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mercredi 1 février 2017

Bébé dauphin arraché à sa mère dans la « baie de la honte » pour le mettre en aquarium




Comme tous les ans, le Japon s’adonne au massacre et à la capture de centaines de cétacés dans la baie de Taiji, petite ville côtière de la préfecture de Wakayama. Les pêcheurs japonais alimentent ainsi à la fois le marché de la vente de viande de dauphin – dont la consommation est pourtant déconseillée par le Ministère de la Santé nippon et l’industrie des parcs marins, auxquels ils fournissent des spécimens vendus à prix d’or.

D’abord repoussés dans la baie où ils se retrouvent prisonniers et incapables de fuir, les plus beaux animaux sont épargnés, tandis que les autres subissent un sort funeste, massacrés via des méthodes barbares à l’aide d’une tige métallique enfoncée dans leur colonne vertébrale.


Source : Sea Shepherd


Ceux qui réchappent à cette exécution et ne sont pas envoyés dans des parcs restent traumatisés, après avoir assisté au massacre de toute leur famille les pêcheurs ne faisant pas la distinction entre les individus à abattre, qu’il s’agisse de jeunes ou de femelles gestantes, par exemple.

La chasse, qui a lieu de septembre à mars, est orchestrée par la ville de Taiji elle-même. Celle-ci fait appel à la police pour protéger la baie d’éventuels manifestants et empêcher les fuites de photos et de vidéos. Chaque année, des membres de l’association The Dolphin Project, créée par Ric O’Barry, l’un des plus fervents opposants au massacre et producteur du documentaire The Cove (La baie), et de l’association Sea Shepherd, se rendent cependant sur les lieux pour tenter d’alerter l’opinion japonaise et internationale.

Source : Liz Carter


Liz Carter, l’une des bénévoles, a notamment filmé une vidéo déchirante qui illustre toute la cruauté de cette chasse. Les images ont d’ailleurs provoqué une vague d’indignation sur Internet.

La vidéo a été tournée après l’une des plus grosses captures de cette année, où plus de 300 dauphins se sont retrouvés prisonniers des filets. Un bébé, séparé de sa mère, tente par tous les moyens de la rejoindre, en vain.

Source : Liz Carter

Sa mère essaie elle aussi de le retrouver, mais les plongeurs présents dans les eaux l’en empêchent et la repoussent.

Le bébé capturé est destiné à un aquarium ou un parc marin, le plus souvent en Chine, pays qui échappe aux recommandations de la WAZA (World Association of Zoos and Aquariums). Puissante organisation de gestion des parcs animaliers et des aquariums au niveau mondial, la WAZA interdit la détention de dauphins provenant de la baie de Taiji.

Les établissements qui contournent cette interdiction sont prêts à payer près de 28 000 euros pour un animal un commerce très lucratif, première motivation de la chasse bien loin devant celui de la consommation de viande de dauphin.

Source : Liz Carter


La chasse aux dauphins est attestée depuis des siècles au Japon dans divers documents historiques, et l’on retrouve même certains ossements de cétacés sur quelques sites archéologiques datant de l’époque Jomon (15 000 av. J.-C. – 300 ap. J.-C.). Cependant, la méthode utilisée actuellement par les pêcheurs de Taiji, dit de la pêche au rabattage, a été élaborée dans les années 1970, afin de permettre la capture d’un grand nombre d’animaux via l’utilisation de bateaux à moteur.

Pour combattre ce massacre à grande échelle, il est essentiel d’atteindre le cœur du système, à savoir l’industrie des parcs marins. Refuser d’assister à des spectacles impliquant des animaux, comme des dauphins, des orques ou des otaries, constitue une sanction financière, que ces grands établissements avant tout centrés sur le profit pourront alors prendre en compte. Vous pouvez également écrire à Abe Shinzô, le premier Ministre japonais, pour lui faire part de votre indignation, et soutenir l’association de Ric O’Barry, en faisant un don ici.

