Röbi Suter présente sa récolte de fusées le lendemain du Nouvel An. (Photo: DR)
Röbi Suter de Schwytz est amer. Le 1er janvier, il a récolté de nombreux restes de fusées de feu d’artifice dans ses prés. «Ce genre de déchets devient monnaie courante depuis quelques années à cause des tirs qui se font le 1er Août, mais aussi au Nouvel-An et même maintenant lors d’anniversaires» constate l’agriculteur dans le «Bote der Urschweiz».
Broyées dans le fourrage
«Autre pratique. De plus en plus souvent, des privés attachent des chandelles à des ballons qui se retrouvent également dans les champs, ce qui est aussi dangereux pour les vaches» ajoute Franz Philipp, secrétaire de la société des paysans de Schwytz. Le spécialiste voit un problème surtout avec le foin ou l’ensilage du fourrage dont la collecte se fait à la machine. Ces déchets se retrouvent ainsi broyés et mélangés à la nourriture des animaux. «Les vaches ne font ainsi plus la différence entre l’herbe et les déchets puisqu’elles ingurgitent tout.»
Les vaches mangent de tout
«A la différence des chevaux, une vache mange presque tout ce qu’elles trouvent dans les prairies» commente Andreas Ewy, vétérinaire cantonal de Schwytz. «Si elles ingurgitent des petits objets pointus, ces déchets peuvent perforer la paroi de l’estomac et conduire à une inflammation du péricarde puis à la mort.»
Tant Franz Philipp qu’Andreas Ewy lancent un appel à la prudence aux personnes qui tirent des feux d’artifice. Elles devraient être conscientes qu’après avoir explosé en l’air, les fusées retombent sur le sol.