dédiée aux musulmans à l’extérieur du monde islamique, conçue, définie et formulée dans un rapport de 118 pages (Stratégie de l’action islamique culturelle à l’extérieur du monde islamique) sous l’égide de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) et de l’une de ses branches, l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO) dans le cadre de la 9e conférence islamique à Doha (Qatar) en 2000 (source : Alain Wagner).
Pour les auteurs du rapport, le rejet de l’islam ne saurait constituer qu’une anomalie. Pourquoi ? Parce que, affirme explicitement le rapport, « l’Occident n’eut pas la chance de bien connaître cette religion dans son authenticité et sa pureté (p. 60) exempte, comme elle est, d’extrémisme, de fanatisme et de violence » (p. 62).
Une lecture, même très attentive, du rapport ne permet en rien de juger de la conformité ou non du couple turco-suisse à un « vrai islam ». Mais comme il y est affirmé, par ailleurs, que les problèmes posés par des musulmans en Occident ne sauraient être imputables à l’immigration ou l’islam (le « vrai », bien entendu) mais n’être que du ressort « socio-économique » (traduire : résultant d’injustices sociales)… La pénétration du champ politique y est également ouvertement évoquée : « D’autres immigrés ont fait parvenir, par leurs voix, des candidats musulmans et leurs sympathisants non musulmans aux institutions législatives. Ces succès ne manqueront certainement pas de profiter aux immigrés qui pourront, grâce à leurs députés […] intéresser les décideurs à leurs revendications religieuses et culturelles. »
En somme, il ne manquait au couple turco-suisse que quelques députés et ministres musulmans, ainsi qu’une pincée de juges islamiques à la CEDH…
Silvio Molenaar