En France, de nombreux parcs retiennent encore des cétacés, comme le Marineland d’Antibes ou le Parc Astérix. Il existe divers moyens d’agir. Diffuser l’information est capital, tant une grande partie du public ignore encore les conditions de vie des animaux dans ces parcs. Vous pouvez également signer cette pétition qui demande la fermeture du parc Marineland.


2000 dauphins bientôt massacrés dans la baie de la honte. Et personne n’en parle



Taiji, un petit bourg sur la côte sud-est du Japon.

Une ville de quelques milliers d’habitants, rendue tristement célèbre pour son massacre de dauphins.

Comme chaque année, les bateaux ont quitté le port le 1er septembre pour se rendre plus au large des côtes, à la recherche de groupes de cétacés. Le but : les rabattre dans la baie, où ils seront pris au piège et où la plupart seront massacrés sans aucune chance de survie, encerclés de filets.


Source : @Sea Shepherd


Des méthodes d’exécution barbares

Les bateaux, équipés de tubes métalliques, partent aux premières lueurs de l’aube pour trouver dauphins, marsouins et autres petites baleines, dont les pêcheurs connaissent les routes migratoires.

Dès qu’un groupe est repéré, les pêcheurs l’entourent et frappent sur les tubes à l’aide de maillets, brouillant le sonar des dauphins qui fuient alors vers les côtes et non vers le large. Il s’agit là du principe même de la « chasse au rabattage », méthode qui consiste à ramener les animaux dans la baie. Celle-ci se transforme alors en prison, et, pour la plupart des dauphins, en cimetière à ciel ouvert.

Source : @Sea Shepherd


Il n’existe aucune distinction ou sélection entre les individus ainsi rabattus : mâles, femelles, bébés ou animaux plus âgés, ce sont des groupes entiers de cétacés qui sont ramenés dans les filets. Durant très longtemps, les pêcheurs ont utilisé une technique bien rodée pour abattre les animaux : le harponnage. L’eau de la baie se colorait alors peu à peu de rouge, pour ne former au bout de quelques jours qu’une énorme mare de sang.

 Source : @Dauphin Libre


Après la sortie en 2009 du documentaire The Cove (La baie), dans lequel apparaît surtout Ric O’Barry, passé d’ancien dresseur de dauphins à ardent défenseur de leur cause, les pêcheurs de Taiji ont alors décidé de changer de méthode pour un procédé moins sanglant, mais tout aussi cruel.

 Source : @TheDodo


Les pêcheurs utilisent désormais une tige métallique, qu’ils enfoncent dans la colonne vertébrale du dauphin, avant de reboucher le trou pour limiter le déversement de sang dans l’eau. L’animal, parfois encore en vie, est hissé sur la barque où il est achevé, puis dépecé.

Tous ne meurent pas sur les bateaux. Ric O’Barry confie ainsi :

L’année dernière, durant la première sortie de la saison, un dauphin de Risso a tenté d’échapper aux chasseurs. Il s’est échoué à mes pieds, agonisant. Ce sont des instants comme celui-ci qui soulignent l’extrême cruauté de ces chasses.

Source : @Ric O’Barry’s Dolphin Project

Chaque année, environ 2000 cétacés sont tués, selon des quotas bien établis. Si la grande majorité des animaux pris au piège de la baie n’ont aucune chance de survie, certains réchappent au massacre, mais sont alors destinés à un sort bien peu enviable.

Un commerce lucratif à destination des parcs aquatiques

L’Union des Pêcheurs, puissant syndicat japonais responsable de la pêche à Taiji, prétend soutenir la consommation de viande de dauphin dans tout le Japon. Cette viande se retrouve dans les supermarchés, les cantines et même les croquettes pour chien – parfois sans même que les consommateurs n’en soient conscients.

Source : @Ric O’Barry’s Dolphin Project

Pourtant, seule une infime minorité de Japonais consomment régulièrement de la viande de dauphin, qui présenterait des dangers pour la santé. En effet, un rapport de l’Organisation mondiale de la santé, publié en août 2008, met en garde contre la consommation de viande de cétacé, très chargée en mercure. Même le Ministère de la Santé japonais conseille aux enfants et aux femmes enceintes d’éviter d’en manger régulièrement.



