Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 17 janvier 2017

Petit guide de la désinformation en quatre leçons…




« Donald Trump s’en prend à une icône des droits civiques. » Ce titre du Figaro vous laisse supposer que le nouveau président a stigmatisé sans raison un Noir, ami de Martin Luther King. Sauf que le « sans raison » est de trop. Si le New-Yorkais a tweeté, c’est parce que John Lewis a averti qu’il ne reconnaissait pas le futur président et, donc, qu’il n’assisterait pas à son investiture. Trump a alors répliqué : « Il ferait mieux de passer du temps à s’occuper de sa circonscription, qui est dans une terrible situation et qui se délite – sans parler d’être infestée par le crime -, plutôt que de se plaindre à mauvais escient des résultats de l’élection. Paroles, paroles, paroles. Pas d’action ni de résultats. Triste ! »

Première leçon : si un de vos adversaires vous critique, il est interdit de riposter surtout si celui-ci, contrairement à vous, est une icône du politiquement correct…

Deuxième exemple, en France cette fois-ci : alors qu’il est en visite dans le Nord, Emmanuel Macron s’en prend au FN et commente « Vous suivez un parti qui vous ment », précisant être le rempart contre ce parti qui porte « la haine… et attise les peurs ». Il assure, néanmoins, respecter ses électeurs. Le FN est haïssable mais pas ceux qui votent pour lui : quelques millions de voix, c’est toujours bon à prendre.

Mais le plus critiquable est sa caricature des mineurs : « L’alcoolisme et le tabagisme se sont peu à peu installés dans le bassin minier. Tout comme l’échec scolaire. » Une phrase pour le moins dégradante… Mais si TF1 a couvert la visite de Macron à Hénin-Beaumont et son succès du meeting de Lille, rien concernant l’information sur l’alcoolisme des « Chtis ».

Deuxième leçon : quand les paroles d’un personnage adoubé par le système sont sujettes à caution, le politiquement correct, sans vergogne, les efface.

Mais revenons aux USA : Chris Cox, fondateur des « Bikers for Trump », association de motards ayant soutenu le milliardaire, a appelé ses membres à ériger un « mur vivant » pour protéger les Américains qui assisteront à l’investiture du 20 janvier. Cette communauté compte des centaines de milliers de membres partout aux États-Unis, principalement dans les États du Texas, de Floride, de Pennsylvanie, de l’Ohio et de New York. Nombreux sont ceux qui se disent prêts à assister à la cérémonie qui se tiendra à Washington. Vous n’en trouverez pas un mot dans les médias français, alors qu’il suffit d’ouvrir son poste ou de lire la grande presse pour tout savoir des manifestations anti-Trump.

Troisième leçon : entre deux informations concernant un même sujet, la bien-pensance privilégiera évidemment celle favorisant les « progressistes », en supprimant l’autre au besoin.

Dernier épisode, toujours aux États Unis : le site BuzzFeed a accusé Trump d’être un agent russe, et a même déclaré — en précisant qu’ils n’avaient pas pu vérifier l’information — qu’une « sextape » de Trump avec des prostituées russes serait aux mains de Poutine. On sait, depuis, que c’était un faux grossier. Pour sa défense, Ben Smith, le rédacteur en chef, a expliqué qu’il laissait le soin aux Américains de se faire une opinion. Comme si le citoyen américain avait plus de renseignements entre les mains pour se forger un avis que les services secrets.

Quatrième leçon : en calomniant le futur président, ils créent une suspicion qui suscitera la défiance, même si un démenti des faits a été ultérieurement publié.

On le voit, les grands médias qui disaient douter des informations émanant des réseaux sociaux s’empressent de les valider, quand celles-ci viennent de leur famille de pensée.

Ces exemples indiquent par avance l’ampleur des offensives médiatiques qui verront le jour pour contrecarrer Marine Le Pen lors de la présidentielle. Tout le problème est de savoir si les citoyens tomberont ou non dans ces pièges.


J.-P. Fabre Bernadac
Ancien officier de Gendarmerie
Diplômé de criminologie et de criminalistique