La consommation de viande de dauphin n’est donc qu’un prétexte pour masquer les véritables enjeux de ce massacre : le prix très élevé des dauphins destinés aux parcs animaliers. Un dauphin mort rapporte 500 dollars. Un dauphin vivant ? Plus de 30 000.

 Source : @Sasha Abdolmajid

Quelques dauphins sont ainsi sélectionnés pour être envoyés dans des parcs marins et autres aquariums dans le monde entier, notamment en Chine, qui échappe aux recommandations de la WAZA (World Association of Zoos and Aquariums) interdisant la détention de dauphins provenant de la baie de Taiji. La WAZA est une organisation visant à chapeauter les zoos et les parcs marins au niveau mondial. Elle avait notamment suspendu sa branche japonaise en avril 2015, après le refus de cette dernière d’imposer un moratoire de deux ans sur les dauphins issus de la baie de Taiji.

Le Japon, principal chasseur de cétacés

Les dauphins de Taiji ne sont pas les seules victimes des politiques du Japon sur les mers et les océans.

La chasse à la baleine, pratiquée dans le cadre du programme de recherche japonais sur les baleines, est régulièrement critiquée. Lancé en 1984 dans l’Antarctique et en 1987 dans le Pacifique, le programme prétend servir à la compréhension de la baleine, son mode de vie et ses spécificités biologiques.


En réalité, les baleines sont plus chassées pour leur chair, vendue dans tous les supermarchés japonais, que pour des raisons scientifiques. C’est d’ailleurs cet état de fait qui a poussé l’Australie à porter plainte contre le Japon en juillet 2010, estimant que celui-ci se servait de son programme de recherche pour chasser la baleine à des fins avant tout commerciales.

Les baleiniers japonais sont souvent poursuivis par les navires de l’association Sea Shepherd, fer-de-lance de la lutte contre la chasse à la baleine. Les pêcheurs japonais font parfois usage de méthodes extrêmement dangereuses pour empêcher Sea Shepherd d’approcher leurs bateaux.

Une pratique sous le feu des critiques

Pour légitimer le massacre, les habitants de Taiji invoquent l’argument de la tradition ancestrale. Certes, la chasse à la baleine et au dauphin existe depuis des siècles dans la région et est documentée de manière historique. Mais la chasse au rabattage est un phénomène récent, dont les premières occurrences remontent aux années 1970. Elle est d’abord motivée par l’appât du gain et ne cessera pas tant que de telles sommes d’argent seront en jeu.

Face à cette situation, des voix discordantes se font de plus en plus entendre pour dénoncer ce massacre. Le film The Cove a été l’un des principaux éléments déclencheurs de cette prise de conscience.

Source : @Ric O’Barry’s Dolphin Project

Chaque année, Ric O’Barry (qui a déjà été arrêté et détenu 19 jours l’année dernière au Japon) revient sur les lieux pour continuer à informer et alerter, aux côtés des Sea Shepherd et de leur groupe Les gardiens de la baie. Le Japon tolère d’ailleurs assez mal la présence d’intrus dans la baie : des forces de police sont dépêchées pour empêcher son accès et éviter les débordements.


Source : @Sea Shepherd

Des manifestations sont également organisées régulièrement dans différents pays du monde, à l’image du Japan Dolphin Day, ainsi que des protestations devant les ambassades japonaises. Vous pouvez d’ailleurs soutenir le projet de Ric O’Barry sur son site Internet et profiter de ses conseils (page en anglais) pour sensibiliser et faire changer les choses.

Le vrai responsable est cependant ailleurs. L’industrie du spectacle reste complice et coupable d’un tel massacre. Tant qu’il y aura des parcs marins et des personnes pour s’y rendre, la baie de Taiji continuera à accueillir les cadavres de centaines de cétacés.

Pour soutenir Sea Shepherd dans sa lutte pour la préservation des océans et pour la protection des grands cétacés, cliquez-ici.

Vous pouvez également signer cette pétition lancée sur Avaaz réclamant la fermeture du parc aquatique français Marineland.

Nicole Moore